𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚜𝚎𝚙𝚝

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Bonne lecture !

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Atsumu retient un soupir en voyant l'immense queue devant la machine à café. La fin de semaine est dure, et même si sa bonne humeur est toujours présente dans les dernières heures, les premières mettent le nouveau Atsumu Miya à rude épreuve.

Il veut de la caféine, sinon Akaashi Keiji retrouvera rapidement son collègue comme il le préfère : boudeur et grognon.

Alors il se met au bout, et attend sagement en comptant ses pièces du bout des doigts. Les employés à temps complets ont un badge spécial, ces petits salauds, pour le café à moitié prix.

— Miya, s'exclame gaiement Oikawa Tooru dans son dos.

Atsumu se retourne très lentement, car bien évidemment Oikawa est beau et bien habillé, sans une once de cernes ou de sueur. Des filles passent à côté et lui disent toutes bonjour en ignorant Atsumu qui hausse un sourcil.

— Oikawa, dit-il une fois qu'elles se sont éloignées.

Le hall est bondé, non loin des escaliers. Kuroo et Daishou sont à l'entrée d'une pièce, et s'engueulent comme d'habitude : personne ne fait attention à eux.

— Comment vas-tu aujourd'hui Miya ? Tu as l'air un peu moins... ta peau est presque pas trop mal.

Atsumu hausse un sourcil.

— Whaou, merci, répond-il honnêtement.

— De rien. Alors, devine pourquoi je suis là ?

Oikawa croise ses bras sur sa poitrine. Il sourit toujours avec amusement, parce que la vie est une vaste blague pour Oikawa Tooru.

— Tu viens... te prendre un café.

— Oui, Miya. Bonne réponse : je viens effectivement me prendre un café. Et tu tombes bien, parce que ce soir on se réunit tous sur la plage et t'es invité.

Atsumu hausse un sourcil.

À chaque fois, c'est à peu près les mêmes personnes, et à chaque fois, Atsumu est encore étonné d'être invité. Il ne pense pas être de si mauvaise compagnie, même si son humour fait parfois quelques blancs : au moins ne fais pas la gueule ou ne fais pas de commentaires racistes comme cette fille la semaine dernière. Il ne s'attend pas à la revoir cette fois.

— Oh, d'accord.

— Dix-neuf heures ?

Il acquiesce. La queue avance un peu.

— Je pourrais pas rester trop longtemps, par contre. Et je viens en voiture alors...

— Ouais Miya, on sait : pas d'alcool. On y va pas que pour se mettre une murge, tu sais ? Tu peux rester à l'eau, moi je m'en fiche.

Oikawa hausse les épaules, puis tout à coup un sourire s'étend sur son visage.

— T'as un couvre-feu ?

— Quoi ? Non !

— Oh c'est vrai ça ? Ta maman ne va pas être trop inquiète si t'es pas rentré avant la nuit ?

Atsumu plisse les yeux et ses lèvres se tordent. Il détourne le regard un instant, puis expire et lève les yeux au ciel. Quand il se retourne, l'homme devant lui récupère son café et c'est enfin à son tour. Son jean est un peu usé au genou — il le remarque en fouillant sa poche pour les quelques pièces qui y traînent.

Oikawa se penche juste à côté de lui. Ses sourcils sont haussés sous ses cheveux et sa mèche bien coiffés.

— Alors, si c'est pas un couvre-feu c'est quoi ? Une envie d'être seul ? Un enfant caché ? Une copine impatiente ?

La danse des tournesols || AtsuHinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant