12. La vérité, rien que la vérité

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J'étais là, assise sur cette chaise en bois qui me faisait un mal de chien en bas du dos

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J'étais là, assise sur cette chaise en bois qui me faisait un mal de chien en bas du dos. La luminosité était moindre à tel point que si une souris passait dans la pièce devant mes yeux je ne la verrais même pas.
 Les murs étaient sombres aussi, en raccord avec le décor peu rassurant, seul un immense miroir était présent, j'imaginai des gens derrière celui-ci, scrutant mes moindres faits et gestes, comme si j'étais coupable de quelque chose.
Voilà à quoi ressemblait réellement une salle d'interrogatoire, quelque chose de froid, de sombre et d'angoissant, je comprenais maintenant comment certaines personnes parvenaient rapidement à faire leurs aveux, l'atmosphère était propice à faire cela. Moi qui n'avais rien fait de mal, j'étais presque prête à avouer des crimes dont je n'avais rien à voir.

- Donc vous dite que Monsieur Black n'est pas responsable de votre kidnapping ?

L'enquêteur Malone était sur la chaise, devant moi, l'air serein, une caméra près de lui filmant notre entretien. Je fis un « non » de la tête, ne pouvais répondre, j'étais trop éprouvée mentalement pour cela.

- Mais vous m'avez dit il y a quelques minutes que vous n'aviez pas vu vos ravisseurs, donc qu'est-ce qui vous fait penser qu'Isaac ne faisait pas parti du complot ?

Il n'avait pas tords, je pensais qu'en venant ici déposer ma déposition je réussirai à effacer toutes les suspicions portées sur Isaac, mais j'avais l'impression de tout gâcher.

- Je pense que vous le savez aussi bien que moi, à aucun moment il n'a quitté la ville ou a eu accès à un téléphone portable pour appeler mes ravisseurs. S'il était pour quelque chose dans mon enlèvement je pense qu'il aurait au moins essayé de joindre les kidnappeurs pour leurs donner les directives, non ? 

Il émit un rire, non pas un rire nerveux ou un rire signe que la conversation était drôle, mais plutôt un rire pour souligner ma naïveté, ce qui avait le don de m'agacer encore plus.

- Sincèrement, avec tout le respect que je vous dois, vous perdez votre temps à essayer de tout mettre sur le dos d'Isaac, à la place vous devriez chercher un autre coupable, le vrai coupable et vous savez aussi bien que moi qu'il s'agit d'Alvarez, à moins que vous soyez corrompu par lui.

C'était clair que j'allais défendre Isaac, bec et ongles. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que notre système judiciaire est défectueux, ici, dans mon cas il cherche à mettre Isaac derrière les barreaux, pour classer l'affaire et ne pas se frotter aux Mexicains. Une affaire classée sans suite allait donner une mauvaise image de lui auprès du procureur, il voulait éviter ça à tout prix, peux importer d'inculper un innocent ou non.

- Je comprends votre désarroi, sincèrement, Abigail. Mais nous n'avons aucune preuve de l'implication de Monsieur Alvarez dans cette affaire. Les seuls preuves que nous disposons sont des éléments appartenant à Isaac, comme son ADN par exemple et un mobile.

My Bodyguard Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant