Pourquoi pas demain (Snamione)

Chapitre 49

"Ron..., commença Hermione

- Laisse, répondit celui-ci. Drago m'a aidé à comprendre... certaines choses. J'imagine qu'il me faut juste du temps.

- Je suis désolée que cela te fasse autant souffrir, vraiment... Je ne pensais pas que tu aurais autant de mal à accepter que je sois avec Severus. J'aurais aimé que les choses soient autrement, mais malheureusement je n'y peux rien, et surtout, je suis heureuse avec lui...

- Je sais, Hermione, mais je n'arrive pas à penser autrement... J'ai l'impression que tu t'éloignes de moi, que tu me deviens étrangère au profit de Severus. Peut-être que j'aurais mieux réagi si cela avait été avec quelqu'un d'autre, mais lui... Je l'associerai éternellement à l'horrible professeur de potions de Poudlard, celui que j'ai détesté tout le long de ma scolarité. Je suis désolé de réagir comme ça, mais je ne peux pas m'en empêcher.

- Je comprends que ce ne soit pas facile, ça ne l'a pas été pour moi non plus, au début. Mais je vais faire des efforts, je te le promets. Je tâcherai d'être plus discrète avec Severus, le temps que tout ça se tasse et que tu te sentes mieux...

- Merci, Hermione... Je ferai des efforts également. Tu es ma meilleure amie, je suis censé respecter tes choix, n'est-ce pas ?"

Tous deux sourirent, avant de décider qu'il était temps de rejoindre le reste de la famille en bas. La jeune femme, un peu inquiète d'avoir laissé Severus en proie à de potentielles questions embarrassantes, fut rassurée de le voir discuter avec Drago, bien qu'elle sentait que leur annonce n'avait pas été digérée par tous, notamment à en juger de par la tête que faisait Percy. Etant donné le peu d'attention qu'elle lui donnait, elle se moqua bien de son avis, et revint tranquillement autour de la table avec Ron, et ne pu s'empêcher de remarquer le sourire qu'il échangea avec Drago. Elle était heureuse que son ami accepte au moins l'un des deux Serpentard, mais surtout que le blondinet ne se soit pas fait exclure de manière totalement injuste.

Elle reprit alors doucement sa place auprès de Severus, lui souriant comme pour le rassurer. Après ce qu'il venait de se passer, elle éprouvait le besoin de lui parler, d'être proche de lui. La distance que lui imposait la présence de la famille Weasley la gênait. Elle ne rêvait que d'une chose : pouvoir se retrouver seule à seul avec lui.

De son côté, Severus attendait la même chose. Il avait été réellement touché par le geste d'Hermione, par son courage à affronter six membres de la famille Weasley pour le simple prix de la vérité. Il voulait le lui dire, s'exprimer quant à son admiration pour elle. Lui qui n'aimait pas se livrer n'attendait maintenant plus que ça : se dévoiler entièrement à celle qu'il aimait. Mais les circonstances l'en empêchaient. Il devait faire preuve de patience, attendre que les choses se tassent, que chacun rentre chez soi, qu'il soit seul avec elle. La récompense n'en serait que meilleure.

Ginny demanda alors :

"Au fait, maman, combien de temps veux-tu que nous restions ici ?

- Oh, euh... Je suppose que je ne peux pas vous demander de rester ici jusqu'à ce que Bill aille mieux, ça risquerait de prendre beaucoup de temps, et puis vous avez tous une vie en dehors du Terrier... Peut-être pourriez-vous rester une semaine ?"

Ginny leva discrètement les yeux au ciel. Elle connaissait par cœur la technique de sa mère. Evidemment qu'elle voulait que tout ce petit monde reste au Terrier pour aider Bill. Non pas qu'elle se fichait de leurs emplois du temps respectifs, mais elle considérait la famille comme étant la priorité numéro une de chacun. Elle ne le montrait pas, mais Ron et Ginny n'avaient bien entendu d'autre choix que celui de rester. Partant du principe qu'Hermione et Harry suivraient, elle ajouta à l'adresse de Severus et Drago :