Séduis-Moi [ Terminée ]

- EPILOGUE - ( a )

Jake était prêt. Sa vie était sur les rails. Il n'avait pas de boules de cristal sur l'avenir, mais il savait qu'il ferait en sorte que cela se passe bien.

— Dépêche-toi ou on va être en retard ! cria Lisa depuis l'entrée.

Personne ne leur reprochera leur retard, mais Lisa était comme cela. Elle détestait être en retard. Elle arguait que cela rendait les gens inquiets inutilement. Pour sa part, c'était juste une question de mauvaise organisation.

Il pouvait entendre sa belle trépigner dans l'entrée. S'il ne se dépêchait pas, elle ne tarderait pas à l'insulter de tous les noms d'oiseaux avant de venir le chercher par la peau des fesses.

— Jake ! cria-t-elle cinq minutes plus tard.

Si elle voyait qu'il sortait à peine de la douche, il ne donnait pas cher de sa peau. Il entendait déjà ses pas rageurs dans le couloir.

— Non, mais dis-moi que je rêve !

— Non, ce corps d'apollon est tout à toi, dit-il en écartant les bras.

Lisa le fustigea du regard. Visiblement, il ne l'attendrirait pas par la luxure. Elle croisa les bras sur sa poitrine, faisant ainsi gonfler cette dernière. Son corps se réveilla à cette vision. Il s'émerveillait à chaque fois de l'effet que pouvait lui faire cette femme. Il pourrait lui faire l'amour pendant des centaines d'années qu'il ne s'en lasserait pas.

— Si tu n'es pas prêt à partir dans dix minutes exactement, ça va très mal se passer !

Elle était encore plus belle en colère. Si elle pensait calmer ainsi ses pulsions, elle se trompait lourdement ! Il s'approcha doucement et rapide comme l'éclair il la souleva et la jeta sur le lit. Elle poussa un délicieux petit cri avant de retomber dans un bruit sourd sur le matelas.

— Je vais te...commença-t-elle avant qu'il ne la fasse taire d'un baiser.

Son corps lutta quelques instants, avant de se détendre. Il sut qu'il avait gagné quand elle noua les bras autour de son cou afin de l'attirer plus près.

— Tu as de la chance d'être mignon Andersen.

Il remonta la main le long de sa cuisse afin d'accéder à sa culotte dont il se débarrassa rapidement. Elle ondulait déjà du bassin prête à l'accueillir en elle. Il n'eut qu'à défaire sa serviette avant de se perdre en elle. Il retint un soupir de contentement.

— Je t'aime, lui chuchota-t-il à l'oreille tandis qu'il bougeait en elle, se laissant aspirer par la jouissance.

Lisa plongea son regard dans le sien, ne disant toujours rien. Il avait besoin d'entendre ces trois petits mots. Cette petite coquine prenait un malin plaisir à le faire languir.

Sa bouche descendit jusqu'à atteindre sa poitrine qu'il commença à mordiller à travers le tissu.

— Dis-le, avant de reprendre sa douce torture.

— Je...Il donna un coup de reins plus profond que les autres, faisant rater une respiration à la jeune femme.

— Je t'aime, Andersen.

Il accéléra le mouvement, guettant chaque son, chaque soupir de sa compagne, retenant sa propre jouissance afin de partir avec elle. A son petit hoquet évocateur, il sut qu'elle n'était plus très loin. Dans un dernier profond coups de reins, il se céda à la jouissance.  

Il appuya la tête sur sa poitrine, se laissant bercer par les battements de son cœur erratiques. Le coeur de Lisa ne battait en cet instant que pour lui.

— On peut y aller maintenant ? dit-elle en reprenant son souffle.

— J'ai donc le choix, demanda Jake en calant son menton dans le creux de sa poitrine.

— Non ! Lève-toi, tu m'écrases !

Jake se releva d'un mouvement souple. La robe de Lisa était toute fripée de l'empreinte de son corps. Il attrapa un t-shirt noir et enfila rapidement un jean.

— Dépêche-toi, je t'attends jeune fille je te signale, dit-il taquin en se dirigeant vers l'entrée.

Il entendit Lisa grogner avant qu'elle disparaisse dans la salle de bain. Elle réapparut quelques minutes plus tard vêtue d'une longue robe fleurie.

— On peut y aller maintenant et tu n'as pas intérêt à oublier quelque chose, car nous ne reviendrons pas ! le prévint-elle.

Le trajet en voiture fut paisible, le soleil brillait et ses rayons chauds auréolant l'habitacle d'une douce chaleur. Le voyage passa rapidement, pour une fois il n'avait été chargé d'aucune tension. Jake avait le cœur léger, non, le cœur heureux. Ils se garèrent non loin du parc. Le cimetière commençait à se parer de couleurs avec le printemps qui arrivait. Il n'était jamais venu depuis la mort de sa mère. Mais aujourd'hui, il était prêt.

Le nom de sa mère, gravé dans le marbre rose, lui fit un pincement au cœur. Mais toute colère l'avait quitté. Il avait fait son deuil comme on disait.

— Bonjour, maman. Ces deux petits mots qu'il ne pensait pas redire un jour lui mirent du baume au cœur.

Lisa en profita pour déposer le joli bouquet de pivoine qu'ils avaient acheté avant de venir.

— Tu avais raison, c'est mon évidence.

Il s'accroupit et s'approcha de la pierre tombale.

—Nous avons une nouvelle à t'annoncer, chuchota-t-il, mais un peu de patience, nous reviendrons.

Lisa s'éloigna lui laissant le temps de solitude dont il avait besoin. Après de longues minutes sans rien dire, il la chercha des yeux. Elle n'était pas partie très loin, elle flânait de tombe en tombe. Offrant un sourire à chacun des défunts ou son attention se portait. Lisa dut sentir son regard posé sur elle, car elle se tourna vers lui. Le soleil faisait danser des reflets d'or dans ses cheveux et le vent se jouait de sa chevelure faisant virevolter des petites mèches devant ses yeux. D'un geste gracieux, elle glissa une mèche derrière son oreille faisant taire ainsi toute velléité de rébellion. Elle lui tendit la main, un grand sourire barrant son visage.

—Tu viens ?

Il attrapa sa main sans hésiter une seule seconde, car elle était la main de son futur.

– FIN -