XL : Beaubâtons

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     Dès qu'Harry cessa d'être ébloui par le soleil, il put s'adonner à l'admiration du château qui se trouvait face à lui. D'un blanc maculé, il s'élançait vers le ciel. Ce château respirait la légèreté. Poudlard, en comparaison, ressemblait beaucoup plus à une forteresse moyenâgeuse et massive en comparaison. Harry pensa. Non, ce n'était pas un simple château. C'était un palais. Tout autour de ce palais, taillé dans la montagne, se trouvaient le même genre de jardins à la française qui se trouvaient dans l'allée qu'ils empruntaient. Dans le parc, près du fleuve que Dumbledore et Harry avaient vu plus tôt se trouvait une fontaine magnifique, qui représentait deux sorciers qui vieillissaient puis qui revenaient à l'état de bébés, dans un cycle de vie figé dans la pierre. Les tours du palais s'accrochaient à d'autre et semblaient monter vers le ciel dans un escalier aérien. Plus Harry y pensait, plus il trouvait que la ressemblance avec le château de la Belle au Bois Dormant frappante. Les tours blanches, élancées, d'autres mini-tours accrochées aux plus grosses, une magnifique toiture d'un bleu céruléen semblait se confondre avec le ciel, tout en restant visible. Si les tours du palais étaient grandes, aucune ne rivalisait en taille avec celle qui se trouvait au milieu. Beaucoup plus massive que les autres, elle n'en restait pas moins élégante. Elle était reliées à quatre autres tours pars des arches, assez grande pour faire passer un troll des montagnes.

     Harry et Dumbledore pénétrèrent la cour du palais, avant de rentrer dans la tour principale par une porte peinte du même bleu que les tuiles. Ils prirent des escaliers en colimaçon qui serpentaient tout contre le mur de la tour, et arrivèrent tout en haut, devant une porte, frappée des armoiries de Beaubâtons, deux baguettes entrecroisées surmontées de trois étoiles à cinq branche disposée en forme pyramidale. Dumbledore toqua deux coups secs sur la porte, et une voix à l'intérieur se fit entendre.
- Entrez, dit la voix de Madame Maxime en français.
Harry n'avait pas compris un traître mot de ce qu'elle venait de dire, mais il emboîta le pas sur Dumbledore, qui était rentré dans le bureau. Dès qu'il arriva dans la pièce, Harry fut de nouveau ébloui par la lumière. La pièce était lumineuse au possible, ne semblait ni avoir de toit ni de murs.
- C'eu deu la magie, dit Madame Maxime en souriant. Ceula me permeut d'avoir un œil sur tout.
Harry la regarda. Elle non plus n'avait en rien changé depuis sa quatrième année. Elle était toujours aussi grande, les cheveux toujours aussi noir, de même que ses yeux. Sa taille n'enlevait rien à sa beauté et elle semblait être une personnification du palais. Grande, mais élancée et gracieuse. Harry regarda ensuite vers la rivière. Des gens profitaient des jours chauds de la seconde moitié du printemps, en se baignant dans la rivière pour les plus téméraires, mais la majorité restaient sur le berge, sans doute que l'eau était encore bien trop froide pour eux. Il remarqua que sa vision s'était améliorée depuis qu'il regardait. Il semblait les voir comme s'il était à seulement une dizaine de mètres d'eux.
- Ceu seureu malpoli deu neu pas vous inviteu à déjeuneu ! reprit Madame Maxime.
- Avec grand pleusir... plaisir, répondit Dumbledore, le sourire aux lèvres.
Ils descendirent quelques marches avant de prendre les escaliers d'une des arches qu'Harry avait vu quand il était à l'extérieur du palais. Ils suivirent un dédale de couloirs, en suivant des panneaux qu'Harry ne comprenais pas, mais qui devaient indiquer la situation de toutes les salles existant dans le palais.
- N'y a-t-il pas de passages secrets ? demanda-t-il, intrigué.
- Pourquoi y en eurait-il ? répondit Madame Maxime. Tout eu indiqueu sur leu panneux.
- Les professeur n'ont jamais de moyens plus rapides d'accéder aux salles de cours ? À Poudlard, par exemple, chaque professeur et beaucoup d'élèves connaissent des passages secrets, cachés derrières des tapisseries, ou alors accessibles en touchant une certaine partie d'une statue ou d'une armure, ou même en lançant un quelconque sortilège.
Madame Maxime regarda Harry d'un œil perçant, comme si elle essayait de découvrir ses intentions, puis elle finit par répondre :
- Si, si, bien sûr, sourit-elle. Mais ils font partie des secrets les mieux gardés du palais, les élèves ne sont pas censé les connaître, et c'est mieux qu'il en soit ainsi, ces passages seraient trop encombrés d'élèves autrement, et nous en avons déjà assez avec les professeurs.

Amour impossible...ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant