Les dieux peuvent parfois bien n'en faire qu'à leur tête.
De leur proche chef, par leur seul décision, ceux ci peuvent décider de reprendre les files du destin et les tricotés d'une nouvelle manière. Modifier la première histoire pour en dessiner...
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C'était à présent la seconde journée du bal des trois jours. Sif, ayant troqué l'uniforme couleur noir du jour précédant pour cette fois ci un ensemble bleu nuit était installée, adossée à l'un des murs. Les bras croisées, une flûte à la main et un visage sans expression, elle regardait le reste de la pièce sans grand intérêt.
Hongjoong restait à quelques mètres d'elle, parlant joyeusement avec ses invités comme le parfait hôte qu'il devait être. Il n'était jamais bien loin, comme si il voulait garder un oeil sur elle. Et dès que un instant de calme se présentait, il venait finalement lui tenir compagnie parfois silencieusement, parfois avec quelques vagues discussions comme à leurs habitudes.
"- tu n'es vraiment pas intéressée par une danse ? Redemanda t-il pour peut être la onzième fois entre ces deux jours. Mais c'était toujours la même réponse.
- j'ai deux pieds gauche tu le sais. Cette même excuse faisait pour la onzième fois soupirer Hongjoong. "
L'empereur non plus n'avait pas dansé une seule fois depuis le début des festivités - ce qui avançait encore une fois les commérages -, comme si il gardait sa première danse pour une certaine personne. Mais celle le refusait à chaque fois. Ne pas savoir danser était la vérité dans le cas de Sif, elle n'avait jamais eu l'occasion ou plutôt l'obligation de l'apprendre. Les seuls pas qu'elle connaissait était ceux de la macarena qui lui restait de sa vie précédente. Pourtant elle se doutait bien qu'on danserait ce genre de chorégraphie pendant un bal. Mais en plus de se marcher sur ses propres pieds, Sif était quand bien même incapable de danser dans son état. Elle ne le montrait pas, gardant une expression que se voulait sans sentiment, mais la blessure de son torse la brûlait chaque instant plus fort. C'était devenu bien pire qu'avant. Si ça ne restait que certaines crises grave auparavant, aujourd'hui c'était devenu une douleur continue, instopable. Comme si un morceau de verre était bloqué, enfoncé au milieu de sa poitrine et qu'à chaque mouvement, chaque respiration, il bougeait et coupait un peu plus de sa chair. Alors elle évitait le moins de mouvement, se gardait concentrer sur un point invisible pour ne pas craquer, pour ne pas inquiéter les autres. Elle gardait la douleur pour elle car elle savait qu'on ne pouvait rien y faire. Elle pourrait crier au martyr, prier qu'on l'achève, raconter sa douleur à quelqu'un. Mais même le plus grand médecin ne pourrait la sauvait. Elle le savait, elle l'avait comprit et elle l'avait accepté.
Alors que les deux jeunes gens, adossés dans un coin de la pièce regardaient chacun ailleurs sans grand intérêt, un des gardes royals s'occupant dans la sécurité ce soir arriva rapidement vers l'empereur. Il s'approcha discrètement de celui ci et vint chuchoter quelque chose à son oreille. À en lire l'expression de Hongjoong, la nouvelle n'était pas bonne et très surprenante. Sif, à peine en face regardait les deux discuter à messe basse sans rien entendre, mais elle comprit sans mal que quelque chose était arrivée et ce n'était sûrement pas une bonne chose.
