L'avion d'Andy atterrit le mardi en fin de journée, ce qui m'empêcha de le voir avant mercredi. Nous nous retrouvâmes au parc l'après-midi, où nous fîmes une longue balade. Andy me raconta en détail son séjour, que j'écoutai attentivement pour pouvoir imaginer ce voyage comme si j'y avais été.
-Vous avez dû bien vous amuser, dis-je lorsqu'il eut fini son récit. Mais vous devez être épuisés maintenant !
-J'ai passé la matinée à dormir, m'avoua Andy. Heureusement que mes parents avaient aussi pris leur mercredi de congé, sinon ils auraient été épuisés au travail !
-J'imagine...
-Et ton père, il a commencé à travailler à la librairie ? Ça lui plaît ?
-Oui, il semble plutôt content pour l'instant. Il apprend le métier...
Je racontai à Andy son anniversaire surprise, notre journée à la pêche et mon après-midi chez Delphine avant-hier.
-D'ailleurs, elle m'a envoyé un message ce matin, ajoutai-je. Elle propose qu'on fasse notre pique-nique dimanche qui vient car la météo annonce du beau temps. Marguerite doit amener le barbecue de son père, et pour la nourriture Delphine et Nathan se chargent des galettes-saucisses. Pour le reste, on apporte chacun ce qu'on veut.
-D'accord, dit Andy. J'ai hâte d'y être, on va bien s'amuser ! Je pense que je vais apporter le pistolet à eau de mon frère, j'ai bien envie d'embêter Baptiste...
Je ris en imaginant sa tête si Andy lui tirait dessus sans crier gare.
-En fait, je t'ai ramené un souvenir de Londres, Sophie, me dit Andy en s'arrêtant. Je t'ai aussi envoyé une carte postale, comme aux autres, mais je pense que tu ne la recevras pas avant quelques jours.
Il sortit un objet de sa poche, qui était emballé dans du papier kraft.
-Tu n'aurais pas dû, dis-je en rougissant.
-Ça me fait plaisir, dit-il en me tendant le paquet.
J'enlevai le papier qui entourait son cadeau, et je découvris un porte-clés qui avait plusieurs petits pendentifs : un cœur et une étoile avec le drapeau du Royaume-Uni dessus, un bus rouge à deux étages, et un petit soldat de Buckingham Palace.
-C'est trop mignon, merci beaucoup Andy ! dis-je en lui souriant. On ne m'avait jamais offert de porte-clés avant.
-J'ai fait un bon choix alors ! Je suis content que ça te plaise. Il y en avait plein de différents, mais j'aimais bien celui-ci parce qu'il avait plusieurs pendentifs.
-Merci beaucoup, répétai-je. Ça m'embête, parce que je ne pars pas souvent en vacances, donc je ne pourrais jamais te ramener de souvenirs...
-Ce n'est pas grave, je n'ai pas besoin de souvenirs puisque ça veut dire que tu es avec moi, me dit-il en me souriant.
Je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine, mais je ne trouvai rien à répondre. Je me contentai donc de lui rendre son sourire.
Le dimanche arriva vite. La veille, j'avais décidé de faire le gâteau aux marrons de ma mère pour l'apporter au pique-nique. Ma sœur m'avait aidée, et j'espérais qu'il plairait aux autres. Je serais vraiment gênée s'il était immangeable et que personne n'en voulait. Je me préparai aussi mon pique-nique à côté et je pris quelques boissons à partager avec les autres. Anne nous avait dit qu'elle apportait des gobelets en plastique pour tout le monde. Andy vint me chercher vers 11h. On devait ensuite se rendre chez Delphine, qui nous conduirait au « super endroit » qu'elle avait repéré.
Nous arrivâmes en même temps que Baptiste. Marguerite et Anne nous rejoignirent peu de temps après, poussant le barbecue à deux. Les bras chargés, nous partîmes dans la forêt, Delphine en tête. Au bout d'un quart d'heure, nous arrivâmes dans un endroit magnifique, où une rivière serpentait entre les arbres. C'était une sorte de clairière presque inaccessible : nous n'avions quitté le chemin qui s'aventurait dans la forêt que vers la fin.
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Une année de printemps
Ficțiune adolescențiSophie est une jeune fille de quatorze ans qui fait sa rentrée dans un nouveau collège. En fauteuil roulant depuis plusieurs années suite à un accident, elle est extrêmement timide et réservée. Décidée à prendre un nouveau départ, elle s'inscrit au...