LES MILLE FILMS DE MA LIFE

164 - Trois Souvenirs de ma Jeunesse de Arnaud Desplechin (2015)

Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie , je vous propose Trois Souvenirs de ma Jeunesse de Arnaud Desplechin (2015) avec Quentin Dolmaire, Mathieu Almaric, Lou-Roy Lecollinet , Dina Droukarova, Olivier Rabourdin, Françoise Lebrun, Irina Vavilova

Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient... De son enfance à Roubaix... Des crises de folie de sa mère... Du lien qui l'unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent...Il se souvient... De ses seize ans... De son père, veuf inconsolable... De ce voyage en URSS où une mission clandestine l'avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe... Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d'alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l'ami qui devait le trahir... De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin, de sa vocation naissante pour l'anthropologie... Et surtout, Paul se souvient d'Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Doucement, « un cœur fanatique ».

Cette histoire est vraie, puisque je l'aie inventée, cette phrase célèbre de Boris Vian, correspond bien au film de Arnaud Desplechin, car dans son film préquelle de Comment je me suis disputé ou ma vie sexuelle, Desplechin raconte une histoire (et contrairement à beaucoup de réalisateurs qui nous compte leur vie, dont on se fout) Desplechin s'amuse à nous raconter une histoire, une histoire et encore une histoire.

Car même dans le film, on se demande si le héros également nous raconte pas une histoire, avec la voix du narrateur Mathieu Almaric.

On retrouve Paul Dedalus avant 1989 principalement (avec une incursion dans sa très jeune jeunesse, ou il déteste son père et sa mère mourant ne s'occupe peu de lui).

Avec un copain, il va faire une mission d'espionnage digne d'un film de John Le Carré, et garder le secret toute sa vie.

Comment dans le premier opus, Dedalus aime les femmes et le sexe, et malgré son jeune âge c'est ce qui veut, il est un peu fleur bleue, mais va tomber sur une jeune fille, qui autant d'amants que de jours dans l'année.

Desplechin nous raconte cette adolescence surpris par la chute du mur, ébouriffante, joyeuse et amoureuse, avec comme personnage central Dedalus et le Antoine Doisnel de Desplechin.

Le film est frais comme un gardon, grâce au comédien qu'on découvre une nouvelle perle Quentin Dolmaire dont c'est le premier film et qui vient du cours Florent, comme Lou-Roy Lecollinet excellente comme si pour la première fois on voyait Almaric et Devos jeune, la jeunesse fougueuse et décérébrée.

Bien sûr cela ne se passe pas comme cela dans la vie, mais comme je le dit au début, on s'en fout que ce ne soit pas vrai, mais le principal c'est que pour nous on y croit.

Desplechin nous livre un de ses meilleurs films avec Rois et Reines que j'adore, et on aurait envie de connaitre et d'aimer ses personnages comme dans la vraie vie.