Chapitre 2

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On ne peut pas décrire Sacha comme étant quelqu'un de colérique, pour qu'il le soit il faut vraiment l'avoir poussé à bout. Il s'est toujours montré très patient avec moi, la patience est une de ses nombreuses qualités, je ne sais pas comment il fait pour garder son calme avec toutes mes conneries. Il est bien le seul à me supporter. 

- Descends de cet arbre Sarah.

J'étais réticente à l'idée d'avoir une confrontation directe avec lui, d'habitude on se contente de joute silencieuse, il est même arrivé que l'on ne se parle pas pendant plus d'une semaine. Le fait qu'il veuille passer par une dispute directe prouve que j'ai comme qui dirait dépasser les bornes. Du fait de mon manque de réaction il répéta sa demande:

- Descends immédiatement de cet arbre ! 

- Faut-il vraiment que nous ayons cette conversation ? Encore... Lui dis-je.

Son silence répondit amplement à ma question, à l'évidence je n'avait pas mon mot à dire.

- D'accord, j'arrive.

Je bascula du haut de ma branche, et me réceptionnai en contrebas. Je le rejoignis quand je remarqua que son visage était celui d'un homme à bout de nerfs, les poches sous ses yeux reflétaient les nuits passées à attendre mon retour à la maison, de plus son image de gentleman impeccable était compromise par sa barbe naissante et ses cheveux décoiffés habituellement peignée. Le voir ainsi me fit un pincement au cœur, pendant tout ces mois je n'avais même pas remarqué l'état de fatigue de mon oncle, alors que nous vivions sous le même toit. Je réalisais à quel point je m'étais montré égoïste envers lui.

- Peux-tu m'expliquer pourquoi tu n'es pas en cours ?

Honteuse de mon excuse pitoyable je baissais les yeux.

- Je n'avais pas envie d'y aller.

- Tu n'avais pas envie d'y aller... Mais quand vas-tu comprendre que ce n'est pas une question d'envie mais d'obligation bon sang !? Je comprends que tu ais des difficultés à t'intégrer mais depuis le temps tu devrais l'être. Ce n'est pas la première fois que tu me fais ce coup Sarah, je t'avais prévenu que si tu recommençais j'allai devoir sévir. De plus je me suis beaucoup inquiété, tu ne répondais même pas au téléphone, imagine qu'il te soit arrivé quelque chose de grave, hein ? Je fais comment moi après ?!

- Tu exagères un peu, et puis regarde je vais bien, tout va bien.

- Non tout ne va pas bien Sarah, il faut que arrête de faire ce genre de choses, je te l'ai déjà dit plusieurs fois, tu ne m'as pas écouté, donc maintenant ça suffit. 

- Et qu'est-ce que tu vas faire hein ? Rien car tu n'as pas à décider de quoique se soit, tu n'es pas mon père ! 

- S'en est assez ! Je te considère comme ma propre fille depuis que je t'ai récupéré, ici même, il y a 9 ans, après le décès de tes parents tu es devenue ma seule famille. Donc je décide de ce qui est bon ou mauvais pour toi, point à la ligne ! 

Il avait raison sur toute la ligne, je me retrouvais bête devant lui, ressemblant à une enfant ne voulant pas admettre le fait d'avoir tord. Je ravalais ma fierté et m'excusais cependant je devinais que Sacha ne me disais pas tout, il me cachais quelque chose...

- Qu'est-ce que tu ne me dis pas, je vois bien que tu ne me dis pas tout.

Je vis une ombre passer sur son visage puis la résignation dans son regard. Il inspira une bouffée d'air et commença :

- Sarah te souviens-tu du jour ou il y a eut cet accident avec ce garçon de ta classe ? Ou après une violente dispute vous vous étiez battus, et qu'il avait fini à l'hôpital. 

- Oui je m'en souviens mais quel est le rapport, j'ai du mal à te suivre.

- Je ne vais pas passer par quatre chemins pour te le dire, tu vas sans doute avoir du mal à me croire mais il faut bien que je te le dise un jour. Sarah tu es différente, tu n'es pas humaine. 

Mon cerveau tentait de comprendre ce que venais de dire Sacha cependant cela paraissait complètement improbable... Je ne serais pas humaine ? Impossible. Au fur et à mesure je parvenais à remonter le fil de la pensée de Sacha : le garçon de mon lycée auquel j'avais malencontreusement cassé le bras, je me souviens que ça avait été comme casser une simple brindille. Ensuite mes yeux changeant de couleurs régulièrement... Tout cela montrait bien que je ne pouvais pas être humaine... Une question germa dans mon esprit, elle me paraissais un peu bête prononcé comme cela mais il était indispensable que je lui demande :

- Qu'est-ce que je suis alors ?

Il prit le temps de me fixer, et il esquissa un sourire en coin, je devinais que sa réaction était dut au changement de couleur qui s'était opéré sur mes yeux.

- Tu es une hybride. Ton sang est celui d'une vampire et celui d'une loup-garou...

Un rire nerveux s'échappa de mes lèvres. Je nage en plein rêve c'est sûr ! 

- Mais comment c'est possible ?

- C'est simple pourtant, ta mère était une vampire et ton père était un loup-garou, ils se sont aimés et tu es le fruit de leur amour. Cependant leur famille respective étaient contre leur union qu'ils ont jugés comme étant contre nature. Quand ils ont suent que tu étais née, ils ont prit peur et ont essayer de vous tuer tout les trois. 

- Mais pourquoi ?! Pourquoi vouloir nous tuer après avoir sut pour ma naissance ?

- Par ce que tu représente une menace pour eux, tu es la première hybride, il n'y en a jamais eut au paravent. C'est pourquoi il faut que je te mette en sécurité, tu deviens grande, et il est temps pour toi d'aller au camp de dissuasion.


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