LES MILLE FILMS DE MA LIFE

83 - Les Portes de la Nuit de Marcel Carné (1946)

Dans le cadre des Mille Films de ma Vie , Je vous propose Les Portes de la Nuit de Marcel Carné (1946) avec Yves Montand , Jean Vilar, Nathalie Nattier, Pierre Brasseur, Serge Reggiani et Saturnin Fabre.

CC'est le Destin (Jean Vilar) qui frappe à votre porte le temps d'une nui parisienne, il va rencontrer plusieurs personnages orchestrant la vie et le destin de chacun, Notamment entre le jeune Diego (Montand) et Malou (Nathalie Nattier) pourtant déjà mariée pour cette dernière avec Georges (Pierre Brasseur) ou d'autres personnage comme Guy le frère de Georges (Serge Reggiani) et Raymond (Raymond Bussières) ne vont pas suivre les conseils du Destin et chacun restera enfermé dans sa destinée. On ne change pas son destin, même quand il nous conseille.

Pourquoi ce film : D'abord bien sûr, parce que c'est un film de Marcel Carné, et cela suffit en soi-même et que la destinée du film est une histoire à lui tout seul.

Au départ c'est le couple mythique Jean Gabin et Marlène Dietrich qui devait tenir les rôles principaux, mais ayant fait défaut, Carné décida de les remplacer tout d'abord par Nathalie Nattier qui venait du film L'Idiot avec Gérard Philippe, et surtout d'un jeune acteur de 25 ans, Yves Montand dont c'était son deuxième film, conseillé à Carné par Edith Piaf.

Sur les affiches au début c'Ets Pierre Brasseur qui était tête d'affiche alors qu'il a un rôle secondaire, il est vrai que Montant était un inconnu pour les cinéphiles.

Le film fut un échec commercial, le film a été descendu par la critique et le film n'a jamais trouvé son public, pourtant le film à son charme à la Prévert (le scénariste) avec des bons moments comme quand Montant chante Les Feuilles Mortes.

Carné a regretté que le film par la suite est devenu plus politique que ce qu'il en avait conçu.

Il est vrai que le film abordait sans ambiguïté pourtant la collaboration pendant la derrière guerre, à travers les deux personnages horribles de la Famille Sénéchal joués par Saturnin Fabre (le père) et Serge Reggiani (le fils). Peut-être trop tôt pour les spectateurs de l'époque.

Peut-être aussi l'interprétation des deux héros dont Montand dont ne peut pas dire que c'est ma meilleure prestation. Mais comme beaucoup de films de l'époque les seconds rôles pittoresques cher à Carné (Bussières, Fabre, Brasseur et l'indispensable Julien Carette) donnent un charme désuet au film.

Peut-être aussi que les critiques et les spectateurs s'attendaient à mieux pour le réalisateur des Enfants du Paradis son film précédent.

Par le sujet et son côté poétique, cela se laisse voir sans ambiguïté.