La danse des tournesols || AtsuHina

𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚝𝚛𝚎𝚗𝚝𝚎

Bonne lecture !

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Shoyo arrive devant le garage à peine trente minutes plus tard.

Il a couru jusqu'à la plage de toutes ses forces, avant de tremper un peu ses pieds dans l'eau. En ce moment, il se sent toujours un peu gêné d'arriver chez Atsumu en sentant la sueur à des kilomètres. Il a déjà pris des douches chez lui avant de se poser dans son canapé (ce qui est bizarre, non ? La première fois il a fixé la serviette propre pendant de longues minutes en goûtant sur le tapis avant de s'en rendre compte) mais le faire à chaque fois est un peu étrange.

Parfois, il se contente de rester une heure en s'occupant les mains avec les bas travaux qu'il lui donne. Et parfois son ventre gargouille et Atsumu sourit en l'invitant gentiment. C'est si naturel que Shoyo n'a pas besoin d'y penser trop longtemps — il ne stresse pas avant d'y aller, et les mots sortent si naturellement qu'il peine à contenir son cœur battant et ses lèvres tremblantes pleines d'un sourire sincère.

Cette fois, il entre dans le garage en sentant la mer et la lessive propre. Il a fait moins chaud aujourd'hui, avec des nuages et peu de soleil, alors cette nuit est plus fraîche que les autres.

Mais Atsumu n'est pas en train de chanter distraitement en préparant des plaintes, des étagères, des meubles, ou peu importe. Non, il a l'air de ranger, prêt à fermer la boutique.

— Oh, souffle Shoyo, un peu déçu. Tu finis tôt aujourd'hui.

Atsumu Miya remarque sa présence, et il se tourne lentement vers lui tandis qu'un homme chante à la guitare de l'autre côté de la radio. Les grésillements sont moins importants avec une musique calme.

Le regard d'Atsumu l'étudie un instant, et Shoyo penche la tête (il a l'air différent, ce soir. Un peu ailleurs, un peu trop calme, un peu hésitant). Ça ne dure qu'un instant, car il finit par hausser les épaules et poser ses pinceaux propres à leurs places.

Il ne porte pas son short à poches ni son t-shirt taché. Il est coiffé, et même dans le garage ça sent un peu le parfum.

Atsumu a finalement l'air content de le voir, et Shoyo se détend un peu.

— Nan, dit-il. Mais je suis fatigué aujourd'hui, alors je pensais...

Il pointe la porte menant au salon.

— Un collègue m'a recommandé un film, ce soir. Tu veux qu'on le regarde ensemble ?

Il rougit un peu, ce qui est idiot car ils l'ont déjà fait, fait Shoyo ne trouve pas ça idiot : il trouve ça adorable.

— D'accord, dit-il. Ça a l'air cool !

Il frissonne un peu car la brise est fraîche et qu'il ne porte pas beaucoup de vêtements. Ses muscles commencent déjà à refroidir, notamment car il n'a fait que de petites foulées pour revenir de la plage, et étrangement l'idée de pouvoir se coller à Atsumu dans le canapé le réjouit.

Peut-être que s'il bat un peu des cils, il va pouvoir lui voler une fois de plus ce sweat-shirt gris qui traîne dans la salle de bain.

— Super, s'exclame Atsumu. Je veux dire : c'est bien. Ouais.

Il se racle la gorge, et disparaît du garage en quelques secondes. Shoyo fait trois pas pour tester son genou, mais il a encore un peu trop forcé alors sa jambe fourmille. Lentement, il descend le store, le verrouille, éteint la radio et appuie sur l'interrupteur avant de se retrouver dans le noir.

La main le long de l'établi, il s'avance jusqu'à la porte avant de la fermer également derrière lui.

Il hausse un sourcil.