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Hermione était dans la voiture de Mary. Cette dernière lui avait expliqué qu'elle possédait un véhicule moldu, mais qu'elle ne l'utilisait que très rarement. Comme l'hôpital était plutôt éloigné de la résidence, elle avait pris un taxi pour revenir la première fois et ensuite, elle avait pris sa voiture.

Hermione venait de passer deux jours à l'hôpital et elle rentrait maintenant dans la maison qu'elle appelait depuis un certain temps "chez elle". Elle n'avait pas réellement mal, mais elle ne sentait pas sa jambe et c'était étrange. Elle n'avait jamais eu de plâtre de sa vie et même si ça ne faisait que deux jours, elle avait déjà hâte de l'enlever.

-Tu sais, tu devrais parler de tes sentiments à George, lui dit Mary.

-Quoi? Comment tu sais que j'ai des sentiments pour lui? Je veux dire... Bon, laisse tomber, ça ne sert à rien de dire que je n'en ai pas.

-Je vois tout, tu sais? Je n'ai que ça à faire, voir vos regards, pour savoir ce que vous éprouvez l'un pour l'autre. George ne fait des blagues que pour avoir ton attention. Et à voir comment il s'inquiétait pour toi, il t'apprécie beaucoup. Et puis... Je pense que tout le monde dans la maison a bien remarqué comment vous étiez proche.

-Je vais y penser, elle dit en posant machinalement les doigts sur son bracelet.

Soudain, Hermione se rendit compte qu'elle ne le portait plus. Depuis que George lui avait mis, elle ne l'avait pas enlevé et il était tellement une partie intégrante d'elle qu'elle ne le sentait plus.

Sauf que cette fois, elle ne le sentait plus parce qu'il n'était plus là.

-Mary, mon bracelet! Je ne le trouve plus, il n'est plus sur mon bras!

-Calme-toi, il est peut-être tombé lors de ta chute. Je vais t'aider à le retrouver.

-Je ne veux pas que George sache que je ne l'ai plus.

-Pourquoi?

-Je ne veux pas qu'il soit déçu parce que j'ai perdu son cadeau, murmura-t-elle.

Mary eut un petit rire et secoua la tête.

-Vraiment, il va falloir que vous parliez de vos sentiments.

Lorsqu'elles arrivèrent, Mary aida Hermione à rentrer dans la maison. À son arrivée, une banderole fait de plusieurs feuilles de papier collé ensemble disait "bon retour Hermione!". Des ballons avaient été accrochés et la jeune femme se questionna à savoir si on fêtait son anniversaire ou son retour.

-Tu vas bien? Demanda Megan en venant serrer son amie dans ses bras.

-Oui, ça va. J'en ai pour près de six semaines, mais ça va passer vite, j'en suis certaine.

-Comme ta chambre est au troisième étage, c'est George qui t'aidera à t'y rendre à chaque fois que tu en auras besoin, lui apprit Mary.

-Quoi? Je...

-George, coupa Collin, conseil d'ami: pour ton bien, pour son bien, il dit en pointant Hermione, et pour notre bien, tu devrais simplement dire oui et le faire.

-Eh! J'allais simplement dire que je n'étais pas au courant, mais que j'accepte! Après tout, c'est ma faute.

-Je... Je suis un peu fatigué et j'aimerais aller dormir... Murmura-t-elle.

-Repose-toi bien! On a aussi fait un gâteau au chocolat pour ton retour, tu pourras en manger ce soir! S'exclama Ella, souriante.

-Merci, sourit-elle.

George s'approcha et passa une main dans son dos et l'autre sous ses genoux. Elle prit ses béquilles dans ses bras et il commença à monter l'escalier.

-Tu ne trouves pas qu'on est proche, maintenant? Il demanda en souriant.

-Difficile de faire plus proche, elle lui dit en souriant.

Lorsqu'ils arrivèrent à leur chambre, George la déposa sur son lit.

-Je ne pense pas que ça soit une bonne idée de continuer à dormir ici, tu n'es pas pour toujours me porter à chaque déplacement... C'est idiot et ce n'est pas qu'un seul étage, mais bien trois.

-Ça ne me dérange pas... Je veux continuer à dormir dans la même chambre que toi et puis, c'est ma faute si tu es dans cet état. D'ailleurs, je voudrais m'excuser, je n'aurais pas dû essayer de faire une blague à Collin en sachant que tu pouvais arriver à chaque instant.

-Ce n'est pas grave, tu sais. Je... Je te pardonne.

Ils se regardèrent un moment avant qu'Hermione ne détourne le regard, gênée.

-Je... J'ai vraiment besoin de dormir, dit-elle simplement.

-Oui, je comprends. Est-ce que tu as besoin de quelque chose?

-Non, merci.

-Est-ce que quand tu vas te réveiller, tu pourrais m'expliquer le concept d'un plâtre?

-Oui, sourit-elle.

-Merci, dors bien.

Alors qu'elle allait dormir, elle remarqua le fameux livre sur sa table de chevet. Il était aussi beau que s'il sortait du magasin et elle soupira: jamais elle ne pourrait rester en colère contre George.

Un rapprochement lointainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant