Le respect se mérite

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Alec était estomaqué. Robert venait de traiter son couple de grotesque. Ce n'était pas parce qu'il était roi que cela lui donnait la permission de l'insulter. Il y avait très longtemps qu'il avait fait la révélation à ses parents adoptifs qu'il était gay et, jamais, il n'avait senti le moindre malaise.

Jocelyne, sa mère adoptive, l'avait même encouragé en lui disant que du moment qu'il se sentait bien, c'était ce qu'il y avait de plus important pour elle. Elle avait appuyé ses dire en le serrant très fort dans ses bras, lui ôtant une pression immense de ses épaules. Comment en était-il arrivé à vouloir quitter le nid familial à ce point? Cela devenait de plus en plus flou dans son esprit.

Bref, Robert, qui avait pris ses grands airs outrés, ne se gêna pas pour déshabiller Magnus de son regard désapprobateur. On pouvait lire qu'il jugeait ses cheveux juqués en épis. Et que dire du moment où il porta les yeux sur son maquillage? Il n'avait aucun mot à dire pour que l'on sache qu'il le critiquait, le trouvant probablement outrancier, selon son opinion moyenâgeuse. Mais le clou de tout cela fut quand il offrit un regard dédaigneux sur les vêtements, plus que sexys, que Magnus portait. La main du roi Robert se releva, tout en gesticulant de mépris. Il était peut-être roi, mais il ne serait jamais son père, s'il continuait à rabaisser son amant de cette manière.

— Monsieur, veuillez retirer immédiatement ces paroles insolantes. Magnus est mon amoureux et rien au monde ne me fera l'abandonner sous le seul prétexte que je suis le prince des vampires. Je préfère laisser Jace prendre la position qu'il a cru atteindre pendant toute sa vie.

— VOUS ÊTES DES VAMPIRES?!

Camille, qui avait suivi la conversation, bien malgré elle, s'était exclamée, avant de perdre connaissance au milieu de tout ce monde.

Alec, qui était tout près, l'attrapa avant qu'elle n'atteigne le sol. La jeune femme était très légère et il l'a transporta rapidement vers la maison. Il l'installa sur le canapé alors que Magnus l'avait suivi, ayant reconnu la voix de Camille. Pauvre petite, elle était tellement terrorisée quand elle devait subir les assauts des vampires.

Comment s'était-elle libérée de leurs bourreaux sans merci? C'était, évidemment, plus qu'intéressant de savoir cette information.  Il l'avait cru morte au bout de son sang. Pourquoi ne les avait-elle pas tous libérés quand elle était revenue dans la société? Et surtout, pourquoi se trouvait-elle au bras d'Alexander?

— Magnus, je crois que tu connais Camille. Elle m'a dit que vous étiez des amis et que vous aviez vécu beaucoup de choses ensemble.

— Oui, elle était prisonnière avec moi. Je croyais qu'elle n'avait pas survécu. Un jour, elle n'est jamais revenue

— Elle était prisonnière? Mais pourquoi elle ne m'a rien dit? Elle sait que je suis avec toi.

— Et tu crois qu'elle se sentait comment, ne sachant pas si tu savais ou pas? Avoir été à sa place, j'aurais probablement réagi de la même manière. Elle était si apeurée par ces connards, qu'elle s'évanouissait toujours, comme elle vient de le faire. Crois-moi cintaku! Elle doit faire encore plus de cauchemars que moi. Quand elle revenait, elle pleurait sans arrêt, sursautant à tous les bruits suspects. Elle n'a jamais pu s'habituer à cette horreur. Pauvre Camille!

Comme si son prénom l'avait réveillée, la jeune femme se releva précipitamment en hurlant de terreur. Elle tremblait comme une feuille et semblait dans un état second.

— Ah! Vous revoilà, sourit Alec pour lui donner un peu de réconfort.

— Ne m'approchez pas, commença Camille. Vous êtes comme eux.

La jeune femme s'était recroquevillée au bout du canapé, pour mettre le plus de distance possible entre elle et Alec.

— Allons Camille, lança Magnus. Alexander est mon petit ami et il ne te fera aucun mal. Regarde, continua-t-il en embrassant Alec sur la joue. Il est inoffensif, je te le promets sur ma vie.

Sang espoir (Malec AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant