Chapitre 7 : Tu craques pour moi ?

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Codes de Pazuzul : 666. 

Lileva et sa façon d'être aux petits soins pour rassurer son partenaire était un stratagème pour recommencer le même manège quelques soirs plus tard. Finalement, Vladislav ne craignait plus d'être lâché même quand la maline lui disait accomplir sa mission, Vlad n'y voyait qu'un simple jeu sexuel. Le jeune homme lui faisait entièrement confiance, se sentant en sécurité dans ses bras.

La charmante succube allait pouvoir faire tout ce qu'elle souhaite sur Terre. Vladislav n'avait plus peur de la succube ni de fils vampiriques qu'il n'avait jamais pu voir. Si ils existaient, Lileva les cachaient bien, aucune information dans les journaux, aucun crime, aucune preuve de leur existence.

Vladislav se sentait au dessus des lois. Vladislav s'en rendait compte, il n'avait osé rien tenter contre ses voisins ou son directeur de peur de l'autorité policière susceptible de briser sa vie. Libéré de la pression policière, personne ne pourrait rien faire contre son couple, le jeune homme ne regrettait plus le sort de ces gens. Vengeance.

La mystérieuse diablesse avait commencé à l'asservir pour pouvoir faire ce que bon lui chante. Des personnes commencèrent à disparaître, la police et ses enquêteurs étaient mobilisés mais ils n'avaient jamais de réponses à donner.

La police du pays tentait de dissimuler sous couvert de top secret toutes ces disparitions, on ne voulait pas qu'il y ait une panique général dans la population. Toutefois, les journalistes commencèrent à s'en mêler, toutes les disparitions venaient du même endroit et les premiers complotistes commençaient à s'exprimer sur les réseaux sociaux. La censure devenait impossible. L'hypothèse principale était celle d'un tueur fou qui en était à sa cinquième victime, la presse faisait écho de cinq disparitions pour quatre personnes retrouvées mortes.

Le profilage du tueur et de ses victimes interpellaient le plus dans la presse. Toutes les victimes étaient établies fervents croyants, ils travaillaient tous pour une institution religieuse, chacun pour une religion différente, catholique, protestant, musulman, juif et hindou.

Ensuite le contexte de la découverte des corps, généralement particulièrement mutilés et souvent accompagnés de messages agressifs voir insultant envers leur religion. Parfois taillés dans la chair de leur corps, parfois écrit sur les murs avec leur propre sang. Une constante était le retour systématique d'une allusion à Lilith, Lilith était le seul Dieu.

Chaque fois que Vladislav était seul, son téléphone sonnait en boucle, sa succube lui laissait souvent des dizaines de messages sur le répondeur et des centaines de SMS. Sa femme démoniaque ne comptait pas le lâcher facilement mais la maline savait que pour vivre longtemps, son humain devait s'assurer une santé mentale minimale.

Lileva lui accordait de temps à autre une journée seul, la diablesse ne pouvait s'empêcher de s'assurer que tout allait bien au moyen d'une avalanche de spams téléphoniques. La démone pensait faire seulement attention à lui, en réalité elle était une harceleuse.

Une matinée, Vlad sortit prendre l'air, le jeune homme acculé avait besoin d'une pause. Sans nulle inquiétude pour sa sécurité personnelle mais avec la peur au ventre des mauvais agissements de Lileva pendant son absence, avec cette succube, ce n'était pas une possibilité, c'était une certitude. Lileva allait profiter de l'absence de son mortel d'amant pour sévir sur Terre.

Les gens se barricadaient chez eux car personne n'était en mesure de donner une explication plausible aux disparitions. Le compte était passé à quinze disparitions pour douze morts confirmés parmi elles. Dans chaque disparition, le pire restait toujours l'état du cadavre quand on le retrouvait. Le dernier en date, un maire qui s'était levé publiquement contre le culte du diable et de Lilith.

La Sainte SuccubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant