Un rapprochement lointain

8

Malgré l'étude que Mary tentait de leur faire faire, le temps était long pour les étudiants de Poudlard. Ils étaient en Finlande depuis près de deux semaines déjà et ils cherchaient toujours de nouveaux moyens de s'amuser. Après-tout, il fallait bien passer le temps.

Dans ces deux dernières semaines, George avait développé une amitié étrange avec Collin Gordon, le Serpentard de septième année. Ils s'entendaient vraiment bien et ils adoraient jouer des blagues aux autres membres de la maison. Il leur fallait plus de créativité pour les faire à la manière moldue, mais ils s'essayaient.

Par exemple, ils avaient remarqué que Megan utilisait un objet moldu pour sécher entièrement ses cheveux lorsqu'ils étaient mouillés. Ils avaient alors décidé de discrètement y mettre de la farine. Lorsqu'elle l'avait utilisé, la farine avait complètement collé à ses cheveux. Ça les avait bien fait rire, même si elle les avait pourchassés pendant près de deux jours, leur lançant tout ce qu'elle avait sous la main.

-On pourrait faire une activité tous ensemble? Demanda la jeune Ella. Ça pourrait vraiment être chouette et nous occuper.

-Comme quoi? Demanda William.

-On pourrait jouer à Cache-Cache! S'exclama Toby.

-C'est pour les débiles, ce jeu, répondit Thomas.

-Parce que tu as quelque chose de mieux, peut-être? Demanda George.

-Je... Euh... Ouais, non, j'en ai pas, admit Thomas.

-Ça pourrait nous occuper, admit à son tour Megan. Qui se porte volontaire pour compter?

-Je peux le faire, leur dit Collin. Alors... 1, 2...

Alors que le Serpentard débutait son décompte, les jeunes sorciers allèrent tous se cacher du mieux qu'ils le pouvaient dans la maison. Certain allaient sous les lits, d'autres derrières des meubles, et Hermione alla dans une armoire vide de la bibliothèque. Elle avait surement été mise en place afin de pouvoir accueillir plus de livres dans la pièce. Elle était assez grande, au point où ils pourraient y être deux.

La porte de l'armoire s'ouvrit doucement et Hermione pensa un instant qu'elle avait été trouvée. En voyant que ce n'était que George qui se cherchait une cachette, elle lui fit un sourire. Elle se tassa, ou plutôt se compressa, un peu afin de lui laisser de la place.

-George, fait attention! Rigola-t-elle alors. Tu m'écrases le pied!

-Pardon, c'est un peu serré. C'est peut-être aussi parce que je suis un peu grand pour être ici.

-C'est vrai que parfois, c'est avantageux d'être grand, mais je confirme qu'en ce moment, cela ne fait que te désavantager.

-Parfois, tu sais aussi bien que moi que tu aimes le fait que je sois grand!

-Oui, mais ce n'est pas ma faute si les livres de la bibliothèque sont parfois trop hauts pour que je puisse les atteindre! Je ne suis pas assez grande pour y avoir accès.

-Tu pourrais utiliser la magie pour les prendre, non? Fit-il remarquer.

-Oui, mais tu sais aussi bien que moi que tu apprécies nos moments à la bibliothèque et que tu es heureux de m'aider! De toute manière, je ne peux pas utiliser la magie ici, donc tu me sers encore plus qu'à Poudlard!

-Ok, donc tu m'apprécies seulement parce que je suis grand?

-Oui, exactement, rigola-t-elle.

-Tu ne mérites même pas que je t'aide! Tu te débrouilleras seule, à l'avenir!

-Mais non, George, tu sais bien que je t'apprécie pour plein d'autres raisons.

-Ah, oui? Comme quoi?

-Eh bien... Tu es gentil, tu es drôle, tu es étonnement intelligent, plutôt beau...

-Tu me trouves beau? Il demanda en la regardant droit dans les yeux.

-Je te fais plein de compliment et tout ce que tu retiens, c'est le fait que je te trouve beau?

-Venant d'une jolie fille comme toi, oui, c'est ce que je retiens!

-Quoi?

-Je savais que j'avais entendu du bruit!

La porte s'ouvrit dans un grand fracas, laissant place à Megan.

-Collin, je les ai trouvés! S'écria la jeune fille en leur souriant. J'interromps quelque chose? Elle demanda, remarquant qu'Hermione était rouge.

-Non, c'est bon!

-Vous avez été les derniers à être trouvé! On fait une autre partie et c'est Ella qui compte, venez!

Les deux Gryffondor se jetèrent un regard et ensemble, ils retournèrent auprès des autres. Voir la rougeur sur les joues d'Hermione lorsqu'il lui avait dit qu'il la trouvait jolie avait rendu George heureux: soit qu'elle avait simplement rougit de plaisir, ou alors elle n'était peut-être pas insensible à son charme.