Lisbonne ?

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{ Point de vue Raquel }

Le trajet entre Palerme et Madrid durait à peine deux heures.

Je voulais essayer de rattraper cette nuit ratée en dormant un petit peu, mais je crois que mon bébé ne l'avais pas entendu de cette façon !
Il n'arrêtait pas de bouger et m'empêchait de trouver le sommeil. Alors à défaut de pouvoir rejoindre les bras de Morphée, je décidai de partir essayer de rejoindre ceux de Sergio.

Cependant, je crois que Le Professeur à déjà eu le temps de reprendre le contrôle du corps de mon conjoint.

Car l'homme qui se trouvait devant moi ne pouvait pas être Sergio.

Lorsque j'arrivai dans la cabine qui nous servait de chambre durant le voyage, je vis Le Professeur arpenter la petite pièce de haut en large, tenant un bout de papier dans la main, l'air tendu.

R. "-Sergio ? Sergio tout va bien ?" je l'appelai.

Celui-ci ne me répondit pas et continua de faire les cent pas dans la pièce, occupé à plier son bout de papier.

"Le retour des origamis." Je pensai.

Cela dit ce n'est pas forcément bon signe. En deux ans de vie commune, j'ai vite finis par comprendre qu'il ne fallait surtout pas déranger Sergio lorsqu'il faisait des cocottes en papier. Il n'en fait que lorsqu'il est stressé à propos de quelque chose et peut se montrer très désagréable si on ose l'importuner. Les filles en avaient déjà payer les frais plus d'une fois d'ailleurs.

Alors je décidai de me rapprocher de lui à pas de loup avant de poser une main sur son épaule.

R. "-Sergio ? Tu m'entends ?"

Mon compagnon se retourna brusquement et haussa un sourcil.

S. "-Lisbonne ? Qu'est- ce que tu fais ici ? Tu as besoin de quelque chose ?" Me demanda t-il calmement.

Je sentis un frisson me parcourir le corps.

"Lisbonne."

Sergio m'avait appelé Lisbonne.

Il ne m'avait pas parlé méchamment, il s'était juste adressé à moi normalement, comme si notre relation ne dépassait en rien le cadre professionnel et/ou amical.

Et pourtant, je commençai à me sentir nauséeuse.
Parce que je venais enfin de comprendre quelque chose. Je n'allais pas passer les prochains jours avec mon compagnon. Non. Je vais rester confinée dans un minuscule camping-car avec Le Professeur. L'Homme dérangé qui à organisé le braquage. Celui qui me demandait les vêtements que je portais ou la couleur de mes orgasmes.
J'ai un mauvais pressentiment pour la suite.

R. "-Je...Non, rien Professeur. " Je balbutiai en baissant la tête.

S. "-Tu devrais essayer de te reposer un petit peu. Une longue journée nous attends. Allonges toi ici si tu veux." Me proposa t-il gracieusement en désignant le petit matelas qui se trouvait encore plié dans un coin de la cabine.

R. "-Merci..." Je marmonnai avant de partir déplier le matelas dans un coin.

Une fois chose faite, je m'allongeai sur le matelas en essayant de trouver le sommeil, recroquevillée toute seule dans mon coin.

[ Point de vue Sergio ]

Je terminai mon origami avant de le poser sur le rebord du hublot. C'est le premier que je fais en près de 5 mois.

D'habitude j'en fais lorsque je me dispute avec Raquel et que j'ai besoin de décolérer un petit peu, seul sur la plage.

Voilà pourquoi l'idée d'en refaire me paraît si étrange.

Un Rayo de Sol 《 Tome 2 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant