C'est une luxueuse calèche aux portes d'un blanc immaculé, irréel et décoré de nombreuses fritures précises et complexes d'or, aux roues hautes et scintillantes, comme si elles n'étaient jamais utilisées, au cochet habillé comme un bas noble et aux chevaux musclés à la robe sans tâches qui traversait la route de caillasse commune. Dans quelques instants, la voiture atteindra les portes principales de la capitale pour la traverser et rejoindre, à en deviner par la richesse qu'éclaboussait ce convois, la propriété impériale.
À l'intérieur de celle ci, installés sur des bancs aux coussins rouges satins, confortables et aussi luxueux que le reste de la voiture, un couple et un enfant se tenaient droits et calmes. Les broches accrochées au blouson de l'homme étaient faites d'or et d'argent, émanant un statue important et un pouvoir noble. A coté de celui ci, la femme, sûrement son épouse, ne faisait pas tâche. Sa longue robe était l'un des derniers model à la mode à la capitale, fait d'un tissu rare et cher. Son visage timidement caché derrière un éventail de broderie avait des traits fins et fragiles, intouchés par la fatigue ou le poids du travail difficile. L'enfant, ayant à peine la dizaine, assise en face de ce qui semblait être ses parents étaient aussi bien habillée que sa mère. Une robe abondamment décorés de rubans et froufrous lui arrivait à peine au dessous des genoux, ses cheveux doucement ramassés en arrière et coiffés de quelques vagues.
Si les adultes se tenaient proprement, sereins et silencieux tout au long du chemin, la jeune fille elle, semblait bien moins à l'aise. Ses mains serraient fortement la jupe de sa robe, si sa nourrice était là celle ci l'aurait déjà lourdement reprise pour laisser des plies sur sa tenue, seulement ses doigts ne voulaient pas se détendre. Il s'agissait du tout premier voyage vers le palais royal pour l'enfant. Bien qu'elle était une gamine plutôt courageuse, voir trop courageuse d'après sa nourrice qui était épuisée de la retrouver poussiéreuse et de la boue sur les joue à chaque fois qu'elle revenait après être allé jouer dehors, parti se faufiler dans des endroits où personne ne l'aurait retrouvé. Comme en haut du plus haut arbre du manoir, donnant des crises cardiaques à tous les domestiques au service de la famille. La jeune fille était une vraie casse coup, rien comme les petites filles des familles nobles qui préféraient jouer calmement avec leurs poupées et aimaient imiter leur mère à longueur de journée. Elle, elle préférait courir dans le petit bois derrière leur manoir, elle s'amusait à espionner les chevaliers qui s'entrainaient sous sa famille jusqu'à les imiter un peu plus loin avec un bout de bois. Des activités à faire tourner la tête à sa nourrice mais qui amusaient ses parents. Fille unique et seule héritière de leur famille, ses parents étaient gagas et lui disait oui à tout. C'est pourquoi, l'anniversaire où elle était venue demander une épée en bois pour elle aussi apprendre à se battre à son père, elle se retrouva les bras décorées d'une vingtaine d'armes en bois pour sa taille. Sa nourrice, qui aurait préféré qu'elle grandisse comme toutes les autres jeunes filles de la noblesse avait vite abandonner l'idée. Alors au lieu de lui faire enfiler les belles, colorées et complexes robes qu'elle avait dans son dressing et les retrouver le soir même pleine de boue et de feuilles accrochées. Elle lui laissait porter des tenues bien plus légères et libre pour ses mouvements.
C'est pourquoi la petite fille n'était pas à l'aise aujourd'hui, habillée d'une tenue bien trop jolie dont elle n'avait pas l'habitude d'enfilé et sur le point de rencontrer des nobles lui étant totalement inconnus. Comme sa personnalité énergique et aventureuse la poussait à ne jamais rester un instant calme sur place, elle n'avait pas tant pu apprendre toutes les règles de politesse et de respect chez l'aristocratie. Mais elle ne voulait pas faire honte à ses parents en faisant des fautes et salissant le nom de sa famille, bien qu'elle savait qu'ils lui pardonneraient sans aucun doute.
Avant qu'elle ne puisse même souffler, la calèche s'arrêta soudainement. Lorsqu'elle tourna la tête vers la fenêtre, elle remarqua l'entrée d'un large bâtiment, faisant sûrement le double de chez elle. Le cochet se dépêcha de descendre de son siège et vint ouvrir la portière à sa droite. Son père sorti en premier puis offrit une main polie à sa mère pour qu'elle descende gracieusement les marches, puis il souleva joyeusement sa fille pour la faire descendre à son tour. Une fois hors de la calèche, l'enfant vint directement se tenir aux côtés de sa mère, s'accrochant comme une bouée à la longue robe de celle ci. La femme rigola légèrement devant la timidité de sa fille, elle d'habitude si rapide et énergique, et lui caressa doucement la tête.
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VALKYRIE PRAYER ʰᵒⁿᵍʲᵒᵒⁿᵍ
FanficLes dieux peuvent parfois bien n'en faire qu'à leur tête. De leur proche chef, par leur seul décision, ceux ci peuvent décider de reprendre les files du destin et les tricotés d'une nouvelle manière. Modifier la première histoire pour en dessiner...
