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Mon cœur rata un battement. Ce baiser était comme une libération pour moi. Ses lèvres chaudes, sa main posée sur ma taille, sa peau douce... À cet instant, je me rendis compte que oui. Oui, je l'aimais. Je l'aimais plus que tout ce que j'avais connu. Je ressentais encore le lien, le picotement, mais il était devenu... supportable, agréable même. Je souriais contre ses lèvres et nous nous séparâmes. Je le regardais, il me regarda, et ce fut là que je sus que je ne m'étais pas trompée. Ce baiser n'était pas une erreur, j'en étais sûre. Parce que je l'aimais.

Thomas me prit dans ses bras et me chuchota doucement :

- Je t'aime Evana...

- Je t'aime aussi Thomas... , soufflais-je en retour.

Nous restions quelques minutes dans les bras l'un de l'autre, ne voulant pas abandonner la position. Ma tête était enfouie dans son cou, ses mains entouraient ma taille et mon dos, et je pouvais sentir son souffle chaud dans mon cou. Au bout de cinq minutes, Thomas desserra notre étreinte et me regarda.

- Je croyais que tu tomberais jamais amoureuse de moi ? fit-il avec un sourire trop craquant.

Je levais les yeux au ciel, puis souris, ne trouvant rien à répliquer. Je pris sa main dans la mienne, et nous retournions au Bloc. Je n'avais pas peur de m'afficher en public avec lui, mais je n'étais pas sûre qu'il partageait cet avis. C'est pourquoi je lui demandais :

- Thomas... Ce... ça ne te dérange pas que tout le monde nous voient ensemble ?

- Pourquoi ça me dérangerait ? Tu es la seule fille et je sais de source sûre que la moitié du Bloc est déjà amoureux de toi. Alors, on peut dire que je suis le garçon plus chanceux du monde !

Je lâchais un petit rire, enlaçais mes doigts avec ceux de Thomas, et nous retournions au Bloc.

Un fois de retour sur la pelouse du Bloc, tous les regards se tournèrent vers nous. Les Blocards nous dévisageaient avec stupéfaction, et une pointe d'émerveillement. Il faut dire que, à part Minho, je n'avais jamais tenu la main d'un garçon. Mais, comme tout le Bloc savait que j'étais très amie avec Minho, ils ne s'étaient pas posés de questions. Par contre, là, avec Thomas... Personne ne nous avait jamais vu ensemble. Donc forcément, ça fait un choc, et aussi un petit coup au moral (sans vouloir me vanter).

Nous marchions toujours Thomas et moi, au milieu d'une allée de Blocards qui s'était formée autour de nous. Mais je m'en fichais. Pour une fois, je me fichais totalement que toute l'attention soit portée sur moi -et sur Thomas. C'était à en croire que j'étais « invincible » lorsque que j'étais en compagnie de Thomas. Je me sentais pousser des ailes, j'avais l'impression de pouvoir surmonter tous les obstacles, alors que je restais toujours la même jeune fille insignifiante qui ne ferais pas de mal à une mouche. N'empêche que je ne m'étais jamais sentie aussi bien de toute ma vie. Ou du moins, d'aussi loin que je me souvienne. Alors c'est donc ça, être amoureuse ? C'est avoir l'impression que tu es devenue une autre ? C'est ne voire plus que l'être aimé ? C'est être heureuse en permanence ? C'est avoir le cœur qui bat à mille à l'heure lorsque tu l'aperçois ? C'est avoir envie de rire et pleurer à la fois parce que tu ne sais pas si tu fais les bons choix et si tu ne vas pas le regretter ? Ou c'est un mélange de tout ça ? En tout cas, personne ne pourra me faire changer d'avis. Je sais que c'est le bon choix. Je sais que je serais heureuse avec lui. Je sais que je l'aime. Et je sais qu'il m'aime.

Nous étions maintenant arrivés à nos hamacs respectifs, lorsqu'une main se posa sur mon épaule. Je me retournais et vis Newt et Alby, la mine curieuse et... et assez étrange. Alby prit la parole :

- Bon euh... On peut savoir ce qu'il se passe ?

- Hum... , commençais-je. Eh bien... Thomas et moi on... on...

L'épreuve Tome 1 | La Fille Des Griffeurs [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant