Chapitre bonus : Ne soyez pas nazi.

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Code de Pazuzul : 999.

Refoulés dans les montagnes, à plusieurs centaines de kilomètres de toute vie humaine, le couple de voisins de Vladislav avaient prit la fuite pour échapper à la démone Lileva.

En pleine déperdition dans un petit chalet délabré, le plus éloigné et surtout le moins accessible possible, les réfugiés se préparaient un bouillon. Dehors sévissait une incessante tempête de neige, l'aube approchait alors que les deux extrémistes cherchaient à réchauffer leur carcasse.

Le duo avait finalement pu sortir de l'hôpital psychiatrique après quelques semaines. Un internement complet est coûteux et les concernés refusaient les soins, usant de ruse, ces derniers mimèrent le retour à la raison qui acheva de conforter le personnel médical, les médecins n'avaient pas connaissance de l'idéologie des deux patients.

En revanche, les médecins ne parvenaient pas à expliquer la marque présente sur les mains des deux fuyards, à défaut les docteurs concluaient à de l'eczéma bien qu'aucun traitement ne parvenait à soigner le mal. Cette marque que Lileva avait signalé avoir placé, Vladislav n'avait jamais demandé son effet.

Dans leur escapade montagnarde, les croix gammées avaient été abandonnées, remplacées par la croix du seigneur. L'idéologie nazie semblait curieusement reculer chez eux.

Alors que les fuyards buvaient leur potage, la marque noire sur leur main gauche s'enflamma devenant rouge vive et causant une douleur importante au couple. L'homme s'énerva spontanément à la suite de cette douleur et de ce changement de coloration.

«Cette marque, on dirait des crocs. Et puis qu'est ce qui nous prouve qu'on ne continue pas de rêver ?»

Complètement perdue, la femme tentait de comprendre la situation et émettait la seule hypothèse convenable qui lui restait, Dieu allait les sauver.

— «Et alors Adolf ? On ne peut même pas différencier, la souffrance est la même. La croix va nous protéger, Dieu nous protégera.»

En proie à l'hystérie et à la panique, le copain s'énervait et de la sueur commençait à couler de son front. Comment pouvait-il être à ce point en sueur compte tenu du climat ?

«Stop avec Adolf, jamais on aurait du fantasmer sur des prénoms de nazis, mon vrai prénom est Stéphane, il faut vraiment laisser tomber cette idéologie ou la diablesse va nous punir encore. D'ailleurs cette marque ... c'est sûrement un GPS, je vais m'arracher la main.»

Sa copine commençait à sombrer ne sachant quoi faire, n'ayant aucune idée de la façon dont elle se sauverait de la situation. Les explications extravagantes commencèrent à fuser.

«Tu n'es pas sérieux, c'est stupide, ne t'arraches pas la main et n'abandonnes pas ton prénom ! On a rien qui atteste que l'on soit pisté, c'est peut-être juste pour nous effrayer. Il faut compter sur la clémence du seigneur. La démone essaie de nous éloigner de notre lutte, on a raison d'être nazi sinon cet être démoniaque n'essaierait pas de nous en dissuader!»

Allant d'hypothèses en hypothèses, Stéphane reprenait avec une autre explication abracadabrante de leur situation.

«Il y a un problème. Hitler était baptisé, sa mère était catholique pratiquante, il a pourtant sévèrement rejeté le christianisme et aujourd'hui on a surtout été punit pour avoir suivi sa trace de rejet de la foi. Cette chose a bien dit être une succube. Les succubes ça vient de la religion judéo-chrétienne, du Talmud. C'est à dire des chrétiens d'origine juives. Si tu penses que Dieu est le seul à pouvoir nous sauver, nous devons rejeter le nazisme hitlérien. Voilà ce qui arrive quand on rejette Dieu.»

La Sainte SuccubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant