Des cris de panique résonnèrent dans tout le stade dès que l'éclair vert toucha la cible voulut. Harry vit flou. Le Sortilège de Mort avait touché un joueur. Mais lequel ? Il descendit, en faisant des cercles au dessus du terrain. Sa vision comme obstruée, il ne vit pas où il atterrit. Les professeurs organisaient l'évacuation dans le château. Quelques membres de l'AD voulurent rester, mais ils furent stoppés par McGonagall, qui les ramena de force.
- Seul les joueurs des deux équipes restent. La voix de Dumbledore avait résonné comme un fouet dans sa tête , et il se rendit compte qu'il était de nouveau en l'air. Il prit la force de regarder vers le bas. Une tunique rouge et or était étendue sur le sol. Le garçon à la cicatrice fonça, et très vite il fut près du corps. Il souleva la robe pour reconnaître avec effroi la chevelure significative des Weasley, et le visage de son meilleur ami, les yeux désormais vide, totalement inerte sur le sol.
Les genoux de Harry se dérobèrent et il tomba sur le sol.
- Non... Ron... pas ça... Ron, s'il-te-plaît, ne me fais pas ça !Harry sentit les larmes couler le long de ses joues. Il regarda à sa droite, Ginny ne pleurait pas, mais son regard était éteint, vide. Elle était comme dénuée d'expression. Elle ne réagit pas plus lorsque Harry posa la main sur la sienne et l'appela. Le garçon enfourcha son Éclair de Feu, et se dirigea vers le château, n'écoutant pas les mots de Dumbledore, derrière lui. Écouter un vieillard quasi-sénile ne lui apporterait rien. Pourquoi Ron ? Pourquoi lui ? C'était son premier ami quand il était arrivé dans ce monde qu'il connaissait à peine. Celui qui, le premier l'avait vu comme Harry, et non pas comme Celui-qui-a-survécu. Celui qui avait donné à Poudlard sa plus belle partie d'échecs. Le seul avec Hermione qui ne l'avait pas cru de l'ouverture de la Chambre des Secrets. Celui qui était venu le délivrer de chez les Dursely, peu après son douzième anniversaire. Celui qui avait partagé ses craintes vis-à-vis de Sirius, quand il avait apprit qu'il était son parrain. Celui qui l'avait accompagné à la Coupe du Monde de Quidditch et tout au long du Tournoi des Trois Sorciers, après qu'ils se soient réconciliés. Il avait aussi soutenu Harry l'année précédente, quand tout le monde ne le croyait pas à propos du retour de Voldemort, et qui l'avait poussé à former l'AD. Il le soutenait depuis le début dans tous ses combats, petits ou grands. ais il ne pourrait plus se soutenir désormais...
Il se dirigea dans la Salle Commune des Gryffondor, et alla chercher Hermione.
- Hermione, viens avec moi s'il-te-plaît.
- Pourquoi ?
- Il faut que tu viennes.
Hermione hésita un moment, puis suivit Harry.
- Harry, où est-ce qu'on va ?
Harry se répondit pas et des nouvelles larmes coulèrent sur ses joues.
- Harry, réponds-moi !
Il ne se retourna pas.
- Petrificus Totalus ! Maintenant tu vas me dire tout de suite ce qu'il y a, Potter, dit Hermione en arrivant devant lui. Et pourquoi tu pleures ?
Jamais Hermione ne l'avait appelé par son nom de famille. Harry usa d'un sort informulé, apprit en Défense contre les Forces du Mal.
- Tu veux savoir ?
- Oui.
- Alors viens avec moi et ne pose pas de questions. C'est assez dur comme ça.Hermione se tut, et elle suivit Harry. Dès qu'ils eurent atteint le terrain de quidditch, elle courut vers le dernier garçon des Weasley, encore sur le sol.
Le cri qu'Hermione poussa glaça le sang à Harry.
- Ron ! Non !Oracle vint se poser sur l'épaule de Harry. Un chant à déchirer le cœur, très beau, mais qui arrêtait toute envie de pleurer partit du plus profond de l'oiseau de feu. Ses larmes n'auraient rien pu faire, et ça, il en était bien conscient. Il sentait aussi le vide dans le cœur de Harry. Ce n'était pas une blessure physique. Un trou béant provoqué par la perte d'un être cher. Il continua à chanter sa plainte.
- Ron...
Les reniflements d'Hermione était la seule chose qui troublait le silence tendu.- Excusez-moi... Je n'ai rien pu faire... je suis vraiment... Désolé...
- Te fais pas de sang, Potter, dit Ginny en se levant.
- Ginny...
- Je retourne à ma salle commune. Et écarte-toi de mon chemin si tu veux pas recevoir un sortilège de Furonculus.
- On peut parler !
- Non, j'ai rien à te dire Potter. Absolument rien.
- Qu'est-ce qui te prends d'un coup ?
Ginny ne répondit pas et elle partit. Harry la retint par le poignet.
- Très mauvaise idée Potter.
Le poing de la jeune Serpentard s'écrasa sur le nez de Harry, qui se mit à saigner abondemment. Elle partit ensuite.Harry se dirigea vers Hermione.
- Harry...
- Je suis là Hermione.
- Je n'ai plus que toi, tu es mon meilleur ami...
- Toi aussi Hermione
- Reste. Ne combats pas Voldemort...
- Parce que tu as cru qu'il me battrait ?
- Ne le sous-estime en aucun cas, après tout, c'est le plus grand Seigneur des Ténèbres qui ait existé.
- Je sais.
- J'espère que Ginny reviendra.
- Parce que tu penses qu'elle ne reviendras pas ?
- Je sais pas. Elle est quelqu'un de très imprévisible.
- Ah tiens, je savais pas.
- Laisse-moi finir, crétin des montagnes. Je disais qu'elle est imprévisible. Elle n'accepte pas que Ron...
- Je vois...
- Elle va sûrement tout foutre en l'air, alors reste auprès d'elle, et prouve lui ton amour. Elle pense que tu es responsable de la mort de Ron.
- Mais !...
- Harry, tais-toi, coupa Hermione en s'approchant de lui.
Elle l'embrassa sur les lèvres doucement, avant de se détacher. Ils restèrent là, sans parler pendant quelques instants.- Hermione, c'est vraiment la chose la plus absurde que tu aies faite de toute ta vie. C'est absolument incongru.
- Je sais, mais ça me plaît. Le goût du risque Harry, ça te donne une sensation infinie de vie.
- Mais je suis déjà avec quelqu'un...
- C'est pas grave.
- Si. Si c'est grave.
Harry observa Hermione et vit en elle un changement net d'attitude. Elle était plus provocatrice. Jamais Hermione n'aurait ouvert deux boutons de sa chemise d'uniforme. Alors pourquoi trois ? Et que faisait-elle en uniforme ? On était samedi, jour de match. C'est comme ça qu'elle ferait son deuil ? En jetant son dévolu sur n'importe quel homme qui passerait à sa portée ? Non... Quelque chose clochait. Hermione n'était pas comme ça.- Écoute Hermione, j'aime Ginny, tu le sais. Du plus profond de mon âme. Jamais je ne lui aurait mit de bague au doigt autrement. Tu es ma meilleure amie, ma sœur. Rien ne pourra me faire changer sur ça. Tu n'es pas comme ça habituellement.
- Les habitudes sont faites pour être changées, Harry.
- Mais pas là. Hermione, j'ai fair une promesse de mariage à Ginny. C'est sérieux !
- Elle ne voudra plus de toi.
- Ce n'est pas moi. La personne qui a fait ça, je vais la traquer et la tuer, sans qu'elle passe par la case Azkaban. Harry se tut, et remarqua un fremissement de la part d'Hermione. La tristesse, sûrement.
- Ginny, viens.
La rousse apparut des tribunes et regarda Harry dans les yeux.
- Quelqu'un peut-il m'expliquer ?
- On a déjà commencé à mener notre enquête.
- Vous pensez vraiment que c'est moi qui aurait tué Ron ?
- Harry, tu veux être Auror. Tu dois bien savoir qu'aucune piste ne peut être écartée.
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Amour impossible...ou presque
FanfictionHarry Potter entre en 6e année à l'école de Poudlard, et va retrouver son ennemi de toujours, Ginny Weasley, Serpentard pur-jus. Cependant cette année-ci est différente des autres, sur bien des aspects... En écriture depuis : décembre 2016 Première...