Un Rayo de Sol 《 Tome 2 》

Le coup de feu

《 Point de vue Raquel 》

Alors que j'étais occupée à caresser mon ventre et à murmurer des mots doux pour mon bébé, j'entendis brusquement la porte du poulailler dans lequel j'étais réfugiée s'ouvrir.

"-Les mains en l'air."

Je levai les yeux et découvris un homme : il devait avoir dans la cinquantaine et semblait plutôt pauvre.
Ce dernier me visait avec une longue carabine en m'invitant de sortir.
Je m'exécutai immédiatement et levai les mains au dessus de ma tête.

"-Qu'est-ce que vous foutez là ?"

R. "-Je suis en randonnée et je me suis perdue.
Je me reposais juste. Pardon."
Je mentis.

"-Dans un poulailler ?"

R. "-À vrai dire...J'ai toqué à la porte de la maison mais personne n'a répondu..."

"-Et ces pics ?"

R. "-Je...L'escalade..."

"-On a pas de montagnes dans le coin...
Ni de glace. Vous prenez pour un con ?
Je sais qui vous êtes !
RAQUEL MURILLO !"
S'écria t-il.

Et merde.

R. "-Très bien. Je vais tout vous dire."
Je lançai.

Soudain, je sortis deux pistolets de mes poches et les pointai sur le paysan.

"-NE ME VISEZ PAS ARRÊTEZ !"

R."- Calmez vous, calmez vous ! Comment vous vous appelez ?"

J. "-Justino."

R. "-Très bien Justino. Tu as deux pistolets pointés sur toi.
Et toi, tu me vises avec une carabine qui sert à tuer des oiseaux.
Tu peux me blesser, mais si tu tires, tu meures.
Alors baisse-ton arme. Lentement."

J. "-Ils exigent la coopération de tous !"
Hurla Justino avant de me pointer une nouvelle fois avec sa carabine.

Putain.
Il ne me simplifie pas les choses.

"-C'est exact. Ils exigent la coopération de tous. Donc vous devriez baisser votre arme."
Déclara une voix féminine derrière moi.

J'entrouvris la bouche.

R. "-Très bien. Très bien."
Je commençai.

Soudain, je m'empressai de me décaler vers la droite et pointai mes deux armes sur le couple.

"-Vous ne tirerez pas."
Déclara froidement la femme.

"-Mais nous si, vous êtes sur notre propriété."

J. "-Et c'est dur de bien viser avec les deux mains."

"-Et le fusil, ce n'est pas pour les oiseaux.
Mais pour le gibier. Ça fait de grands trous."

J. "-Lâchez vos armes !"

Je soupirai puis décidai de changer de tactique.

R. "-D'accord."
Dis-je simplement avant de décharger mes armes sous leurs yeux.

Je m'installai en tailleur par terre tout en veillant à dissimuler mon ventre :
Hors de questions que des gens comme eux ne soient mis dans la confidence !
Je sortis doucement un crayon de ma poche avant de nouer mes cheveux autour.

R. "-Et si on négociait ?"

Le couple échangea un regard.

"-C'est à dire ?"
Demanda la femme.