Un Rayo de Sol 《 Tome 2 》

Micro

《 Point de vue Sergio 》

Ça y'est.
Le cauchemar est enfin terminé;
Nous avons enfin récupéré les enfants !
Je ne sais pas quoi faire pour Denver et Stockolm.
Leur dire que leur fils est désormais avec nous pour ne pas les inquiéter ?
Ou dissimuler la vérité pour éviter tout excès de colère ?
Je n'en savais rien.
En tout cas là n'était pas la priorité.
Le plus important pour l'instant était de s'occuper des enfants.
J'avais réussi à leur commander de nouveaux vêtements :
Je vais brûler ceux qu'ils portent encore sur le dos, histoire de diminuer nos chances de nous retrouver en compagnie d'un micro.

Alors que tout le monde semblait plutôt calme et endormi dans la voiture, je détachai discrètement ma ceinture et tapotai l'épaule de Paula qui se trouvait juste devant moi.

S. "- Paulita... Je peux te poser une question ?"

Ma fille se retourna immédiatement avant de me faire son plus beau sourire.

P. "-Oui ?"

S. "-Est-ce qu'il s'est passé des choses bizarres quand tu étais avec le colonel ?"

P. "-Des choses bizarres ? Comme quoi ?"

S. "-Je ne sais pas... Est-ce qu'il vous a fait mangé quelque chose qui avait un goût bizarre ? Ou est-ce qu'il a emmené l'un d'entre vous ailleurs pendant quelques minutes ou quelques heures ?
Est-ce que t'es senti bizarre à un moment, comme si tu avais très envie de dormir ?
Ou alors a-t-il prit un de vos vêtements avant de vous le rendre ?
Je ne sais pas, n'importe quoi d'étrange."
J'énumerai.

Ma fille pinça ses lèvres et se gratta le front quelques instants.

P. "-On a rien mangé avec eux."

Je haussai un sourcil.

S. "-Il ne vous donnait même pas à manger ?"
Je m'effarai.

P. "-Si, mais je disais aux petits de ne rien manger pour l'instant.
Et moi non plus.
Par contre on devait boire, ça c'était sûr.
Donc je goûtais l'eau avant eux pour voir si elle était bonne, et il n'y a jamais eu d'arrière-goût."

Je souriai en écoutant Paula parler.
À seulement neuf ans et demi, ma fille possédait déjà un sens du sacrifice et une dévotion bien supérieurs à ceux de certains êtres humains adultes.

S. "-Je suis si fier de toi, tu ne peux pas savoir.
Et, tu ne t'es jamais séparé de ta sœur et de ton cousin ?"

P. "-Non jamais. Il a bien essayé, mais je me cachai dans un coin en gardant Cincinnati et Sol dans mes bras pour qu'il ne les prennent pas.
J'avais peur qu'il leur fassent mal."
Expliquai Paula en jetant des regards en coins vers les deux plus jeunes dans un coin.

S. "-Tu as été très courageuse cariño.
Repose-toi, je crois que tu le mérites."

P. "-Dis, tu pourras nous raconter une histoire avant de dormir ce soir ?
Comme tu faisais à la maison !"

S. "-Oui, oui avec plaisir. "
Je conclus en caressant la joue de ma fille.

Cette dernière fit semblant de mordiller mon doigt avant d'éclater de rire et de se tourner vers la fenêtre pour regarder la route.

Vingt minutes plus tard...

Une fois certain de ne pas avoir étés suivis, je demandai au serbes de s'arrêter aux abords d'une petite grange qui se trouvait sur le bord de la route.
Ces derniers s'exécutèrent immédiatement avant de sortir tout l'attirail nécessaire à notre "petite expérience".