Chapitre 6 : Politique

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Code de Pazuzul : 666

De retour dans le réel, en pleine nuit, Lileva se remettait à caresser Vladislav. Le jeune homme ne comprenait pas ce brusque élan de tendresse.

On sonna à la porte. Lileva s'empressait de sortir du lit pour accueillir l'invité surprise. La succube ne paraissait pas le moins du monde surprise.

«Je reviens vite ! Ne t'inquiètes pas ! Je maîtrise la situation.»

Vladislav observait, Lileva ouvrit la porte. Il reconnut un célèbre joueur de poker. C'était le finaliste que la succube avait battu par séduction. Lileva sortait succinctement le bout de sa langue, frémissante de la situation.

«Personne ne m'a jamais séduit comme vous, je sais que vous n'êtes pas humaine, vous êtes une reine, laissez-moi être à votre service et vous aimer. Je vous en implore !»

L'invité surprise s'agenouillait devant la porte d'un air suppliant.

«Je ne peux aimer que Vladislav. Mais tu pourrais te mettre à notre service, chéri souhaites-tu un esclave ?»

La succube fit signe de rentrer au joueur de poker. Le comportement de l'invité surprise était étrange. Vladislav était embarrassé devant la situation, cet homme le supplie à genoux, désespéré comme si la servitude était sa seule aspiration. Il ne pouvait pas tolérer ce scénario.

«Non ! C'est mal !»

La réponse de Vladislav était venu du cœur, rejetant l'esclavagisme.

«Mon mari ne veut pas d'esclave mais je sais que tu brûles d'envie de me servir, acceptes-tu que je me repaisse de toi ? J'ai envie de sang humain. Veux-tu mourir pour moi ?»

Le joueur de poker montrait un signe d'approbation de la tête. La succube n'attendit pas longtemps et se mit à le dévorer sous les yeux de son amoureux, incapable de réagir à la scène. La succube se retournait sur Vladislav, exaspérée de sa frayeur. Quelle autre sorte de cauchemar était-ce donc ?

«Veux-tu une fellation pour t'aider à te détendre ? »

La réponse était rapide, pleine de reproches.

«Tu l'as tué !»

Un sourire large émanait de la succube, amusée de la réponse. Malicieuse, elle insistait, Lileva prenait une voix suave, sémillante.

«Tu veux une fellation. Allez détends-toi.»

La succube commençait à s'abaisser et démarrait sa gâterie auquel Vladislav ne résisterait pas bien longtemps. Déjà condamné, il était empli d'effroi.

«Quelle horreur ! Tu as encore du sang dans la bouche !»

La succube ignorait cette interjection et continuait de plus belle, la chaleur succubiale, sa beauté, sa maîtrise l'emportait, Vladislav jouissait et s'apaisait malgré l'horreur de la scène. Il était temps de retourner dormir près de sa succube. Vladislav se sentait bien honteux d'avoir pris du plaisir dans une situation pareille et coupable, d'avoir refusé la servitude du joueur entraînant sa mort. Lileva, lui prenait les mains et le réchauffait, l'embrassait doucement pour le rassurer.

«N'aies pas honte et ne te sens pas coupable, il était consentant.»

La chaleur succubiale continuait d'opérer et Vladislav s'endormait dans les bras de la succube.

Le jeune homme se réveillait au beau milieu de la rue, en pleine après midi. Intrigué, le jeune se souvenait s'endormir dans les bras de Lileva.

Avait-il bu, était-il amnésique ? Peu importe la raison, Vladislav s'intéressait surtout à la situation. Le jeune homme regardait autour de lui. Le vent est plutôt froid, il se sentait loin des bras de sa succube.

La Sainte SuccubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant