XXIV : Annonce

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Harry passa la majorité du samedi à l'infirmerie. Quand il en sortit, Ginny l'attendait devant les portes.
- Espèce de parfait crétin ! dit-elle en le giflant à nouveau, laissant une marque de main rouge vif sur la joue d'Harry.
- Je suppose que je la méritais celle-là.
- Et comment !
- Je suis sincèrement désolé Gin'.
- C'est pas un simple "désolé" qui va suffire Harry Potter. Il me faut des actes.

Harry poussa Ginny contre le mur, écarta un pan en l'apparence dur, et l'embrassa tendrement. Ginny sourit contre ses lèvres, avant de répondre à son baiser. Il y avait fort longtemps qu'il ne l'avait pas embrassé comme ça, aussi...passionnément, elle se perdit à ses émotions. Depuis combien de temps le baiser durait-il, aucun des deux n'aurait su le dire, ils n'avaient plus de notion d'espace-temps, ni de gravité. Juste le manque d'air dans ses poumons lui permettait de rester sur Terre.

- Il me faudra du temps pour pardonner Harry.
- Je sais, mais en aucun cas je te lâche. Jamais.
Elle adorait ce Harry là. Celui qui s'occupait plus d'elle que de l'avenir du monde sorcier. C'était égoïste, elle le savait, mais elle n'en avait rien à faire, il était là pour elle. Jamais elle n'aurait pu lui dire ses sentiments sans ce qu'il s'était passé pendant sa première année, dans la Chambre des Secrets. Il l'a sauvé, et de concret a fait d'elle une femme forte. Indirectement, certes, mais il l'avait quand même fait.

- Tu m'excuses ? plaida-t-il.
- Tu es excusé, mais pas encore pardonné.
Il sortirent du passage secret, et allèrent à la tour d'astronomie, tous les deux. Cependant, un hibou vint perturber leur contemplation du paysage printanier.
- Qui est-ce ? demanda Ginny, une pointe de jalousie dans la voie.
- Bella, chuchota Harry plus pour lui-même que sa petite-amie.
Il déplia la lettre et lut
Harry,
Le Seigneur des Ténèbres veut préparer une attaque sur Pré-au-Lard à la fin du mois de mai. Le 30 pour être exacte.
Il la lancera au petit matin, lorque vous dormirez tous.
Cependant, il sait que j'espionne ici. Mais il croit que je suis pour lui. Donc il m'a "chargé" de te dire que l'attaque serait le 27 pendant la soirée
Bella.

Harry lut trois fois la lettre à la suite, puis il courut vers le bureau de Dumbledore, sans même un mot pour Ginny.
- Harry, je ne m'attendais pas à te voir maintenant !
- C'est grave professeur.
- Que se passe-t-il ?
- Voldemort prévoit une attaque pour le 30 mai à Pré-au-Lard.
- Tu en es sûr ?
- Je peux me glisser dans son esprit.
- Fais attetion à toi, Harry.

Harry se glissa tout doucement dans l'esprit de Voldemort, sans que ce dernier ne s'en rende compte, tellement sa joie était énorme.
- Alors, Bellatrix ?
- Je lui ai dit que l'attaque se ferait le 27, aux alentours de quatorze heures, Maître.
- Parfait. Je veux voir sa tête quand j'attaquerai trois jours plus tard.

Harry s'eclipsa petit à petit de l'esprit de Voldemort, qui ne sentit à nouveau rien du tout.
- La date est confirmée, dit-il simplement à son mentor.
- S'il dit vrai nous n'avons plus que quatre semaines avant l'attaque alors. Ça va être court.
- Mais jouable. Je vais prévenir l'AD de se mettre sur le pied de guerre.

Trente minutes plus tard, les membres de l'AD étaient dans la Salle sur Demande.
- Si je vous ai convoqués pour une réunion extraordinaire, ce n'est pas pour faire une partie de bataille explosive.
- Pourquoi alors ? demanda Ginny, qui semblait lui en vouloir de l'avoir laissé sans dire quelque chose.
- Voldemort prépare une attaque sur Pré-au-Lard.
Des cris emplirent bientôt la pièce. Harry attendit qu'ils se calment avant de continuer.
- Cette attaque se passera l'après-midi, le 27 mai. Je vous laisse y aller et prévenir les autres qui ne sont pas dans l'AD. Sauf les quatre administrateurs, Ron et Hermione.

Tous sortirent, exceptés Ron, Hermione, Neuville, Ginny, Terry et Hanna.
- L'heure est grave, dit Harry.
- Le 27... dit Ron. C'est dans pas si longtemps.
- La bataille aura lieu le 30.
- Pourquoi tu as dit le 27 alors ?
- Je crains qu'il y ait des espions au niveau de notre Association de Défense.
- Je te l'avais dit ! On ne peut pas faire confiance aux Serpentard Harry.
- Ron, l'AD est ouverte à tous. De plus, quelles preuves as-tu pour affirmer que c'est un Serpentard l'espion ?
- Les Serpentard sont des Mangemorts !
- Ta sœur n'en est pas une.
Ron voulut ouvrit la bouche, mait se fit arrêter par le regard d'Hermione.
- Attaque le 30 au petit matin, vous pouvez vous en aller.

Ginny resta dans la Salle sur Demande.
- Oui ? demanda Harry quand il la vit.
- On a pas finit notre conversation tout à l'heure, tu sais, tu m'as lâché.
- Ginny je t'ai pas lâchée, il y a juste quelque chose d'important qui se passe là, ça te dépasse ?
- Non ça me dépasse pas. Tu es l'Élu, je le sais très bien, ne me prends pas pour un imbécile non plus.
- Je ne te prends pas pour une imbécile Ginny.
- C'est ça oui, et c'est un elfe de maison qui a fait mon Nimbus aussi pendant qu'on y est. Qui me parle là ? Harry Potter ou Harry normal, le garçon avec qui je sors ?
- Je suis les deux Ginny. Je suis désolé de ce qu'il s'est passé cette nuit, mais j'avais besoin de faire ce duel. Ça m'énerve qu'on me considère comme puissant juste parce que je m'appelle Harry Potter. L'avantage qu'a Drago, c'est qu'il ne me vénère pas comme certains le font, ce qui est malaisant au possible. Il me considère juste comme quelqu'un de normal, et je lui en suis reconnaissant. Je veux connaître ma vraie puissance. Et c'est en affrontant des adversaires digne de ce nom que je peux l'évaluer. Alors certes, j'aurais dû te le dire, mais je ne l'ai pas fait. Pour deux raisons. La première est que si tu avais été là, ça m'aurait dérangé, et le deuxième, c'est que tu m'en aurais empêché. Tu peux comprendre ce que je veux, tu as six frères avec qui tu as besoin d'être démarquée.
- Mais tu as fais tellement de choses ! Pendant ta première année, tu as empêché le retour de Voldemort !
- Sans Ron qui joue extrêmement bien aux échecs et sans Hermione qui est super intelligente, je n'y serait pas arrivé.
- C'est quand même toi qui a empêché Quirell de prendre la pierre.
- Dumbledore l'a tué, je me suis évanoui.
- En deuxième année, tu m'as sauvée de la Chambre des Secrets et tu as de nouveau empêché le retour de Voldemort.
- Grâce à Fumesek. S'il n'avait pas ramené le Choixpeau, je serait mort.
- Il est venu à toi parce qu'il a sentit que tu étais profondément loyal à Dumbledore. En troisième année, tu as repoussé une centaine de Détraqueurs, tu as découvert que Petigrow était vivant.
- Grâce à la carte que tes frères m'ont donné.
- Et qui a appartenu à ton père. En quatrième, tu as affronté Voldemort en duel et tu t'en es sortit, une nouvelle fois.
- Cédric y est mort.
- Mais toi, tu es revenu. En cinquième, tu as prévenu le monde sorcier du retour de Voldemort, et tu t'es battu contre les Mangemorts au Ministère
- Je te rappelle ce que La Gazette a dit sur moi ? Et puis, sans vous, je n'y serais pas arrivé. Dans tout ce que tu as dit j'ai été aidé.
- Si tu n'avais pas été aidé, je t'aurais traité d'idiot, Harry Potter, et tu me semble être tout sauf un idiot. Au final, c'est toi qui fait les tâches. Nous on est juste là pour t'assister. Ne pas se faire aider est une erreur, pas un choix valable.
- Mais certaines personnes en sont mortes ! Sirius, quand il est passé à travers le voile ! Heureusement que c'est pas un Sortilège de Mort qui l'a touché. Cédric, quand Voldemort est revenu dans le cimetière !
- Comment tu veux profiter de la vie si c'est pour ne pas mourir un jour ? Tu n'es pas parfait Harry. Maugrey est un sorcier surpuissant. Il était auror. Et des morts, il a dû en avoir parmi ses collègues. Tu crois vraiment que il a pas tenté de les éviter ? Tu te rappelles de ce qu'il disait toujours ?
- Vigilance constante, je sais, mais je me sens coupable Ginny.
- Tu as sauvé ma vie, alors que j'étais en première année, tu as sauvé les Nés-Moldus en même temps. Harry, il ne faut pas t'en vouloir. Je sais que c'est dur, mais je te rappelle que c'est à cause de moi qu'Hermione avait été pétrifiée. Et que se passe-t-il si la personne reste pétrifiée trop longtemps ?
- Son corps se dégrade pour devenir une véritable statue...
- Exactement, tu as sauvé beaucoup de monde Harry, mais tu n'es pas parfait. Tu as une Hermione pour ça.
Harry rigola à cette remarque, puis il serra dans ses bras Ginny en lui prononçant un simple "merci"

Amour impossible...ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant