𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚝𝚛𝚘𝚒𝚜

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Bonne lecture !

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Shoyo attend sagement que le store s'ouvre, debout sur le proche de la maison.

Il ne rentre pas, n'a pas insisté pour le suivre à l'intérieur, et regarde simplement le petit jardin autour de lui. Ses bras frissonnent un peu, et l'adrénaline de sa course redescend petit à petit. Il n'a pas vomi, mais se sent tout de même mieux. C'est étrange, comme sa poitrine se serre avec nervosité : il a accepté de monter, il a parlé, il est revenu. Ce n'est pas le moment d'être nerveux.

Shoyo ne sait pas ce qu'il fait, mais c'est pas grave. Pour une fois, ça ne le dérange pas tant que ça.

Le garage s'ouvre dans un bruit un peu brusque, et l'homme baisse la tête vers lui.

— La boutique est ouverte, sourit-il.

L'air est chaud à l'intérieur, et l'odeur de peinture pique presque le nez. Tout est à peu près propre, étonnamment, et les tournesols sont légèrement plus tombants que la dernière fois. Ce garage est agréable, et même si Shoyo ne sait pas encore très bien pourquoi, il l'aime bien.

Il aime cette pièce.

Alors cette fois, il se racle la gorge avant de lâcher le premier mot :

— C'est quoi ton nom ?

Il aime bien cette relation un peu étrange, ou dans sa tête il l'appelle « lui », le « garçon », le « bricoleur ». Cet anonymat est bien, mais pas suffisant. Shoyo aurait pu regarder sur la boite aux lettres, mais c'est différent de l'entendre directement de sa bouche.

Quand il se retourne, la main sur son pot de peinture, Hinata remarque que son t-shirt est différent. Il est taché, à présent, et complètement déformé. Il a remis son short avec plein de poches.

— Atsumu Miya, répond-il.

— Miya.

— Atsumu, en fait. Je préfère.

— Oh, d'accord. Atsumu, c'est bien aussi.

Atsumu sourit. Il verse sa peinture blanche dans un récipient propre et choisit son pinceau.

— Et toi ?

— Moi ?

— Ton nom. C'est quoi ?

Il n'hésite pas vraiment avant de répondre :

— Hinata Shoyo.

— Shoyo. Ça te va bien.

Il rougit un peu. Dans sa bouche, son prénom sonne plutôt bien. « Shoyo ».

Ses mains se retrouvent, ses doigts se tordent, et Shoyo entre vraiment dans la pièce pour la parcourir. Son regard tourne, il fixe tout et n'importe quoi, touche ce qui lui donne envie. Il ne s'y connaît pas, pas du tout même, mais ça a l'air bien. Ça doit faire du bien de taper sur son clou, de percer des trous, et construire des trucs.

— Pourquoi tu fais tout ça ?

— T'es bien bavard, ce soir.

Shoyo hausse les épaules. Atsumu plonge son pinceau et commence à faire les côtés en s'accroupissant.

— Je refais ma salle de bain.

— À cette heure-là ?

— Je travaille mieux le soir.

Il n'a pas l'air tout à fait convaincu, mais Hinata ne rétorque rien. Il fait vraiment chaud là dedans, et il n'y a ni fenêtre ni ouverture à part la porte qui servait sûrement à faire entrer des voitures, autrefois.

La danse des tournesols || AtsuHinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant