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Assise devant la femme qui les avait tous accueillis, Hermione attendait patiemment que la femme se présente enfin et s'explique. Autour d'elle, il y avait les cinq garçons et les deux autres filles.

Les autres étudiants de Poudlard étaient de tous les âges et de toutes les maisons. De Gryffondor, il n'y avait qu'Hermione et George. Pour Serdaigle, il y avait Toby Walsh de première année et Megan Wilson en sixième. De la maison de Pouffsoufle, il n'y avait qu'une deuxième année du nom d'Ella Aberline et de Serpentard, Collin Gordon en septième année, William Miller et Thomas Lewice qui étaient en troisième année. Tous attendaient impatiemment la même chose qu'Hermione: des explications.

-Donc... Je me nomme Mary Davis, je fais partie d'une société secrète qui vise la protection et... Et l'avenir d'un monde meilleur, un monde sans Vous-Savez-Qui.

- L'ordre de Phénix, murmura George pour que la brune l'entende.

- Et donc, il y a quelque temps déjà, quelques années je dirais même, votre directeur nous a réuni pour qu'on établisse un plan d'urgence au cas où Poudlard serait attaqué. Il fallait un moyen simple de sauver le plus de gens possibles le plus rapidement possible.

-Mais... Vous vivez dans le monde moldu, non? Questionna alors Ella. Êtes-vous une moldue?

-Non, je suis une cracmol. Enfin, pas totalement, c'est compliqué. Mon mari était un sorcier, lui. Le plan était à la base conçu lorsqu'il était encore présent. Mais ne vous inquiétez pas: j'ai encore des amis et des contacts dans le monde de la magie, au moindre problème, ils pourront être ici.

-Votre mari était Richard Davis, non? Questionna alors Collin de Serpentard.

-Comment le sais-tu?

Tous les visages se tournèrent vers le garçon, mais celui-ci ne faisait que regarder la femme.

-Je n'en étais pas certain, mais... Mon père communiquait souvent avec un certain Davis par rapport aux avancés de Dumbledore, de Vous-Savez-Qui et des nouveaux progrès de la magie.... Je ne sais pas trop quels étaient les sujets exacts, mais je sais qu'il l'appréciait beaucoup. Ils ont disparu en même temps, probablement... Vous savez, les mangemorts... Tenta-t-il d'expliquer tout en essayant d'en dire le moins possible. 

Hermione avait compris: les deux avaient probablement été tués par le réseau de Voldemort.

-Bien... Donc, reprit Mary, qui ne voulait pas s'attarder sur le sujet, vous voilà ici. Vos amis sont divisés un peu partout dans les communautés moldu et sorcière du monde. Comme nous ne savons pas quand vous pourrez retourner dans vos familles ou à Poudlard, le sous-sol est placé en salle de classe et je vous aiderai à apprendre diverses matières.

-Comment une cracmol pourrait nous aider? Demanda alors William de Serpentard.

-Techniquement, je suis une sorcière, seulement, j'ai attrapé un virus sorcier et j'ai perdu près de 70 % de mes pouvoirs, donc je ne peux pas faire beaucoup, mais j'ai fait mes sept années à Poudlard. De plus, je te demanderais de m'accorder un certain respect. Je sais que la situation n'est pas évidente, mais je vais tout faire pour qu'on s'adapte tous du mieux qu'on le peut,

-Bien, désolé, s'excusa le Serpentard.

-Donc, continua la femme, comme il fait froid, nous allons aller dans un magasin moldu et nous allons vous acheter des vêtements adaptés à la situation pour le temps que vous allez rester ici. J'aimerais savoir qui est familier avec le monde moldu?

Hermione leva la main, tout comme Megan et William. Mary les divisa donc en "équipe" et chacun parti avec les membres de sa maison afin d'aller découvrir un peu les horizons et revenir avec des vêtements. Ella étant la seule de Pouffsoufle, les Serdaigle acceptèrent avec joie qu'elle les accompagne.

-Parfait! Lorsque je me suis engagé à protéger de jeunes sorciers, on m'a remis des bourses pour subvenir aux dépenses de ceux-ci. Voilà, chaque personne familière avec ce monde aura une bourse, tout l'argent qu'il y a sera destiné à vos vêtements. Ce n'est pas beaucoup, mais c'est assez pour que vous puissiez vous procurer assez de vêtement pour l'hiver. Des questions?

Par la suite, les jeunes élèves mirent ce qu'ils avaient de plus chauds avant de suivre la maitresse de maison jusqu'au petit village.

La maison qu'ils habitaient était près d'un petit village où les magasins se situaient tous sur la même rue, ou presque. Il était donc difficile de se perdre. Pendant un moment, le chemin se fit en silence pour les Gryffondor. Puis, Hermione décida de prendre la parole.

-J'ai pu voir Neville, il était là, ce matin avant de partir vers un autre lieu où rester et... Il a pu parler à Dumbledore. Il m'a dit que le directeur lui avait confirmé que les membres de ta famille étaient en sécurité, l'informa-t-elle.

George la regarda, puis, sans attendre, il la serra fort dans ses bras. Il était tellement heureux! Ce n'était en aucun cas une garantie, mais au moins, ils n'étaient pas morts, et c'était tout ce qui comptait. L'apprendre le rendait tellement heureux.

-J'espère qu'on ne restera pas trop longtemps ici... Pas que vivre dans le monde moldu me dérange! S'exclama George, ayant peur d'offenser son amie. Simplement, Noël est dans quatre semaines... J'aimerais être avec ma famille.

-Tu sais, George, je ne veux pas être pessimiste, mais Poudlard a été attaqué. Sais-tu ce que cela veut dire? Que la guerre a commencé. Et en temps de guerre, ce qui compte, ce n'est pas Noël, mais bien d'être en vie. Pense à ceux qui sont morts, hier, à Poudlard. Eux, ils n'auront plus jamais la chance de vivre un Noël.

Pendant son discours, Hermione s'était mise à pleurer. Tout s'enchainait si vite, trop vite. Elle savait ce qui allait venir, elle savait qu'ils allaient devoir se battre. Et ça l'angoissait. Elle allait le faire, mais elle angoissait.

George la prit dans ses bras et la serra fortement. Il passa sa main dans son dos et dans ses cheveux, posant sa tête sur la sienne. Il avait fait pour elle ce qu'il aurait aimé qu'on fasse pour lui dans un moment pareil.

-Tout va bien aller, je te le promets.

-Ne fais pas de promesses qui pourraient ne pas être tenue, s'il te plaît.

George se promit tout de même qu'il ferait tout pour respecter sa promesse. Il ne laisserait rien ni personne blesser sa belle amie. 

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J'espère que vous avez aimé ce chapitre, je vais poster la suite entre vendredi et lundi prochain! 

Bonne semaine à vous!

Un rapprochement lointainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant