20. Angoisse parentale

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« Vincent ? Vincent ! Réveille toi ! »

Le petit n'en fit rien, et continua d'agripper son t-shirt.

Mince ! Qu'est-ce qu'il pouvait avoir le sommeil lourd ce con !

Rémi le secoua, assez peu délicatement, et le châtain finit par ouvrir les yeux.
Le temps de réaliser dans quelle position ils étaient, il s'écarta doucement de Rémi, qui en fit de même.

« Je crois que ta mère est là. »

Cette phrase finit de réveiller Vincent.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'elle fait là ?

Le bouclé haussa les épaules.

- Elle est rentrée dans la chambre il y a quelques minutes.

Le châtain ouvrit grand les yeux. Eh oui, merde elle avait vu.

Il se frotta les yeux, et se leva du lit, attrapant un sweat-shirt au passage, il sortit de la chambre en fermant la porte derrière lui, sans un seul regard pour le bouclé.

Rémi se laissa retomber sur le lit.

De toute façon il s'en foutait...
Il ne l'aimait plus. Il en était sûr. Avait-il déjà eu des sentiments ?

Alors qu'il refermait les yeux, des éclats de voix retentirent dans la maison.
À pas de loup, il se leva, frissonnant de par la température.
Il ouvrit délicatement la porte, et les cris arrivèrent plus clairement.

C'était une dispute entre les deux parents.

C'est alors que la tête de Vincent apparu devant lui, tenant un paquet de céréales et deux bols.

- Tu m'excuseras, on n'a plus de lait.

☁️

Rémi, dans l'entrée, enfilait ses chaussures. Sa mère l'attendait, assise dans la voiture garée devant la maison du châtain. Ses parents étaient partis se crier dessus dans leur chambre.

Rémi n'était pas à l'aise. D'avoir dormi en jean, d'être resté pour la nuit dans cette maison, et du regard insistant de Vincent sur lui.

- Bon, alors salut Rémi.

- Je t'arrête tout de suite, on ne va pas redevenir ami, c'était juste une erreur hier soir.

Vincent baissa la tête, sûrement blessé, mais le bouclé franchit le pas de la porte sans même le regarder.

Alors qui descendait le perron, il dû affronter le regard perçant, annonciateur d'un mauvais quart d'heure qu'il allait passer, de sa mère, à travers la vitre de l'auto.

Il ouvrit la portière, et rentra dans la voiture, fixant le tableau de bord comme si celui-ci allait le sauver.

Il entendit le soupir de sa mère, et elle fit enfin démarrer la voiture.

- Rémi...

Il ne répondit rien.

Peut-être qu'elle continuait à parler, de Vincent sûrement ou d'autres choses, il n'écoutait plus de toute façon, préférant le paysage par la fenêtre.

- J'ai eu tellement peur quand je ne t'ai pas vu dans ta chambre ce matin.

- Excuse-moi... Si tu ne veux pas que...

Apache - ALIEXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant