Chiffre 7

173 5 0
                                    

××××××××××××××××××××××××××××××××

L'homme à la garde-robe sans excentricité, aux vêtements presque tous identiques, différents uniquement par la couture exhibant ridiculement leur prix excessivement cher, aime particulièrement cette partie de la journée. Son rituel est toujours le même, garer sa Camaro à côté de la Range Rover noire, trottiner pour atteindre la porte en haut du perron, déposer ses clés sur la tablette fixée au mur et humer l'odeur enivrante et accueillante de la douceur de sa maison. Il aime le mélange de senteur florale et vanillée qui titille ses narines à chaque fois qu'il entre dans la villa. C'est fou à quel point son empressement ne s'est jamais taris. Tous ses mouvements pour se débarrasser du surplus de vêtements sont précis et rapides. Sa veste noire est la première couche à être écarté de son corps magnifiquement sculpté, puis sa montre. Sa chemise blanche est la seconde. Il s'en débarrasse au rythme de sa progression à l'intérieur de son immense propriété. D'abord les boutons de ses manches alors qu'il scrute dans chaque pièce traversée, s'il y a l'âme propriétaire de ces effluves succulentes. Le vampire dégrafe ensuite les boutons dévoilant sa peau laiteuse et ses pectoraux ainsi que ses abdos sexy et dangereusement musclés.

Damon sourit capturant quelques éclats de rires à son oreille gauche. Ses yeux azures levés vers l'escalier en colimaçon contemporain, il suit le son. Il continue de gravir les marches et retire définitivement le tissu froissé découvrant ses épaules et bras saillant tout en faisant raisonner le bruit du tissu pour faire connaître sa présence. Avec la certitude d'être bientôt rejoint par sa première personne préférée dans le monde. Il marche en direction de son sanctuaire, sa chambre aux couleurs chatoyantes et à la fois baroques.

Elle est décorée avec goût, toutes ces petites touches de couleurs n'ont rien d'écoeurant comme il avait pensé au départ. Il aime secrètement qu'il n'y a pas que leur caractère, leurs corps et leurs odeurs qui s'accordent de manière explosive.

Toujours vêtu uniquement de son jean couleur noire, il déambule vers la salle de bain communicante, après avoir enlevé ses bottes. Pieds nu, il met en boule sa chemise sale, la jette dans le panier à linge. Il poursuit sa routine du soir devant le miroir. Il inspecte sa peau, sa barbe naissante puis attrape sa brosse à dents et le dentifrice. À l'instant où il enfonce sa brosse à dents dans sa bouche, il sent le contact que son corps a tant manqué durant la journée. Il expire savoure la proximité de ce petit cadre caramel qui se noue autour de lui. Damon sourit de l'oreille à l'oreille accueillant sans résistance le baiser déposé proche de sa nuque. Le regard vert-forêt se croise avec le sien à travers le large miroir mural. Sa petite sorcière applique un second baisé persistant sur son épaule en le regardant et finit par se hisser en haut du comptoir à lavabo. Elle lui tient compagnie pendant qu'il termine son lavage dentaire alors qu'elle commence à le compléter sur ce qu'il a manqué aujourd'hui et surtout lui rappeler qu'un bonhomme de deux pommes l'attend pour le câlin du soir,

-«Pourquoi il ne dort pas encore?» demande-t-il entre deux coups de brosse

-« Il a eu un autre cauchemar, je ne pense pas que c'était très malin de te nourrir de moi devant lui »

-« Hey, il aurait dû frapper » elle le frappe « Duh n'oublie pas qu'il est une pièce de chacun de nous deux » il crache l'excès de dentifrice avant de l'attirer vers le bord pour se nicher entre ses jambes tout en remontant ses mains rugueuses, à force de couper des viandes, des légumes, façonner des pâtes italiennes, le long des jambes lisses de Bonnie Bennett. Légèrement penché, il picore, caresses avec ses dents son cou sous la longue respiration pleine presque plaintive de sa sorcière. Il détourne son oreille entendant son coeur battre vite, ses doigts fins se resserrer autour de lui prête à le faire reculer. Il sent cette odeur qu'il a tellement senti sur ses victimes, il déteste ça et le frustre. Il ne veut pas plus gâcher sa journée en lui demandant une nouvelle fois pourquoi elle refuse d'être aimé sur certaines parties de son corps, pour quelle raison elle a si peur. Alors, il se tait, la fait se sentir bien car, elle le fait se sentir tout le temps ainsi. Il continue de prendre soin d'elle en l'embrassant le long de sa mâchoire et ponctue de « Désolé » à chaque bisou avant d'aimer ses lèvres douloureusement pécheresses.

Another loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant