Amour impossible...ou presque

XV : La découverte

Dans le week-end qui suivit, Harry se dirigea vers le bureau de sa directrice de maison.
- Professeur, dit-il quand elle lui ouvrit la porte.
- Bonjour. Le professeur Dumbledore m'en a parlé. Asseyez- vous, dit-elle en montrant deux fauteuils, postés devant le feu. Alors, que savez-vous de la magie intérieure ?
- Je sais qu'elle nous contrôle quand on est petit, puis on arrive à la canaliser un peu plus tard, vers l'âge de dix ou onze ans.
- Vous savez qu'il faut la contrôler totalement pour devenir animagus ?
- Oui.
- Bien. Maintenant, détendez-vous. il va falloir trouver votre animal pour votre forme d'animagus. Votre père et Sirius avaient utilisés ce moyen, puis ils ont aidés Peter. Je vais vous poser des question, que vous trouverez parfois un peu personnelles. Répondez franchement.
- D'accord, dit-il en fermant les yeux.
- Fort bien. Quelle personne aimez-vous le plus ?
- Ginny, Ron et Hermione.
- Entre les trois ?
- Je ne peux pas choisir.
- Que feriez-vous si Voldemort les prenais en otage ?
- J'irai les sauver. Qu'importe les risques, il faut que j'y aille, c'est mon devoir.
- Comment voyez-vous cotre vie dans....dix ans ?
- Je vois surtout un avenir sans Voldemort en fait, le reste, je ne m'en soucie pas trop pour le moment, chaque choses en son temps.
- Laissez votre animal venir à vous, un animal, c'est comme un baguette, c'est lui qui choisit son sorcier.
- C'est noir, dit Harry. Je suis seul. Ah non. Il y a une forme qui arrive vers moi. Elle est belle, majestueuse. Elle se rapproche de plus en plus. C'est un lion. Son poil est magnifique. Il a l'air léger, sans soucis. Il se rapproche de moi. Je le caresse. Il m'aime bien, je crois. Oh ! Il a disparu !
- Non, il n'a pas disparu. Il vous a accepté, il fait partie de vous. Maintenant, vous allez avoir un goût assez prononcé pour la viande fraîche. Vous pouvez dire adieu à vos rêves de végétarien, si vous en aviez, dit elle en souriant. Le professeur Rogue vous cherche, vous devriez y aller.
- De ce fait, je vous souhaite une agréable fin de journée, professeur.
- Merci, vous de même. Venez mardi, en première heure de l'après-midi.
- Je viendrais, dit-il en partant.

Quand il eut atteint la porte de l'ancien professeur de potions, celle-ci s'ouvrit toute seule.
- Harry, vous êtes là
- Depuis quand m'appelez-vous Harry ? demanda ce dernier, incrédule.
- Il faut bien un début à tout, non ? répondit Rogue avec un doux sourire. Je voulais vous voir car le professeur Dumbledore m'a chargé de vous administrer une potion.
- Le professeur Slughorn ne peut pas le faire ?
- Le professeur Dumbledore a demandé à ce que ce soit moi qui la donne, je respecte les ordres, moi.
- Je ne me sens pas du tout concerné, dit Harry avec un sourire, avant de prendre le verre. Merci.

Harry sembla porter un toast, puis il but le contenu cul-sec. Pendant quelques secondes, il ne se passa rien, puis Harry fut arraché au sol. Il lui semblait que ses yeux étaient en feu, il ne voyait plus rien. Il se retenait de crier de douleur, celle-ci étant presque égale à celle d'un sortilège Doloris. Rogue était impressionné. On lui avait dit que cette potion était douloureuse, et il s'attendait à entendre Harry crier, mais non. Il fallut deux minutes à la potion avant d'être pleinement efficace. Puis les effets s'estompèrent, et Harry se releva, mais voyait flou.

- La potion que je viens de vous administrer a détruit vos nerfs optiques et vos rétines pour les reconstruire. Vous n'avez donc plus besoin de lunettes.
- Non, je les garde, c'est une partie de moi ces lunettes

Harry regarda Rogue intensément. Celui-ci eut l'impression d'être passé au rayon X, comme avec Dumbledore, l'expérience en moins.
- Dans ce cas là, rendez vos verres neutres. La formule est Neutra verro. Comment va...Oracle, ces temps-ci ?
- Très bien, dit Harry après avoir prononcé la formule. Il adore jouer avec Ginny. Peut-être plus avec elle qu'avec moi, c'est un peu comme sa maman, je trouve.
- En parlant d'elle, Miss Weasley m'as fait rire pendant le cours d'aujourd'hui
- Pourquoi ?
- Pour la taquiner, je lui ai dit "Miss Weasley, ou peut-être Mrs Potter ?", elle m'a répondu : "Miss Weasley suffira, pour le moment."
- Elle a vraiment dit ça ?
- Oui.
- C'est super. Vous pensez qu'on peut organiser un bal pour la Saint-Valentin ?
- Il faut un motif valable.
- Faire ce que Voldemort veut nous supprimer. La joie, la fête, l'allégresse.
- Mais il faut que ça passe au conseil d'administration aussi.
- Ce ne sera pas ça qui posera problème. Au revoir, professeur.

Harry sortit, puis il se dirigea vers la bibliothèque, où il était sûr de retrouver Ginny. En effet, elle était là. Elle fondit sur lui aussi vite qu'un Éclair de Feu, lui sauta dans ses bras, et manqua de le faire tomber.
- Harry !
- Ginny.
- Ça va ?
- Oh que oui ! Je peux te demander une chose ?
- Bien sûr.
- Tu as entendu notre dispute avec Ron, au Terrier ?
- Pourquoi ?
- Pour savoir. Tu as entendu la fin ? poursuivit-il en la voyant rougir. C'était ça le cri d'allégresse alors..Crois-moi, tu auras des surprises, et bien avant que tu ne puisses te l'imaginer.
- Ça va être quoi ?
- Si je le dis ce n'est plus une surprise.

Le week-end passa, puis la semaine suivante vint. Le mardi, comme convenu, Harry se rendit dans le bureau du professeur McGonagall
- Mr Potter, vous êtes là, parfait. Asseyez-vous. Nous allons voir si vous pouvez opérer une transformation. Oui aujourd'hui car vous avez trouvé votre animal dès la première fois. Regardez-moi bien.

McGonagall se concentra et se transforma, plus lentement que d'habitude. On voyait ses poils pousser, tandis que les vêtement disparaissaient progressivement. Quand elle eut reprit forme normale, elle dit :
- D'abord, concentrez vous et laisser votre animal venir à vous. La magie s'occupe du reste.

Harry fit le vide dans son esprit, puis son lion arriva. Quand il fusionna avec, il sentit ses muscles bouger un peu, mais c'était supportable. Son ossature de modifia, et il n'arrivait plus à tenir sur deux jambes. Il sentit ses mains et ses pieds devenir pattes, et ses griffes se rétracter. Ses dents de déformèrent pour devenir crocs. Son nez s'allongea quelque peu. Ses yeux se modifièrent un peu, mais ils gardèrent leur couleur, il put ainsi voir dans la pénombre. Ses poils poussaient, tandis que ses oreilles s'arrondissaient et se déplaçaient. Enfin, une queue, assortie d'une touffe de poils noir de jais, ainsi qu'une crinière de la même couleur et aussi emmêlée que ses cheveux apparurent. Quand la transformation fut achevée, il essaya de marcher, puis trébucha.
- C'est courant, dit le professeur, avec une pointe d'amusement dans sa voie, il suffit de trouver son équilibre.
Harry tenta encore et encore de marcher, si bien qu'au bout de trois quarts d'heure, il parvint à la solution.
- Il faut se retransformer Mr Potter.
Mais il n'avait pas envie. Il se sentait bien
- Miss Weasley n'est pas une lionne, vous savez ?
Ce fut la phrase qui insita Harry à se métamorphoser.

- Wahou, c'est...
- Merveilleux ?
- Exact.
- En tout cas, vous risquez d'avoir un gout assez prononcé pour la viande crue maintenant.
- Je veillerais à faire attention alors.