Se libérer de son passé (Terminé)

25.2 Frustration et libération

Elle

⚠️⚠️⚠️⚠️ Attention, ce chapitre comporte une scène de sexe explicite.

Moi : Ton rencard se passe bien ? Tes parents ont approuvé ton nouveau compagnon ?

J'envoie ce message à Jonathan, confortablement installée dans le fauteuil du salon de Fabrice. Celui-ci discute dans la cuisine avec Laurent tandis que Tony vadrouille dans le logement, sans réussir à se poser.

Cela me fait du bien de les revoir dans des circonstances disons plus agréables. Mais être ici, dans cet appartement, que j'associerais toujours à Fabrice et Marc, ne me facilite pas la tâche. Je ne m'y sens pas à ma place. Il manque quelque chose.

Ou plutôt quelqu'un.

Alors je tente de me divertir l'esprit en envoyant ce message puéril à Jonathan, dont la réponse ne se fait pas tarder.

Lui : Tu as deviné que Julien était gay ?

Je reste interdite quelques secondes en lisant sa réponse car, non, je n'avais pas deviné. Je ne m'étais pas vraiment posé la question à vrai dire.

Moi : Non.

Lui : Il te l'a dit ?

Moi : Non.

J'attends quelques secondes avant de rajouter :

Moi : Tu viens de le faire.

Lui : Ah. Je vois...

Moi : C'était un secret ?

Lui : Pas vraiment.

Je rigole en l'imaginant se passer la main dans ses cheveux, se demandant s'il ne vient pas de faire une bourde.

Moi : Alors il n'y a aucun souci. Mais du coup ma question sur ton rencard est encore plus pertinente...

Tony s'installe en face de moi tandis que j'attends la réponse de Jonathan. Je sens le regard de mon ami sur moi mais je l'ignore ostensiblement.

Lui : Ma mère savait très bien ce qu'elle faisait en l'invitant aujourd'hui.

Moi : Oh mon Dieu ! Ta mère sait que tu es gay toi aussi et veut te faire comprendre que tu peux lui dire sans problème, que ça ne changera rien entre vous ?

Je lâche un petit rire tandis que j'envoie ma réponse, engendrant un haussement de sourcils étonné de la part de Tony, ce qui ne m'empêche pas de continuer ma conversation virtuelle.

Lui : Oh oui, tu m'as démasqué. Tu es contente ?

Moi : Pas vraiment...

Lui : Je m'en doutais. De toute façon, tu n'as pas trop de souci à te faire, mon esprit est accaparé par une belle brune de ma connaissance. Pour ma mère, inviter Julien, c'est être sûr que je vienne. Une façon plus ou moins subtile de me forcer la main.

Moi : Oui, c'est plutôt malin.

Lui : Pour sûr. Si elle ne l'avait pas invité, je serai arrivé très en retard...

Moi : Je pense même que tu n'y serais jamais allé...

Sur ma lancée, je rajoute :

Moi : Le temps de finir ce que nous avions commencé...

Et sa réponse ne se fait pas tarder.

Lui : Alex, serais-tu en train de m'allumer par texto ?