XII : Supercherie. (P.2)

285 17 7
                                    

Point de vu : Komori.

~ Agence d'immobilier. Mercredi. 2020. Heure : 8h10 ~

Je venais tout juste d'arriver au bureau quand le lycée de mon fils m'appelait pour me dire que Deshiku n'était pas en cour. Je soupirais en leurs disant que j'allais régler ça tout de suite puis je raccrochais et m'asseyais sur mon fauteuil. Je ne peux pas lui en vouloir de ne pas aller en cour aujourd'hui alors que sa mère et moi venons de nous séparer. S'il loupe les cours aujourd'hui se n'est pas très grave. Par contre, ce qui m'inquiète, c'est que ce matin il a demandé à Yuho de parler avec lui.. J'espère que Yuho va bien. Il ne m'a pas envoyé de message comme quoi il était bien posé en classe.. Je devrais peut-être l'appeler ou lui envoyé un message ? Mais s'il est déjà en cour, je vais encore plus m'inquiéter de ne pas avoir de réponse..

Alors que je cogitais dans mon coin en jouant à tapoter mon téléphone, mon fils m'appelait. Je décrochais.
- Allo ?
" Papa ? Je ne suis pas en cour. Il y a eu un soucis avec Yuho, il s'est évanouie alors j'attend qu'il se réveille à l'infirmerie. Bref. C'était que pour ça. À plus tard. "
Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il avait déjà raccroché. 
Yuho ? Dans les pommes ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a ? Il est malade ? 
- Junk !! Criais-je de mon bureau.
Quelques secondes plus tard, il poussait la porte de mon bureau. 
- Quoi ?!
- Va au lycée de Yuho et va voir comment il va pour moi.
- Hein ? Tu as cru que j'étais ton pigeon voyageur ou quoi ? Et tu veux que je dise quoi ? " Oui bonjour, je viens voir comment va le copain de mon boss. Oh salut Deshiku ! Je viens voir le mec de ton père" ?
- Je pense que tu peux bien faire ça.
Je réfléchissais quelques instants à une excuse qui expliquerait pourquoi il passerait voir Yuho.
- Je sais.. Ça me pique fort de dire ça. Mais si Deshiku est là, fait toi passer pour le copain de Yuho. Mais je te préviens. Ne l'embrasse pas, ne le touche pas ou je te casse la nuque cette fois.
- Tu as continué à fumer les draps de Yuho ? 
- Bouge ! Je ne peux même pas y aller moi même alors ne m'énerve pas.  Je suis sûr que toi aussi ça t'inquiète.
- Pas besoin de s'énerver. Dit-il en soupirant.
Il sortait de mon bureau en fermant là porte derrière lui. Même en n'étant plus avec ma femme, je ne pouvais toujours pas veiller sur lui comme je le voudrais.. J'espère qu'il va bien..

Je regardais les minutes défiler en attendant un coup de fil de Junk pour me dire l'état de Yuho, mais rien ne venais. Je me mettais au travaille, me disant que ça allait me faire passer le temps plus vite ainsi.
J'ouvrais ma boite mail du travaille et commençais à trier les mails et à répondre à d'autre quand je voyais un mail venant d'une adresse que je ne connaissais pas.
"jesaistout17@aol.com"
Je fronçais les sourcils et activais la protection anti virus et intrusion du pc en ouvrant le mail. Il n'y avait que quelques phrases. Pas de pdf ou de digicode. Je redressais mon siège et commençais à le lire.
"Je sais tout. Je vois tout. Je connais tout. Tu n'aurais pas dû. Ta trahison te coûtera cher. Je te prendrais tout. "
Je soupirais et me frottais les yeux. Satomé. Je suis sûr que c'est elle. Elle n'a toujours pas l'air d'avoir digérée le fait que j'ai demandé le divorce. Normal. Mais de la à faire un faux compte aol pour envoyer des messages de menaces, elle est tombée encore plus bas que ce que je n'aurais pus penser.
Je cliquais sur "Répondre au mail" et renvoyais un mail.
"Satomé. Je sais que c'est toi. Ce n'est pas en faisant ce genre de chose que je reviendrais vers toi. Je n'ai pas que ça à faire. J'ai du travail moi. Sur ce, je te laisse."
Je l'envoyais et recommençais ensuite à travailler jusqu'à ce que je finisse spammés de messages de Satomé. Plus je les supprimaient et plus j'avais l'impression qu'elle en envoyée. Je bloquais l'adresse en le mettant dans les spams et soupirais. Je prendrais un peut de mon temps un de ses jours pour aller m'expliquer avec elle. L'asile n'est pas si loin en plus.

Je reçu enfin des nouvelles de Junk vers les 10 heures. Il me disait que Yuho c'était réveillé, qu'il allait plutôt bien et qu'il avait fait croire à Deshiku qu'ils étaient ensemble. Même si c'est moi qui avait proposé ça, ça me faisais bouillonner le sang rien cas imaginer Yuho avec quelqu'un d'autre que moi. À peine quelques secondes après, je recevais un message de Yuho dans lequel il demandait s'il pouvait passer me voir à un moment après sa sieste pendant mon travaille. Je lui répondait que c'était avec grand plaisir. Je n'allais pas lui dire non, mais là en plus avec son malaise c'était hors de question. 
Je recommençais ensuite à travailler tranquillement. Junk passait me faire signe qu'il était revenu et qu'il reprenait le travaille. Je regardais par la vitre les employés arriver un par un en même temps que je travaillais.
Le téléphone du bureau commençait à sonner à répétition sur les coups de midi. À chaques fois que je répondais j'entendais une respiration à l'autre bout du fils puis ça raccrochais à chaque fois. Et quand je voulais regarder le numéro, ça me mettais "numéro privé". Je ne pouvais donc pas bloquer se fichu numéro parce que la plus part de mes clients appels en privé.
Plus ça sonnait plus je m'irritais. Je prenais ma veste et mon téléphone et sortais du bureau.
- Junk, je reviens je te confit l'agence ! Dis-je en sortant et en claquant la porte derrière moi.
Je montais dans ma voiture et conduisais jusqu'à chez moi. Satomé devait encore y être. 

Tromperie et amour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant