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Je me réveillais le dos en compote, allongée sur du grillage. Désorientée, je m'assis et attendis que mes yeux s'habituent à l'obscurité. Avec l'aide de mes mains, je tâtai autour de moi, espérant trouver une issue. Au lieu de ça, mes mains perçurent uniquement une sorte de cage entièrement faite de grillage dans laquelle j'étais enfermée, et quelques boîtes en bois, entreposées n'importe comment sur ma gauche. Je ne supportais pas d'être enfermée, à en croire que j'étais claustrophobe. Une lumière rouge s'alluma alors et la cage oscilla. Déséquilibrée, je m'écrasai par terre comme une crêpe et me cognai la tête contre le sol grillagé. J'essayais tant bien que mal de me redresser, en vain. Résignée, je me roulais en boule à même le sol, tandis que la cage commençait à s'élever comme un vieil ascenseur, dans un fracas assourdissant de chaines et de poulies.

Les mains sur mes oreilles, je réfléchissais. Enfin, réfléchir... c'était beaucoup dire, car les seules choses dont j'arrivais à me souvenir étaient ce que j'avais vécu il y a dix secondes, c'est-à-dire, le bruit des chaines qui me vrillait les oreilles. Ma mémoire était vide. Impossible. Je n'arrivais même plus à me souvenir mon nom, ou autre chose de base de ma vie, comme le nom de mes parents ou mon adresse. Je commençais à paniquer. La perte de mes souvenirs, combinée à l'enfermement dans une petite cage-ascenseur me rendait folle. Je n'avais qu'une seule envie, c'était de sortir de cet endroit.

Alors que je m'apitoyais sur mon sort, la cage se mit à ralentir et la lumière, rouge auparavant, devint verte. La cage se stabilisa complètement, au niveau d'un plafond. Ce dernier s'ouvrit en grand, laissant apparaître la lumière du jour, si forte que je dû mettre ma main devant mes yeux pour ne pas finir aveugle. Une fois mes yeux habitués à la lumière, je levais la tête.

Au dessus de moi se trouvaient une ribambelle d'adolescents, uniquement des garçons, chuchotant entre eux et me fixant du regard. Perturbée par l'attention qu'ils me portaient tous, je me sentit rougir et détournai le regard. Soudain, un grand garçon blond, les yeux noirs, sauta dans la cage. Il me dévisagea, puis se tourna vers ses copains :

- Hé ! C'est une fille ! s'exclama-t-il, comme si c'était quelque chose d'incroyable.

Les adolescents se regardèrent, l'expression déconcertée. Un garçon à la peau noire et aux yeux noirs s'avança dans les rangs et vint se placer juste devant moi, me bouchant la vue. Je commençais à en avoir assez de tout ce cirque.

- Eh ! La fille aimerait bien sortir de là ! criais-je.

Le blond parut se réveiller et me tendis la main. Je la saisis et il me hissa hors de la cage. Une fois en haut, je me retrouve entourée de tous les ados, qui se bousculent, ricanent, se pressent autour de moi... Je les repousse et m'éloigne un peu. Puis je regarde enfin autour de moi.

Je me trouvais sur une grande plaine, d'une taille d'au moins six ou sept terrains de foot, avec une forêt qui prenait bien un tiers de la plaine et des cabanes. Mais il y avait quelque chose de très marquant en ce lieu. La plaine était entourée de quatre immenses murs de pierre, d'une centaine de mètres environ. Wow, incroyable. Je me retournais vers les adolescents et demandais d'une voix forte :

- Quelqu'un pourrais m'expliquer où je suis ?

- Déjà, bonjour, commença le blond, qui s'était approché. Moi, c'est Newt. Et lui Alby, ajouta-t-il en montrant le garçon à la peau noire.

J'acquiesçais silencieusement et le dénommé Alby continua :

- J'aimerais savoir si tu te rappelles quelque chose de ton passé. N'importe quoi.

- Euh... non. Que... , commençais-je.

- C'est normal, me coupa Newt.

Abasourdie et intimidée par tous ces garçons qui, à l'exception de Newt, me regardaient tous comme un morceau de viande, je demandais :

L'épreuve Tome 1 | La Fille Des Griffeurs [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant