𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚝𝚛𝚎𝚗𝚝𝚎-𝚜𝚒𝚡

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Bonne lecture !

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Shoyo ne sait pas trop bien comment, mais il se retrouve dans le lit d'Atsumu.

Le ventilateur lui souffle dans le visage, séchant ses cheveux humides qui sentent bon le shampoing, et il reste assis, immobile. Dans ses mains, son téléphone vibre.

Shoyo [01H34]

Je rentre pas ce soir non plus, vous pouvez fermer la porte.

Natsu [01H35]

ça marche, je vais le dire à Hana

Natsu [01H39]

elle dit qu'elle espère rencontrer ce jeune homme bientôt, je crois que t'as des trucs à me raconter en revenant

Shoyo rougit un peu, mais repose son téléphone sur la table de chevet à côté du lit. Son t-shirt trop grand dévoile un peu son épaule quand il le branche quelques minutes pour recharger la batterie, et il manque de sursauter quand la porte de la chambre s'ouvre.

Atsumu se tient dans l'embrasure, en pyjama. En t-shirt et sous-vêtements. Shoyo détourne le regard.

Le volet est ouvert, mais aucun réverbère ne vient illuminer la chambre : seulement la lune, et le vent qui souffle dans les rideaux.

Sous la couette, Shoyo se tortille un peu, et s'allonge pour lui laisser de la place. La grande maison est silencieuse, et la peau d'Atsumu Miya est brûlante quand il vient se placer à ses côtés, un sourire aux lèvres. Ses bras viennent presque immédiatement l'attirer à lui, et il le serre fort quelques secondes avant de le laisser à nouveau respirer.

Il ne le dit pas à voix haute, mais son visage clame quelque chose de très simple : je suis content.

— Pas trop chaud ? demande-t-il.

Sa voix paraît trop forte dans le silence presque intime, mais ça brise la légère couche de gêne qui s'est installée. Shoyo soupire, et cale sa tête contre le coussin à côté de lui.

— Un peu, mais ça va.

Le ventilateur au bout du lit souffle presque son air sur leurs pieds et se faufile jusqu'à leurs visages.

La poitrine d'Atsumu s'abaisse et se relève. Son bras est au-dessus de sa tête, et si Shoyo tend un peu la main, il est certain de pouvoir toucher son ventre... Cette proximité est étrange, car ce n'est pas un canapé, ou un établi, ou un bar de cuisine. Et ce n'est pas lui qui initie le contact, en sachant parfaitement que s'il veut se reculer, il peut le faire.

Enfin, même si Shoyo est à peu près certaine qu'au moindre de ses mots, Atsumu part dormir dans la chambre de son frère pour le laisser tranquille.

Mais il ne le veut pas, alors ses yeux se ferment et il inspire l'odeur agréable qui lui tombe dans le nez. Au bout d'un moment, dans le silence complet, et tout en sachant bien qu'ils travaillent tous les deux le lendemain, il ne peut s'empêcher de souffler :

— Tu sais, je te prends pas pour mon psy, hein... si je t'ai dit tout ça, c'est juste pour que tu sois au courant, pas pour que tu me passes tout si jamais j'agis mal.

Il n'a pas envie qu'on le traite comme une petite chose, même si en vérité c'est ce qu'il a l'impression d'être. Shoyo a déballé son sac, mais à présent il se demande....

— Je veux vraiment qu'on soit... ensemble. Pas que tu deviennes simplement une oreille.

Atsumu sourit, il le voit, et se tourne vers lui. Son cou est proche, et les yeux de Shoyo tombent directement sur ses clavicules.

La danse des tournesols || AtsuHinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant