Libération

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《 Point de vue Raquel 》

"-Lisbonne."
Dit une voix féminine depuis le bas des escaliers.

Oh non...
Pas déjà...

J'entendis soudain des bruits de pas rapides dans les escaliers et dans le couloir.

Puis soudain, elle arriva.
Elle n'avait pas changé.
Enfin.
À une chose prêt.

A. "-Ah, te voilà !
Tu exagères, t'être attachée ici n'est pas très gentil, tu n'a donc aucune pitié pour une pauvre femme enceinte de 8 mois et demi ?!"
S'écria Alicia en prenant un faux air scandalisé.

R. "-Oui tu as raison. J'aurais même dû demander à Suarez de m'attacher dehors, histoire de te simplifier encore plus la tâche."

A. "-Toujours aussi drôle à ce que je vois.
Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir de te voir tu sais !"
Me lança mon ancienne amie avant de s'installer sur une chaise en face de moi.

R. "-Ça te surprends si je te dis que le plaisir n'est pas partagé ?"

A. "-À vrai dire non. Tu as toujours été très rancunière."

R. "-Rancunière vaut mieux que hystérique, parano ou psychopathe."
Je répliquai sèchement.

A. "-Toujours prête à avoir le dernier mot, c'est incroyable.
Bon, et si on commençait à rentrer dans le vif du sujet ?
Où est le Professeur."

R. "-Tu penses vraiment que je vais te le dire ?
La grossesse t'a fait perdre des neurones Alicia ?"
Je lui demandai.

A. "-Non. Au contraire. J'ai l'impression d'avoir un meilleur instinct qu'avant !
Par exemple :
Je sais que tu mens."

Je haussai un sourcil.

R. "-À propos de quoi ?"

A. "-De tout. À commencer par l'existence d'un mini Murillo-Marquina."

Mon sang se glaça.
Comment ?
Comment pouvait-elle être au courant ?
C'est impossible.
Je n'en avais parlé à personne avant mon départ.
Elle bluffait.

R. "-Ah, et quelle est ta théorie ?"

A. "-Ma théorie ? C'est que cet imbécile avait oublié de mettre des préservatifs il y a 2 ans pour pouvoir te sauter, et que vos parties de jambes en l'air se sont donc terminées sur un adorable petit bout de chou !"
S'exclama Alicia avec un sourire carnassier.

R. "-Tu es au courant que cette "théorie", comme tu le dis, n'est absolument pas fondée non ? Tu n'as rien."
Je répliquai avec un grand sourire insolent.

A. "-Non, tu as raison. Je n'ai rien.
Rien à part une vidéo d'une caméra de surveillance."

R. "-Continues. Tu m'intéresse."

A. "-Cette vidéo date d'il y a deux ans, on peut t'y apercevoir en train de faire du
lèche-vitrine devant les magasins destinés à la puériculture ! Tu m'expliques ?"

R. "-Ah, je vois. Ce jour là j'ai été prise d'une soudaine nostalgie de l'époque où Paula était bébé. Tu sais, c'est fou à quel point les accessoires évoluent au fil des années !"
J'expliquai calmement.

A. "-Tu as trente secondes pour tout déballer, sinon tu vas le regretter."
Déclara Alicia, qui semblait perdre patience.

R. "-Déballer quoi ? Je ne t'ai dis que la plus stricte des vérités."
Je répondis avec un air innocent.

Sans que je ne m'y attende, Alicia craqua et me flanqua une énorme gifle qui résonna dans toute la pièce.

A. "-Oups...Pardon...Les hormones me travaillent..."
S'excusant t-elle avec un petit air hautain.

Un Rayo de Sol 《 Tome 2 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant