Chapitre 23 : Horrible

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Codes de Pazuzul : 6666. 66. 99. 

Malveillante, Lileva s'était levée très tôt pendant que Vladislav dormait. Obsédée par la haine, la succube présageait une autre journée bien remplie de méfaits en tout genre. Raisonnablement, les jours sans vice de la succube sont inexistants, le sourire du coin des lèvres de Lileva laissait présager le pire. Toujours méfiante, la démone voulait s'assurer que la fausse sorcière ne souffle pas un mot à Vladislav sur la culpabilité de Lileva dans sa mort.

Assoiffée par la haine, la succube se rendait dans sa salle de torture. Un groupe de sbires à la botte de la démone y avait mené la victime.

—«Xénophobe, spéciste et surtout sadique, pourquoi dois-je souffrir, que vas-tu me faire cette fois ?»

Circulaire, la salle de torture contenait tout un attirail de machines horribles. Remplissant la salle, une partie de ces horribles inventions étaient humaines. Il y avait autre chose, bien plus effrayant. Même si la succube considérait les humains comme de toutes façons déjà très forts pour inventer de nouvelles méthodes de torture, il subsistait une petite différence. Il est impossible de mourir en enfer. Nul ne peut plus y échapper.

«Épuisant, pourquoi dois-tu souffrir, doit-il y a voir une raison autre que mon envie ?»

Lileva répondait avec mesquinerie, la succube s'apprêtait à le torturer. Sans une once de pitié. Les capacités magiques de Lileva lui permettaient une certaine inventivité machiavélique. Immobilisé, le prisonnier continuait de jacasser des protestations contre Lileva. La succube manipulait le corps de sa victime à sa guise, à l'aide de ses pouvoirs. Évidemment, sa victime toujours innocente pleurait. Vorace, Lileva prit un malin plaisir à la faire souffrir sans raison dans un premier temps. A l'aide de sa psychokinésie, la succube s'amusait à retirer les organes du corps de sa victime.

Les organes de la victime étaient placés juste devant ses yeux de façon à ce qu'elle puisse voir son propre foie, ses intestins ou son cœur. Étonnamment, cette opération tout à fait impossible dans le monde des vivants l'était en enfer. Sans pitié, La succube replaçait les organes à leur place par la pensée, offrant quelques secondes de répit à sa victime avant de recommencer.

Bien sûr le prisonnier hurlait de douleur à en devenir fou mais Lileva possédait son âme, grâce à la force de la pensée de Lileva, le condamné ne pouvait pas s'évanouir ou perdre la raison afin de mieux supporter la douleur.

Remis à leur place, la victime priait que ses organes n'en bougent plus. Une tentative qui s'avérait vaine.

«La ferme déchet ! Et tes prières n'ont aucun effet, tu es la pour mon plaisir ! Rappelles-toi de mon courroux !»

Aussitôt, Lileva plaça sa victime au dessus d'une marmite remplie de Lave.

La succube y plongea les jambes de sa victime pendant que le torse prenait feu. La démone sortit alors un fouet qui arrachait la chair de son prisonnier à chaque coup.

Après quelques minutes, la succube accordait ce qu'elle appelait sa miséricorde et arrêta de tourmenter sa victime. Lileva sortit la victime du tonneau, reconstitua son enveloppe charnelle sans défaut et arrêta de la manipuler par sa pensée. Le tourment physique qu'il subissait semblait s'arrêter.

«Maintenant déchet, nous allons conclure un pacte, tu es prisonnière de l'enfer et ces tourments pourraient être quotidiens. Tu ne le désires pas, tu as beaucoup trop peur de la douleur en raison de ta faiblesse. Alors je te laisserai en cellule sans te causer de mal supplémentaire à la condition que tu ne révèles jamais à mon mari que je t'ai tué. Tu étais l'une des gardes qui a tenté de m'empêcher de sauver une innocente. Si tu dis une autre version que celle-ci, tu brûleras tous les jours.»

La Sainte SuccubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant