Chapitre 23

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Deux jours plus tard, Hermione était sur pieds. Sa fatigue avait rapidement laissé place à l'ennui, poussant son corps à se rétablir plus vite. Elle n'en pouvait plus d'être allongée sans cesse dans ce même lit d'hôpital. Seules les visites de son professeur et de Ginny la rendaient heureuse. Son amie venait pendant ses heures libres et lui apportait un ou deux livres de la bibliothèque, traitant de la métamorphose ou même de l'Histoire des sorciers. Ainsi, elle avait déjà lu quatre ouvrages en deux jours. Rogue, quant à lui, lui rendait visite tous les soirs. Il ne lui parlait pas beaucoup, mais sa présence suffisait à rassurer la jeune fille. Il l'embrassait timidement sur le front quand il arrivait, toujours méfiant d'être observé. En revanche, quand venait l'heure pour lui de rentrer aux cachots, il avait du mal à partir sans embrasser Hermione sur ses lèvres. Cela lui faisait toujours la même sensation de bien-être et il en était ravi.

Une fois, ce fut même Drago qui vint la voir. Hermione avait trouvé ça étrange, mais sa surprise était vite redescendue quand elle a compris qu'il n'était là que pour l'informer que McGonagall lui avait demandé les plans pour Noël et qu'il les avait donc donnés. Après ça, il était reparti sans rien dire, même pas une insulte ou un geste déplacé envers elle.

Une fois sortie, son séjour à l'infirmerie avait été communiqué à tous les élèves, ce qui lui avait valu des vœux de rétablissement dans les couloirs.

Cependant, un de ses problèmes n'était toujours pas réglé : elle n'avait pas retrouvé l'usage de sa voix.

Pendant ses deux jours à l'infirmerie, pas un son n'était sorti de sa gorge. Madame Pomfresh l'avait tout de même laissée sortir, insistant sur le fait que c'était normal et que cela reviendrait avec le temps et un léger traitement, qui n'était autre qu'une cuillère de miel le matin et le soir. Hermione doutait beaucoup de son efficacité mais n'avait d'autre choix que de suivre les conseils d'une infirmière. C'est donc ce qu'elle faisait, chaque jour, attendant que sa voix revienne.

Cela inquiétait également Rogue. Ne plus entendre l'insupportable voix de son élève préférée lui manquait, il se devait de l'avouer. Il s'essayait donc à trouver une potion qui aurait pu l'aider à parler de nouveau, tout ça dans le plus grand secret. La dernière chose qu'il voulait était de donner de faux espoirs à Hermione. A chaque fois qu'il aboutissait à quelque chose, la potion prenait une drôle de tournure et le forçait à tout recommencer, ce qui l'entraînait à apprendre de ses erreurs.

Il voyait bien que la jeune fille s'efforçait de faire comme si tout allait bien, de croire en l'efficacité du traitement de madame Pomfresh. En réalité cela la tracassait et, à deux semaines du bal de Noël, ce n'était vraiment pas le moment pour elle de devenir muette ! D'autant plus qu'elle ne faisait quasiment plus rien de ses journées. Ne pouvant plus enseigner, elle assistait uniquement Rogue dans ses cours, même si elle n'y était d'aucune utilité. Se voir handicapée ainsi la tuait, mais elle ne pouvait rien y faire... Elle ne pouvait même plus compter sur son professeur pour lui tenir compagnie car, se retrouvant seul, il passait son temps à enseigner les potions à tous les niveaux et occupait son temps libre à bricoler dans l'atelier. Elle avait tenté plusieurs fois d'entrer pour voir ce qu'il faisait, mais à chaque fois la porte était verrouillée et elle se retrouvait une nouvelle fois seule.

Vendredi, cinq jours après sa sortie de l'infirmerie, Hermione fut réveillée par un Rogue triomphant. Il se tenait devant la porte de sa chambre avec, à la main, un flacon contenant une potion bleuâtre. La jeune fille commençait à s'énerver intérieurement d'avoir été réveillée si tôt de la sorte, mais ne put déverser sa rage sur son professeur, la faute à son sourire qui illuminait son visage. En le regardant plus attentivement, elle vit que d'énormes cernes avaient poussé sous ses yeux et que son teint avait une étrange couleur blanchâtre. Il avait donc passé la nuit sur la potion ? Mais à quoi servait-elle ?

Pourquoi pas demain (Snamione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant