𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚑𝚞𝚒𝚝

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Bonne lecture !

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Quand son frère décroche, Atsumu est obligé de plisser les yeux. Dans l'obscurité de son salon, uniquement éclairé par la petite lampe jaune dans un coin, la plage sur laquelle se trouve Osamu paraît presque indécente.

— T'es en train de te dorer la pilule, ou je rêve ?

— Je vais faire comme si t'avais pas utilisé cette expression débile, et simplement te répondre que oui, je suis en train de bronzer sur la plage.

Son sourire adoucit ses paroles, et Atsumu remarque Suna à l'arrière-plan, qui lit tranquillement un livre. Allongé sur le ventre, sur sa serviette, il les ignore tous les deux.

— Il a l'air de faire beau....

— Il fait déjà 32°, répond Osamu en replaçant ses lunettes.

Il se réinstalle correctement, et soudain Suna disparaît pour laisser place à la plage derrière lui. C'est une plage, mais ce n'est définitivement pas la même que la leur : le sable est plus blanc, la mer plus bleue.

Tout paraît plus brillant, plus loin.

— T'es rouge comme une crevette, sourit Atsumu en s'appuyant sur le bar.

Il préfère remarquer ce petit détail, plutôt que de se laisser avoir par la distance qui les sépare. Osamu semble le remarquer, d'une manière ou d'une autre, car il hausse les épaules et se passe une main dans les cheveux.

— On a roulé pendant des heures, hier, pour aller jusqu'à une baie. Il faisait tellement chaud que j'ai cramé toute l'après-midi dans l'eau.

Atsumu a envie de voir ça. Il a envie de voir cette baie, cette eau, ce sable. Il a envie de le toucher, et il se demande si Shoyo peut bronzer encore plus. Il secoue la tête.

— J'espère que t'as pris des photos.

— Des centaines. J'vais faire une commande sur internet pour faire imprimer un album en rentrant. (Il rit un peu) Je te préviens tu pourras pas bouger avant d'avoir tout vu.

Ils parlent pendant de longues minutes, remplissant le silence de la maison vide. Osamu raconte ses dernières journées et soirées, s'explique sur ses cernes, lui montre le porte-clé qu'il a acheté le matin même en sortant (et Atsumu est si jaloux parce que ce porte-clé est carrément cool!) puis lui promet de prendre discrètement un peu de sable pour le mettre dans une fiole. C'est un souvenir stupide, mais Osamu a l'air d'être enthousiaste.

Au bout d'un moment, Atsumu fronce les sourcils.

— Au fait, comment tu peux avoir internet ?

Osamu sourit. Il semble fier.

— On a réussi à choper la Wi-Fi de l'hôtel juste en face.

Il décale l'ordinateur portable vers Suna, qui relève la tête et fait le « v » de la victoire. Quand la caméra revient sur Osamu, Atsumu et lui échangent un rictus.

— Bon, assez parlé de moi. Et toi, alors ? Qu'est-ce que tu fais ?

Il plisse les yeux.

— Je te préviens, si j'apprends d'une manière ou d'une autre que t'as passé deux mois à manger de la merde je...

— T'inquiète, le coupe-t-il. Tu serais fier de moi : je fais des efforts en ce moment. Cette cuisine m'a jamais autant vu mes talents.

Son frère paraît sincèrement étonné. Il n'a pas l'air de douter de ses paroles, mais sa petite moue douteuse ne part pas pour autant.

La danse des tournesols || AtsuHinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant