Gardien des cités perdues : Jumelle

Chapitre 36

Je me fis réveiller par des bruissements de couverture et un hurlement strident. J'enfilai rapidement ma tunique de travail avant de descendre avec Sophie. Il faisait encore sombre mais heureusement, mes yeux s'habituent vite aux luminosités.

J'aperçu un ptérodactyle doré qui tentait d'échapper à la laisse que Grady lui avait passé autour du cou. Il trainait notre tuteur derrière lui en voltigeant dans le ciel pendant qu'Edaline et des gnomes tentaient de calmer les animaux à proximité.

Grady nous vit et nous ordonna de rentrer pour nous remettre de notre allergie. Je ressentais les émotions de se ptérodactyle et je réalisai qu'il avait peur, mal et froid. Froid ? Mais pourquoi ? Le climat de Havenfield était très bien.

Soudain je vis ma soeur courir vers l'abri et en ressortit avec un tas de feuilles d'ombre sèches dans les bras. Je compris ce qu'elle voulut faire et attrapa la lanterne à côté de moi. Après qu'elle est déposé les feuilles, je les enflammai et me reculai pour éviter d'être brûlée. L'animal plongea directement dedans et y joua comme si c'était de l'eau.

-Mais enfin qu'est-ce qui t'a pris ! cria notre tutrice. A quoi pensiez vous ?

Edaline nous éloigna encore du brasier.

-Elle avait froid, expliquais-je.

-Froid ? demanda Grady.

-Oui. Je l'ais ressentis, il lui fallait du feu.

-Tu as raison, répondit Grady. Je parie qu'il s'agit d'un apyrodon. Leur fourrure est ignifugée et ils ont besoin de côtoyer des flammes pour survivre. Mais comment le saviez-vous ?

-Je ne sais pas, murmura Sophie. Je crois que j'ai lu dans ses pensées... Toi Sam tu as ressenti qu'il avait froid ? Mais ce n'est pas une émotion ou un sentiment ?

-Oui et pourtant ça ne mettait jamais arriver.

-Quelle importance ? les interrompit Edaline, dont la voix avait monté. Vous auriez pu vous bruler ! Ou même mourir ! Alors que vous veniez de frôler la mort et particulièrement toi, Samantha.

-On voulait juste vous aider...

-Nous n'avons que faire de votre aide Sophie ! Votre place est à l'intérieur à l'abri. Allez ouste !

Edaline tremblait et c'est là que je compris. Le feu, la mort. Jolie. Je courus vers la maison. Mais quelle idiote ! Au lieu de le faire nous-même et se mettre en danger nous aurions pu leur expliquer ce qu'il fallait faire. Je retournai me coucher avec un sentiment de culpabilité me rongeant.

Le lendemain matin, l'ambiance était tout aussi froide. L'apyrodon qui s'était égaré ici s'appelait dorénavant Gildie.

-Tu es sûr d'avoir lu dans ses pensées ? demanda Grady à ma sœur.

-Comment aurais-je fait autrement. Et je me disais que peut-être que je pourrais aller m'entrainer avec elle avant d'aller en cours.

-Hors de question ! aboya Edaline. Tu restes à la maison pour te reposer. Et je t'interdis de t'approcher de ses animaux. Idem pour toi Samantha ! Est-ce bien clair ?

-Mais nous allons mieux ! Et de nombreuses fois, nous vous avons aider dans les pâturages ! m'insurgeais-je.

-Nous n'avons pas assez veiller à votre sécurité à toute les deux. Et il est grand temps d'y remédier ! Allez réviser, vos examens sont dans moins d'un mois.

Nous montâmes et je me posai dans mon lit pour lire tous les livres qui étaient dans ma bibliothèque en jouant de temps à autre avec Lyra.

Deux jours après, Sophie et moi revinrent de cours et elle alla vers Verdi. Personnellement, je montai en haut et relisais mes cours. Je n'arrivais malheureusement pas à me concentrer. J'attrapai mon transmetteur et appelai Fitz.