VI : Un professeur tranformé

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Quelques heures plus tard, Harry fut réveillé en sursaut par Ron.
- Réveille toi mon vieux !
- Skisspasse ?
- Reveille toi ! Je t'ai entendu te coucher à pas d'heure hier soir.
- Il y a eu un petit problème, dit Harry, gêné car son meilleur ami n'avait pas participé au sauvetage de Rogue.
- On descend ? dit Ron, qui ne se doutait donc de rien.
Ils descendirent dans la salle commune. Hermione les rejoinit quelques instants plus tard et le trio descendit. Pendant qu'il déjeunaient, ils virent que Rogue était là. Il avait l'air assez enthousiaste, mais le plus choquant, c'était ses cheveux. Ils semblaient...lavés ? Choqué de cette constatation, Harry repartit vers sa salle commune, suivit de Ron. Leur premier cours était Défence contre les forces du Mal.

Ils arrivèrent devant la salle avec cinq minutes d'avance, de peur d'éviter le terrible courroux du professeur. Rogue ouvrit sa porte de classe et dit aux élèves d'entrer. La salle de classe était lumineuse, ce qui changeait de d'habitude. Cela éttonna fortement Harry. Il se surprit même à dire bonjour à son professeur. Les élèves s'installèrent. Drago Malefoy arriva avec ses cinq minutes de retard habituels, avec un air triomphant.
- Pourquoi êtes-vous en retard, Mr Malefoy ?
- Je...Bah...En fait, dit-il, prit au dépourvu.
- Voulez-vous que j'enlève cinq points à Sepentard pour cela ?
- Non !
- Je crois que si. Cinq points de moins pour Serpentard.
Rogue, peut-être pour la première fois de sa vie, fut applaudit par une majorité de la classe. Le cours se passa ainsi. Rogue posait des questions, Hermione ou quelqu'un d'autre répondait, puis Rogue accordait des points à différentes maisons que la sienne. Gryffondor gagna quarante points, Serdaigle, vingt, Poufsouffle en avait gagné cinq, tandis que Sepentard en avait perdu dix.

À la fin du cours, Harry était pressé d'être au prochain. Il partit vers la salle commune, pour faire le devoir que Rogue venait de leur donner, sur la meilleure façon de neutraliser un Détraqueur.

Quand il eut finit son devoir, il se dirigea vers le parc, où Ginny était. Il ne l'avait pas encore vue aujourd'hui et il était pressé de la revoir. Elle était sous un hêtre, celui où ils s'étaient si souvent disputés.
- Salut Gin'
- Harry ! Arrête de me faire peur comme ça !
- Désolé ?
- Pas grave, t'inquiète.
- Je sais pas pourquoi, mais je savais que tu serais ici.
- Et sans être indiscrète, pourquoi ?
- Parce que tu m'attendais et que tu savais que je passerais forcément par ici vu que c'est mon endroit préféré dans le parc
- Exact.
- Rogue m'a entonné, ce matin, dit-il après quelques instants de silence.
- Pourquoi ?
- D'abord, ses cheveux étaient lavés, sa salle de classe était lumineuse, il a enlevé des points à Sepentard et il en a rajouté aux autre maison.
- Pfff on peut plus conter sur lui pour remporter la coupe.
- Bah non, je trouve que c'est mieux. Ça rajoute du piment à la compétition. Et j'ai appris que le dernier match de la saison serait Gryffondor-Serpentard.
- Le meilleur pour la fin.
- Oui.
En Octobre, déjà, il y  avait eu deux matchs, dans lesquels Gryffondor avaient écrasés les Poufsouffle et Serpentard avaient fait une égalité contre Serdaigle.

L'équipe de Gryffondor se composait ainsi :
- Dean Thomas, Dezmela Robins et Katie Bell au poste de poursuiveurs.
- Jimmy Peakes et Richie Cootes au poste de batteur.
- Ron, en gardien.
- Et lui en tant que capitaine et en tant qu'attrapeur.

Il était triste que Gryffondor ne soit pas à Gryffondor, car elle aurait fait une super poursuiveuse, mais aussi pour passer plus de temps avec elle.

Au repas du soir, il lui vint soudain une idée. Il prit sa cape d'invisibilité et descendit, près des cachots, où était située la salle commune des Serpentard. Il se posta près du mur et attendit. Quelques instants plus tard, un Serpentard arriva. Il prononça le mot de passe, prit quelque chose, puis repartit. Harry sortit la carte du Maraudeur. Ginny était seule avec Astoria.
- Vas manger Astoria, j'ai pas faim.
- Tu es sûre ? Pourquoi ?
- Je t'expliquerai quand tu reviendras.
- Ok.
Elle sortit, laissant Ginny seule dans la salle commune.
- Rusé à jamais, dit Harry, une fois que tout le monde fut hors de vue.
Il entra dans la pièce des vert et argent, encore sous sa cape.
- Ginny ? dit-il.
Celle-ci se figea, avant de reconnaître la voix de son Harry.
- Tiens tiens, Potter entre dans ma salle commune alors qu'il n'y a personne ?
- Ça je le savais, Weasley.
Ginny se retourna vers l'endroit d'où venait la voix d'Harry. Rien. D'un coup magistral, Harry enleva sa cape.
- Une cape d'invisibilité ? dit-elle, ébahie.
- Oui. Elle appartenait à mon père.
Et comment tu as su que j'étais seule.
Harry sembla hésiter un moment, puis il sortit un bout de parchemin vierge.
- Grâce à ça.
- Un bout de parchemin miteux
- Pas n'importe lequel. C'est une carte qui représente Poudlard, ses passages secrets, créée par les plus grands farceurs que cette école n'est jamais connu. Lunar, Queudver, Patmol et Cornedrue.
- Fred et Georges m'ont déjà parlé d'eux. Ce sont ceux qui veulent imiter. Ils m'ont dit qu'il  ont essayé d'avoir des contacts avec eux, mais qu'il n'y sont jamais parvenus.
Une brève lueur de tristesse parcourut les yeux d'Harry, bien vite remplacée par la joie.
- Regarde, dit-il. Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. Il faut que je te dise quelque chose, mais ne le dit à personne s'il te plaît.
- D'accord.
- Lunard, c'est Remus Lupin, Lunard comme lune car il est loup-garou. Patmol est un chien, la douceur de ses pattes. C'est également mon parrain, Sirius Black. Cornedrue est un cerf, Cornedrue car il a de longues cornes, c'est aussi le chef des Maraudeurs. Et c'est également mon père, James Potter.
- Oh désolé.
- Pas grave. Bref si tu veux savoir comment je l'ai eu, c'est Fred et Georges qui me l'ont donné en troisième année, quand j'essayais d'aller à Pré-au-Lard en secret.
- Pourquoi ils m'en ont pas parlé ?
- Car si ça arrivait aux oreilles de Rusard, ils allaient prendre cher.
- Regarde quelqu'un arrive. Sous la cape ! dit Ginny.
Ils se recouvrèrent de la cape d'invisibilité. Ginny montra l'escalier qui menait au dortoir des filles. Au dortoir des sixièmes années, Harry vit qu'il n'y avait que trois lits.
- Je peux m'asseoir ? demanda-t-il.
- À ton avis ? J'ai bien cru que l'escalier allait se transformer en toboggan.
- Moi aussi. Mais après, aucun élève d'autre maison est censé venir ici.
- C'est vrai.

S'en suivit un blanc, où chacun essayait de dévisager le plus l'autre. Quand il détourna son regard de la Serpentard, celle-ci dit :
- Non !
- Quoi ?
- Tu peux pas rester encore un peu ?
- Désolé, mais c'est la fin du repas, tous tes copains vont arriver, et j'ai pas trop envie de les voir. Prends la cape et la carte. Sortilège de Désillusion, je te promets que c'est bien. Rendez-vous ce soir à vingt-deux heures au quatrième étage.
- À tout à l'heure, lui souffla-t-elle.
Elle descendit dans la salle commune et s'installa dans un fauteuil.

Quelques minutes plus tard, les autres Serpentard arrivèrent. Ginny entendit dire :
- Il est sérieux, Potter ?
- De quoi ?
- Il est en train de nous prendre tous nos Serpentard, et en plus, il a la fille la plus belle de notre maison.
- Je sais vraiment pas ce qu'elle lui trouve... et dire que pleins d'autres gens veulent sortir avec...
Ginny se leva et se dirigea vers la porte de la salle commune, avec un petit sourire en coin.
- Weasley !
- Quoi, Malefoy ?
- Tu vas où ?
- Est-ce que ça te regardes ? Non donc lâche moi les pompes !
- Si ça me regarde. Et plus que tu ne peux te l'imaginer.
- Oh que non !
- Tu vas voir Potter ? Pathétique. Tu es trop bien pour lui. Tu mérite mieux que ça. Des gens au Sang-Pur. Aux veines non souillées.
- Justement, Malefoy, il y a un truc entre Harry et moi que tu ne comprendras sans doute jamais, c'est l'amour. Et sérieusement, c'est est-ce que tu le connais vraiment ? Non ? Eh bien vas apprendre à mieux le connaître. Tu dois savoir qu'avant, je l'aimais autant que toi, mais à force de le côtoyer, j'ai appris à mieux le connaître et j'ai remarqué qu'en fait c'est un gars sympa, et super cool. Eh ouais, je suis tombé sous son charme cet été, chez moi. Peut-être le plus merveilleux que j'ai passé de ma vie. Dis-moi, tu as déjà ressenti, quand tu embrasse quelqu'un, tu te sens léger, transporté, tout pourrait s'écrouler autour de toi, tu t'en fiche, car tu es heureux ?
- Je...non.
- Alors, maintenant tu la ferme et tu me laisse tranquille.
- Non, à toi de m'écouter. Je te laisse une place dans mon lit. Si tu veux je te propose même de l'argent.
Ginny, furieuse comme jamais auparavant, s'approcha de Malefoy, rabatit son genou en arrière et le releva avec beaucoup d'élan. Malefoy passa du beige au blanc en passant par le rouge. Elle s'approcha de Malefoy et lui sussura : "Je me vangerais, Malefoy, tu vas me le payer." Elle émit un rire sadique, ce qui fit glacer le sang de Malefoy. Puis elle partit au quatrième étage en disant : " Je me vangerais".

Amour impossible...ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant