XXXIX : Réunion de l'Ordre

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     La pleine lune et les souvenirs étant terminés, c'est avec émotion que Harry transplana pour Poudlard. Pas assez concentré, il laissa un bon quart de son sourcil gauche Square Grimmaurd. Il toucha et soupira, puis repartit chez son parrain pour le récupérer. Sirius était encore là, ainsi que Remus.
- Harry ?
- J'ai oublié un sourcil en cours de route, je ne vous dérange pas plus longtemps.
Sirius ne dit rien, puis il commença à rire.
- Eh bah Harry, où sont tes trois D ? Tu l'as transformé en Danse De la Dodue ?
- Très drôle Patmol, dit Harry en lui faisant une grimace.
- Tu peux parler Sirius. Lui n'a jamais perdu de pied.
- Mais arrête de raconter tous mes secrets Lunard ! Pour quoi je passe moi maintenant ? dit Sirius, en prenant son meilleur air de chien battu, qui collait absolument bien à son visage. Pour un être écervelé, mais ça ne date pas d'aujourd'hui ça tu sais ?
Après s'être refait collé le sourcil par Remus, et Dieu merci, il savait bien le faire, il rentra pour de bon à Poudlard. Il regagna son lit et s'endormit.

     Quand il se réveilla, le Soleil était déjà haut dans le ciel. Il s'étira doucement, tout courbaturé de la nuit qu'il avait passé. Il avait encore bien mal à son flanc et toucha. L'essence de dictame faisait son travail et la cicatrisation était déjà bien avancée. Il se leva et alla prendre une douche. Il s'habilla, et au lieu d'aller dans la Grande Salle comme il le prévoyait initialement, il alla à l'infirmerie. Madame Pomfresh le questionna du regard et il dit :
- Je viens en prévention de moi-même, et pas sur un brancard cette fois-ci.
Elle leva les yeux aux ciel, puis l'emmena sur un lit. Elle tira les rideaux autour.
- Pourquoi venez-vous cette fois, Mr. Potter.
- Je me suis blessé cette nuit, dit vaguement Harry en soulevant son t-shirt et laissa voir tout l'éraflure qu'il avait sur le flanc droit.
- Mon Dieu, mais comment vous êtes-vous fait ça ? demanda-t-elle en regardant la blessure de plus près. Au moins, vous avez mis du dictame, c'est déjà ça.
- J'ai glissé contre un rocher, dit Harry, toujours aussi vague, mais ce n'était pas totalement faux non plus à vrai dire.
Après l'examen, Harry entreprit de descendre vers la Grande Salle. Il prit un passage secret, car
si Ginny l'interceptait dans les couloirs, elle ne saurait pas qu'il venait de l'infirmerie, pour ne pas l'inquiéter. Arrivé devant les portes de la Grande Salle, elle lui sauta dans les bras. Harry faillit tomber au sol, mais il arriva à se maintenir sur les pieds tout de même.
- Harry, enfin ! dit-elle en le serrant dans ses bras.
- Salut Ginny.
- Tu n'es pas blessé ? demanda-t-elle, l'air anxieuse.
Harry réfléchit un moment et finit par lui répondre.
- Je dois avoir quelques écorchures, mais tout va bien, je te le promets. On va manger ? Je pourrais dévorer un mouton cru, après rasage bien sûr.
- Nous n'avons absolument pas la même notion d'écorchures, Potter, dit Ginny. Tu me montreras ça.
- Ginny, ça va, je t'assure.
- On verra. On va manger avant, tu dois avoir une faim de loup.
- Tu ne crois pas si bien dire, sourit Harry.
Harry était en train de manger quand Dumbledore vint le trouver et créa une bulle de silence autour d'eux.
- Je dois t'informer que nous tiendrons une réunion de l'Ordre dans l'heure qui va suivre.
- Très bien dit Harry en manquant de s'étouffer avec son pancake. Il toussait alors que Ginny lui donnait des tapes dans le dos. Dumbledore sourit et leva sa baguette.
- Apneo.
Et la gorge de Harry fur de nouveau libre.
- Merci, professeur, dit Harry, encore rouge. J'y serais, où se tient-elle ?
- Dans la pièce annexe de mon bureau, tu n'auras qu'à y rentrer, et la porte s'ouvrira.
- D'accord, merci professeur.

     Harry regarda Ginny, puis entreprit d'aller trouver Hermione. Il la chercha partout, dans les couloirs, dans la salle commune des Gryffondor, dans la bibliothèque, mais rien n'y faisait, Hermione était introuvable. Ils décidèrent de se séparer pour la chercher. Mais que ce soit à la tour d'astronomie, dans la salle sur demande - que Ginny avait pu ouvrir, ce qui signifiait qu'Hermione n'y était pas -, où même chez Hagrid, Harry et Ginny ne la trouvèrent pas. C'est comme si une partie de cache-cache géant était en cours. Cependant, le temps pour le cache-cache, ils ne l'avaient pas. C'est en même temps, et sans concertation qu'il arrivèrent au cinquième étage, devant la quatrième porte à droite après Boris le Hagard. Hermione était préfète, et cela lui donnait lieu d'accéder à la salle de bains des préfets, tout comme Harry et Ginny le pouvaient, respectivement capitaine de l'équipe de quidditch de Gryffondor et de Serpentard.
- Douceur des saules, dit Harry, et la porte s'ouvrit.
Tout deux pénétrèrent la pièce. Rien n'avait changé depuis la quatrième année de Harry. Il ne venait jamais ici, bien trop loin de la salle commune de Gryffondor, alors il continuait à aller dans la douche commune du dortoir. Mais ce serait une bonne idée de détente de venir ici plus souvent, le bain de minuit qu'il avait passé ici avec son œuf d'or avait été très agréable. Toute la pièce était en marbre blanc, y comprit donc la baignoire aux allures de bassin de piscine. La centaine de robinets d'or, tous incrustés de pierres précieuses de différentes couleur. Le plongeoir était toujours là, de même que les rideaux de lins blanc qui ornaient les fenêtres, et les serviettes étaient toujours d'un blanc éclatant. Le tableau de la sirène, dans un cadre d'or était encore là, et elle dormait – ou faisait semblant – comme pour respecter l'intimité de la personne qui se trouvait, adossée contre la paroi de la piscine.
- Hermione ? demanda Ginny laissant le hasard voir si ce serait bien elle.
La personne dans la piscine sursauta, et plaça ses bras devant sa poitrine, geste parfaitement inutile tellement il y avait de mousse.
- C'est toi Ginny ? demanda la fille, avec une voix qu'Harry reconnut définitivement comme celle d'une Hermione triste.
- Qu'est-ce qui ne va pas Hermione ? demanda Harry, qui trouvait plus franc de parler alors qu'elle étais de dos plutôt qu'elle ne le remarque une fois qu'elle se retournerait.
- Oh, tu es là aussi Harry, dit-elle, sans pour autant tourner la tête. Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Dumbeldore nous convie à une réunion de l'Ordre.
- "Nous" ? fit Ginny. Dumbledore ne l'a dit qu'à toi.
- Oui mais moi quand il s'agit de la guerre, c'est aussi vous. C'est avec vous que je suis fort, seul je ne vaux rien.
Ginny leva les yeux au ciel et affubla Harry d'une petite claque à l'arrière du crâne.
- Aïe, dit Harry. Ça fait mal !
-Dégage Potter, c'est pas parce que c'est ta meilleure amie que tu peux la regarder.
- Hein ?
- Mon dieu ce que tu peux être stupide, allez, va t'en, Hermione n'a pas besoin de ta paire d'yeux masculin sur son corps quand elle sort du bain, dit Ginny en poussant Harry hors de la salle de bains des préfets.
Quand la porte se ferma, Harry sourit. Cette scène lui rappelait un peu une autre, pu plus tôt dans la nuit. Peut-être qu'ils étaient pareil après tout, l'attirance des Potter envers les filles aux cheveux de feu ne datait pas de la veille, et tous devaient sûrement avoir des points communs dans leurs relations amoureuses.

Amour impossible...ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant