J'en rêve!

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Alec cherchait désespérément des vêtements qui pourraient aller à son invité surprise. Il cherchait, du même coup, à amener l'homme à parler de ce qui lui était arrivé.

— Magnus? Je ne veux pas te faire cauchemarder et, tu en parleras quand tu seras prêt, mais, tu sais, tout le monde te connait. Je vois bien que tu as vécu l'enfer et que tu as sûrement été enlevé, comme la police le suggérait. Si tu veux rester ici, pour te reposer et penser à comment tu veux annoncer ta... libération, cela va me faire plaisir de te faire une place chez-moi. Sinon, tu peux me parler. Je ne vais pas te juger. C'est sûr que les deux dernières années ont dû être horribles.

— QUOI? ÇA FAIT DEUX ANS?

— Et des poussières, mais oui, deux ans. Hem... Tu veux en parler?

Il repensa à sa cellule humide et cela le ramena inévitablement à ce qu'il y avait de pire à cet endroit. En fait, il avait quand même un lit et il était seul dans son quatre mètres carrés, mais quand il était question de nourriture, ses kidnappeurs ne se posaient pas trop de questions, ne laissant qu'un bol d'avoine et de l'eau, chaque jour où il avait été présent. À l'occasion, un fruit ou un légume complétait le seul repas de la journée. Il ne se souvenait même plus du goût que pouvait avoir le reste.

Il était loin dans ses pensées, espérant du fond de son cœur que ses amis seraient capables de survivre jusqu'à ce qu'il puisse les retrouver. Il ne bougeait plus depuis quelques secondes et rencontra le regard inquiet d'Alec.

— Magnus?

— Désolé Alexander, je t'en parlerai peut-être plus tard. Pour le moment, j'aurais bien besoin de manger. Je n'étais pas vraiment dans un hôtel cinq étoiles.

— Oh oui, c'est vrai. Hem... Voilà ce que j'ai trouvé de plus adapté à ta taille. Tu aurais dû accepter ceux de Simon. Tu vas nager dedans.

— Pas après la manière dont il m'a accueilli!

Magnus n'aurait jamais avoué qu'il voulait les vêtements d'Alec pour avoir son odeur. Après ces deux dernières années à sentir la moisissure et le sang seché, c'était une sacrée fête pour le nez de Magnus.

— Bon, je te laisse. Tu descendras quand tu seras prêt.

*****

— Simon! Tu as encore fait cuire tout le bacon. Mais à quoi tu as pensé? Demain, c'est toi qui s'occupe de nettoyer les étables.

Clary hurlait encore sur Simon. Ce n'était pas la première fois, ni la dernière. Alec ne comprenait pas encore comment ils faisaient pour cohabiter.

— Clary, Simon ne le fait pas par méchanceté. C'est comme ça qu'il les aime.

— Mais il sait que tu ne supportes pas ça.

— C'est rien Clary, je vais me faire autre chose. Je suis habitué, non? Arrête de toujours t'en prendre à lui. C'est moi qui suis malade. C'est à moi que tu devrais t'en prendre.

— Il a accepté de travailler pour toi. Ce n'est pas juste de toujours le défendre. Il doit t'aider. Tu vas encore devoir garder le lit aujourd'hui.

— Mais pourquoi Alexander devrait garder le lit? Il a l'air en pleine forme.

Magnus était descendu et terminait de boutonner la chemise d'Alec. Il roula ensuite les manches, pour ne pas qu'elles pendouillent. Sa question semblait plutôt légitime, mais les autres le fuyaient du regard, comme s'il n'aurait jamais dû entendre.

— Magnus! Je ne pensais pas que tu descendrais si vite. Tu veux du bacon et des œufs, demanda Alec.

— Et ton steak, cria Clary.

Sang espoir (Malec AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant