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Hermione était dans son lit. Elle avait voulu faire changement et avait préféré lire dans sa chambre plutôt que dans la bibliothèque.

Elle était confortablement installée sous ses couvertes lorsque George vint la rejoindre.

-Qu'est-ce que tu lis?

-Un livre moldu, tu ne connais pas, lui dit-elle simplement.

-Ça parle de quoi?

-C'est l'histoire d'une marionnette qui souhaite être un véritable petit garçon: Pinocchio. Pour pouvoir l'être, il doit être gentil et ne pas raconter de mensonge. S'il le fait, son nez s'allonge.

-Son nez s'allonge, tu dis?

-Oui.

-Par exemple... Si je disais qu'en fait, je trouve que tu es la femme la plus laide du monde, il s'allongerait parce que je mentirais? Parce que ce que je dirais serait faux?

-Exactement, rougit-elle.

George alla sur son bureau et attrapa un petit carnet.

-Le principe de son sort fonctionne comme le véritasérum, non?

-Oui, si on veut... Qu'est-ce que tu écris? Demanda-t-elle.

-Oh, c'est un carnet que je traine toujours avec moi. Lorsque j'ai des idées pour de nouveaux produits pour Fred et moi, je les note. Je veux m'en souvenir, surtout lorsqu'elles sont bonnes.

-C'est une bonne idée de tout noter. En as-tu eu beaucoup depuis que nous sommes ici?

-Non, mais lorsque j'en ai, je les écrits. Et l'histoire que tu lis, enfin, son principe, pourrait être parfait pour nos produits: tu donnes un bonbon à quelqu'un et lorsqu'il le mange, tu lui poses la question que tu veux. S'il ment, son nez va s'allonger et tu vas pouvoir savoir ce que tu veux!

-Je suis contente que le monde moldu te permette d'avoir des idées.

-Dis, depuis qu'on est ici, je t'ai souvent vu lire des livres moldus et très peu de ceux du monde sorciers... Est-ce que c'est un hasard ou c'est voulu?

-Tu m'observes quand le lis? Elle demanda.

-Enfin, non, je...

Hermione vit ses oreilles rougir, ce qui la fit rire.

-Enfin, parfois, avoua-t-il finalement. Tu es jolie, lorsque tu es concentré. Tu sembles dans ton monde, comme si rien ne pouvait te déranger...

-Sauf toi, intervint-elle, passant par-dessus son commentaire.

-Sauf moi, approuva-t-il. Mais je sais que tu aimes ça!

-Si je te laisse me déranger, c'est que dans un sens, je ne suis pas dérangé par ça, sourit-elle.

-Mais donc... Le point est: pourquoi?

-Mary à une grande collection de livres, autant pour adultes que pour enfants. Les livres moldus me rappèlent d'où je viens et mon enfance. Il y a des livres que j'avais chez moi et les lire me rappèle comment j'aime mon monde, même si je sais que je vais passer ma vie dans le monde sorcier en grande majorité.

-Tu comptes vivre dans le monde sorcier?

-Enfin, peut-être entre les deux, mais je ne sais pas comment le destin va faire les choses, peut-être que je vais passer ma vie avec un sorcier. Et si c'est le cas, ce ne sont pas tous les sorciers qui accepteraient de vivre dans le monde moldu sans rien y connaitre.

-Moi, je le ferais.

-Quoi?

-Je veux dire... Si ma femme est une née-moldue ou même une moldue, j'accepterais d'apprendre à mieux connaitre son monde et y vivre. Bon, il faudrait faire attention avec la magie, mais si je vis à la campagne, je n'aurai pas beaucoup de voisin et il y aurait donc moins de risques.

-Tu ferais ça?

-Pour celle que j'aime, oui.

Il y eut un petit silence et George sembla quitter le peu de sérieux qu'il avait pour faire un grand sourire à Hermione.

-Fais-moi de la place!

Hermione se décala et fit de la place à George sur son lit. Il s'installa contre elle, son bras autour de sa taille.

-Tu veux bien me lire l'histoire?

-Encore?

-Oui, j'aime t'entendre lire, tu as une jolie voix.

-D'accord, rougit-elle.

Elle se positionna contre son torse et continua sa lecture à haute voix.

Un rapprochement lointainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant