III : Petits troubles

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De retour à la salle commune des Gryffondor, Harry partit vers son dortoir. Sur le chemin, il entendit deux fille parler entre elles :
- Laisse tomber, de toute façon il ne te connais même pas.
- Mais oui, mais il faut essayer, non ?
- D'après certains, il serait déjà avec quelqu'un.
- Avec qui ?
- D'après les rumeurs, une fille à Sepentard.
- Sepentard ? Mais il est à Gryffondor !
Harry commença à s'inquiéter. Comment toute la salle commune pouvait-elle être au courant, alors que cela c'était passé moins d'une demi-heure plus tôt ?

Une fois arrivé dans son dortoir, Ron vint vers lui
- Alors comme ça c'est vrai ce qu'on dit ?
- De quoi ?
- Que tu bécotes ma soeur.
- Tu veux vraiment savoir ? Eh bien oui je l'embrasse. Tu vois, on est amoureux.
- Mais elle est à Sepentard !
- On s'en fout de la maison Ron ! C'est juste un moyen de nous classer selon ce que l'on est ! Vous m'énervez tous avec ça ! D'ailleurs, je vais aller la rejoindre près du lac, elle doit avoir fini son cours. Si tu veux venir, je ne t'en empêche pas !

Sur ce, Harry partit vers le parc en espérant que Ginny soit là ; par chance elle avait fini. Harry la regarda. Elle fut mine de partir vers le château pour ne pas avoir de comptes à rendre aux Sepentard qui étaient avec elle. Quand elle passa devant Harry, celui-ci la retint par le bras. Les Serpentard se levèrent, pointant leur baguette sur Harry, pour défendre une des leurs.
- Ginny, tout le monde est au courant dans la salle commune.
- Sérieux ? Pour nous il y a bien eu quelques rumeurs, mais quand ça vient de chez Poufsouffle, les Serpentard n'y prêtent pas attention.
- Tu crois pas qu'il faudrait faire taire ces rumeurs une bonne fois pour toutes ? dit-il avec un sourire malicieux.
À peine eut-il le temps de finir sa phrase, que Ginny lui sauta au cou et l'embrassa passionnément, sous le regard admiratif de certains et la surprise des Serpentard et Gryffondor.

Quand ils relâchèrent leur étreinte, ils partirent vers le château, main dans la main. Harry dit à Ginny qu'il avait rendez-vous avec Dumbledore puis partit vers le bureau du directeur en lui disant que dans une heure ils seraient dans le parc.
Ginny partit vers la bibliothèque, pour un devoir de botanique.

- Tu bécotes Harry, maintenant ? demanda Ron, de la table d'à côté.
- Oui et ? Mon imbécile de frère est jaloux que j'aime quelqu'un ?
- Calme toi, Ginny ! dit Hermione
- Pas pour toi, sang-de-bourbe !
- Ne l'insulte pas, grondait Seamus Finnegan.
- Je n'ai pas d'ordres à recevoir d'un incapable.
- Ne t'en prends pas à lui, prévint Dean
- Que ce passe-t-il ici, demanda Mme Pince, la bibliothécaire.
- C'est eux, madame. Ils n'arrêtent pas de m'embêter parce que je suis seule
- Vous n'avez pas honte ? Se mettre à quatre sur une fille ?
- Mais...
- Pas de "mais". Sortez de cette bibliothèque. Et j'enlève cinq points à Gryffondor. Chacun.
Ginny était heureuse de sa victoire sur ces Gryffondor. Mais ce qu'elle redoutait, c'était la réaction de Harry. Quand elle eut fini son devoir, elle partit comme prévu vers le lac, sous un hêtre, où elle avait déjà vu Harry tellement de fois.

Quand Harry eut fini son rendez-vous avec Dumbledore, il se dirigea lui aussi vers le lac. Comme il ne voyait pas Ginny, il marcha jusqu'au hêtre. Il vit Ginny, qui dormait pésiblement. Son coeur ne fit qu'un bond dans sa poitrine et il la réveilla. Astoria arriva elle aussi.
- Ginny, t'étais où, je t'ai cherché partout ! Ah, salut Harry.
- Salut Astoria.
- Harry, ton ex est furax, dit-elle.
- Hein ?
- Chang est rouge de colère.
- Pourquoi ?
- Bah tiens, elle arrive .
- Je vais lui régler son compte à elle, dit Ginny.
- Non Ginny, je vais régler ça.
Cho Chang déboula devant eux.
- Comment tu as pu me faire un truc pareil ?
- De quoi est-ce que tu parles ?
- Me laisse tomber pour cette... enfin pour ça ?
- De quoi ça ?
- Ginny Weasley ! Comment tu peux sortir avec elle ?
- Peut-être parce que je l'aime ?
- Et moi, alors ?
- Non. Je ne t'aime plus. Depuis la Saint-Valentin de l'année dernière.
- Tu m'abandonne, quoi.
- De quoi je t'abandonne ? Qui est partit avec Michael Corner l'année dernière ? Oui j'aime Ginny et alors ? Elle au moins ne pleure pas tout le temps son ex. Elle est pleine de vie et c'est ce que j'ai besoin en ce moment : de la joie.

Cho leva sa baguette, mais trop lentement pour Harry, qui la stupéfixa. Elle vola trois ou quatre mètres en arrière.
- Enervatum ! dit-il. Je ne veux plus te voir, maintenant bouge. Et si j'entends dire que tu dit du mal de Ginny fais gaffe à toi.

Cho partit en courant vers le château.
Harry se tourna vers Ginny. Elle avait les larmes aux yeux. Harry les essuya de son pouce.
- C'est vrai ce que tu as dit ?
- Oui, je ne l'aime plus.
- Mais pas ça espèce de gros bêta. Le fait que tu dises que tu m'aimais.
- Oui de tout mon coeur.
Elle fut touchée par ce qu'il avait dit et lui sourit. Il la sera dans ses bras. Elle se sentait vraiment protégée ici.

Le jour tombait quand ils repartirent dans le château. Ils allèrent dans la Grande Salle, où ils se séparèrent. Harry alla trouver sa place auprès d'Hermione.
- Tu as bon goût, Harry, dit-elle.
- Tu pense ?
- Oh oui. Ça se voit. Tu l'aime vraiment. Et elle aussi
- Merci Hermione.
- De rien. Par contre, elle a fait perdre vingt points à Gryffondor.
Hermione raconta l'histoire à Harry. Il dit qu'il allait lui en parler le lendemain.
Quand il arriva dans la salle commune. Il alla dans son dortoir et se coucha directement, après avoir fini ses devoirs.

Dans le dortoir des Serpentard, Ginny et Astoria étaient en train de parler :
- Comment ça se fait que tout le monde était au courant avant qu'on s'embrasse dans le parc ?
- Tout simplement car vous êtes les deux élèves les plus populaires de tout Poudlard.
- Sérieux ?
- Oui. Et je trouve que tu as enfin bon goût.
- Merci. Mais pourquoi enfin?
- Car tu es mieux avec Pot... Harry qu'avec Théodore ou Blaise. Et lui est mieux avec toi qu'avec Chang.
- Merci Astoria, t'es l'amie que tout le monde cherche.

Le lendemain, Harry fut réveillé par Ron. Il lui dit bonjour, s'habilla puis descendit dans la salle commune, où les attendait Hermione. Ils descendirent vers la Grande Salle. Avant d'y pénétrer, Harry vit Ginny et se sépara de ses deux amis.
- Bonjour Ginny.
- Salut Harry, dit-elle. Vas-y Astoria, je te rejoins après.
- Je peux te parler s'il te plaît ?
- Oui, fanchit-elle devant le ton d'Harry.
- Tu n'as rien à me dire ?
- Ah, dit-elle.
- Oui ?
- Hier à la bibliothèque ?
- Par exemple.
- Mais ce sont des Gryffondor !
- Et alors ? Je suis aussi à Gryffondor je te rappelle.
- Oui mais toi c'est différent !
- Et en quoi ?
- Toi, je t'aime !
Elle sera Harry contre elle, sentant son torse sous sa tête. Elle leva ses yeux noisette vers ceux émeraude d'Harry. Comment pouvait-il être en colère contre elle ? Il ferma les yeux et l'embrassa. Avec une main dans le creux du dos, l'autre caressant ses longs cheveux flamboyants au parfum suave. Il se laissant emporter par une sensation que jamais le Whisky Pur-Feu n'aurait pu lui procurer.
Cho arriva derrière eux, comme pour gâcher l'ambiance.
- Oh, désolé dit-elle. Je suis venue pour dire que je me suis inscrite à l'A.D
Harry se sépara de l'étreinte de Ginny, puis ils partirent déjeuner.
- Tu étais censé lui toucher un mot, Harry, fit observer Ron.
- C'est ce que j'ai fait.
- Non. Tu l'as bécoté.
- Aussi. Mais quand tu la regarde dans les yeux, tu ne peux pas être en colère contre elle, c'est impossible.
- Si, moi j'y arrive.
- Toi c'est normal, tu es son frère, mais moi, c'est ma petite amie, et je l'aime comme elle est.
Harry n'avait pas envie que Ginny change pour lui, et encore moins pour ses amis. Il l'aimait comme elle était ; intelligente, rusée, sympathique, drôle. Tout le mépris mutuel qu'il avaient éprouvés l'un pour l'autre s'était transformé en un amour profond, unique.

Amour impossible...ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant