Chapitre 10

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Hermione était énervée. Il savait ce qu'elle voulait faire et il l'en empêchait. Il voulait continuer à exercer la légilimencie sur elle, sans qu'elle puisse se défendre. Elle était prise au piège, et elle détestait ça.

Elle sortit donc en trombe de la bibliothèque, se précipitant vers son professeur qui se trouvait quelques mètres plus loin. Une fois arrivée à sa hauteur, elle l'interpella :

"Que faites-vous avec ces livres, professeur ?

- En général, quand j'emprunte un livre, c'est pour le lire, Miss Granger, pas vous ? ironisa-t-il.

- Je ne parle pas de ça et vous le savez très bien ! Vous voulez juste m'empêcher de bloquer mon esprit pour que vous puissiez lire à travers ! s'offusqua la jeune fille.

- Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez Granger."

Elle ne pouvait rien faire. Il se moquait d'elle, elle le savait. Seulement, elle ne pouvait pas agresser un professeur comme elle le ferait avec un simple élève. Elle lui jeta alors un regard noir, avant de lui lancer :

"On se retrouve dans deux heures, pour notre heure de cours.

- J'y serai " répondit-il.

Il n'a pas le choix en même temps, pensa la jeune fille.

Elle partit donc en direction de sa chambre. Ne pouvant s'entraîner à l'occlumancie, elle décida de recommencer l'activité qu'elle n'avait pas pu faire le matin : réfléchir au sujet de Rogue. Elle ne pouvait pas être attirée par lui, il était trop... Rogue. Mais en même temps, elle ne serait pas contre passer un peu de temps avec lui, s'il devenait plus agréable. Cette option semblant bien trop utopique pour la sorcière, elle décida qu'il valait mieux ne rien penser à ce sujet, jusque quand les temps changeraient. Et ce n'était pas gagné...

Elle passa donc le reste de son temps libre à nettoyer sa chambre, puis sa salle de bains et enfin, son salon. Elle se souvint alors de la porte de l'atelier, et se dit qu'avec un peu de chance, Rogue pouvait ne pas être chez lui : elle n'avait qu'à entrer par la porte, se coller à celle de son appartement et vérifier si du bruit se faisait ! S'il avait caché les livres chez lui, elle pourrait alors les chercher.

Se remerciant d'être un génie pareil, elle entra doucement dans l'atelier. Rogue n'y était pas, ce qui était déjà un bon point pour elle. Elle se colla au mur qui séparait la pièce et l'appartement de son professeur. Elle n'entendit rien, et entra donc chez lui. Elle ne vit personne et commença donc à chercher les livres. Elle fouilla partout, dans le salon, sous les fauteuils, dans la bibliothèque : elle alla même chercher sous le tapis. Une porte se fit soudainement entendre. Machinalement, Hermione jeta un oeil à la porte d'entrée, mais ne vit personne.

"Que faites-vous là Granger ?" grinça la voix du professeur.

Morte de honte, celle-ci tourna lentement sa tête vers le point d'où venait la voix. Elle fut surprise de voir Rogue sortant de sa salle de bains, portant pour seul habit une serviette autour de sa taille, laissant apercevoir son corps parfaitement taillé : ses abdominaux marqués, ses pectoraux merveilleusement dessinés, ses épaules bien bâties... Comment avait-elle pu ne pas l'entendre se laver ? Un Assurdito... pensa-t-elle.

Hermione n'aurait jamais pu deviner que derrière la longue tunique noire de son professeur se trouvait un si bel homme. Ses cheveux mouillés lui tombaient sur les épaules, laissant la jeune fille bouche bée.

"Fermez la bouche et veuillez me répondre, immédiatement, la menaça-t-il.

- Je... euh.. commença Hermione.

- La célèbre Miss-Je-Sais-Tout de Gryffondor serait-elle en train de fixer la moindre parcelle nue du corps de son professeur ? J'avais raison Granger, vous ne savez vraiment pas masquer vos sentiments, siffla Rogue.

Pourquoi pas demain (Snamione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant