Chapitre 666 : Mon destin

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Codes de Pazuzul : 66. 

Vladislav avait le droit à une fin de journée en paix. Lileva le rendait heureux la nuit quand elle était à ses côtés mais malgré toutes les séances de sport, la relation était pesante, fatigante et le jeune homme avait vraiment besoin d'espace. Sa vitalité était pompée.

Il lui fallait absolument oublier le temps d'une soirée ses problèmes de succube dévoreuse et follement amoureuse de lui.

Lileva avait des pouvoirs renforcés par son emprise, assez pour lui permettre de continuer à lire dans les pensées de Vladislav, même quand celui ci était loin. La démone était inquiète de son état de fatigue et lui avait donc accordé cette sortie. Toutefois très protectrice, Lileva continuait de lui envoyer des SMS. Hors de question que le jeune homme fasse quoique ce soit de dangereux pour sa santé.

Au volant de sa Lamborghini, offerte par sa dulcinée, Vladislav se rendait à l'hôpital. Il garait sa voiture de sport sur le parking et rentrait à l'intérieur de l'hôpital. Le jeune homme était devant l'accueil.

«Bonjour, hôpital Jean Moulin.

C'est un asile de fous ici ?

On évite ce genre de termes. C'est un hôpital. »

Vladislav passait pour quelqu'un de suffisant, en débarquant avec une telle voiture et en qualifiant ainsi la détresse des patients.

«Que voulez-vous ?

Être interné !

C'est pour une vidéo Youtube ?»

L'hôtesse interpellait le vigile de loin et le lui racontait. L'homme à la Lamborghini qui prétend vouloir être interné. Le vigile demandait combien d'abonnés possède Vladislav.

«Je n'ai pas de Lamborgini, elle n'existe pas, tout simplement car elle m'a été donnée par une femme qui n'existe pas ! C'est dans ma tête. »

Le vigile rigolait avec l'hôtesse.

«Grand, elle est réelle cette voiture, c'est pas aimable pour cette meuffe. Moi j'aimerai qu'une nana m'en offre une, c'est un comble.

Faut la sécuriser celle-ci.»

Vladislav cognait sur la table d'accueil. Les rires s'estompaient. Le vigile intimait d'arrêter. Pas trop sévèrement, qui sait ce qui arriverait à son emploi si on incommodait un très riche. L'hôtesse devenait sérieuse pendant que le vigile continuait la carte de l'humour pour tenter d'apaiser les choses.

«C'est le diable, elle massacre les gens, Alice ou mon chef de stage!

Je crois que j'ai lu ça dans le journal, la boulangère sadique. Vous semblez souffrir d'anxiété monsieur. Soyez raisonnable et logique, il y a eu une enquête sur ce cas qui a abouti à des résultats connus. Votre femme est innocente, si elle vous offre une voiture, c'est qu'elle n'est pas si diabolique, vous voulez voir le mal la ou il n'y en a pas.

Si ça ne va pas avec votre copine et ses cadeaux, vous pouvez me donner son numéro et la voiture, si je peux arranger les choses.»

Vladislav se sentait bien incompris. On finissait par lui répondre qu'il n'y avait plus la place. Que sa situation ne représentait pas un danger immédiat pour qui que ce soit. On comprenait le traumatisme de perdre son chef de stage. Vladislav dut prendre la décision de repartir.

Il recevait quelques SMS. La succube lui avait rendu son téléphone pour pouvoir le contacter.

«J'existe mon coeur.»

La Sainte SuccubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant