27 - Le Corbeau d'Henri Georges Clouzot (1943)

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Aujourd'hui dans les Mille Films de ma Vie je vous propose, Le Corbeau d'Henri Georges Clouzot (1943) avec Pierre Fresnay, Pierre Larquey, Jeanne Fusier-Gir, Ginette Leclerc, Noël Roquevert , Louis Seigner et Sylvie.

Un petit village dans cette France profonde du début du 20ème Siècle, un village où le poison de la haine circule et se répand entre les villageois, un corbeau depuis quelque temps met le village sans dessous dessus avec des lettres qu'il envoie aux concitoyens menant morts et désordre dans ce petit village, notamment envers le docteur Germain (Fresnay) qui va enquêter à ses risques et péril.

Pourquoi ce film : Voilà un film maudit, car tourné pendant la deuxième guerre mondiale, mais surtout financé par La Continental qui était dirigé par l'occupant allemand. Clouzot après la guerre sera banni pour cela pendant plusieurs années, ce qui démontre comme aujourd'hui dans une autre affaire, qu'on juge vite dans faire la part des choses.

Le scénario est tiré d'une histoire vraie qui s'est passé à Tulle dans les années 20, et il est très intéressant de voir le film, pour comprendre l'âme humaine, ce fameux corbeau et ses intentions, ce qui sont innocents mais qui sur la pression médiatique ne le savent plus vraiment, des possibilités de l'âme humaine pour détruire celle des autres.

Avec à notre époque les réseaux sociaux qui augmentent le buzz sur ce genre d'histoire, on s'aperçoit que cela ne date pas d'hier. On pense évidemment à l'affaire du petit Grégory où la presse en à rajouter et augmenter les infox pour vendre du papier. Et cela me rappelle aussi pour divers procès ces gens qui s'invitent dans le débat public hurlant leur haine sans être concerné par l'événement.

Pour moi c'est un film où devrais et pouvoir débattre du sujet, non pas de savoir qui est coupable, mais pourquoi ce déchaînement de haine.

Et puis un scénario habile et anxiogène, on n'arrive pas à trouver le coupable du premier coup, mais si vous le revoyez c'est une évidence mais c'est cela l'habilité du scénario.

Et puis quel casting des acteurs importants de cette époque l'immense Pierre Fresnay et les noms moins grands Pierre Larquey ou Ginette Leclerc et ses deux seconds rôles féminins important dans le cinéma français qu'étaient Jeanne Fusier Gir et Sylvie, inquiétante à souhait.

Du grand cinéma, une des perles du cinéma français. Un film avec plusieurs histoires le sien, le fait-divers, celle du réalisateur accusé à tort de collaboration qui en fait un film culte. Otto Preminger en fit un remake "La Treizième lettre" en 1951.

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