Dans le cadre des Mille Films de ma Vie, je vous propose Le Serpend d'Henri Verneuil (1973) avec Philippe Noiret, Dick Bogart , Yul Brynner , Henry Fonda, Michel Bouquet et Virna Lisi et la voix du Narrateur (Jean Dessailly).
Un officier Russe Vlassov (Brynner) se réfugie à Orly dans les bureaux de la Police Française, commence alors un jeu du chat et de la souris dans le monde de l'espionnage d'après-guerre et pendant la Guerre Froide. La Cia s'en mêle avec Allan Davies (Henry Fonda) qui le fera passer au détecteur de mensonges. Dans les hautes sphères des services secrets européens aussi, des dirigeants allemands se suicident, en Angleterre des hommes du MI6 passent à l'Est d'un seul coup, un homme mystérieux avec son étui à cigarette avec un serpent trahi dans l'ombre.
Dans les hautes sphères françaises aussi cela ne va pas, car Vlassov donne des temps de traitre dans la police française, Lucien Berthon (Noiret) sera soupçonné et mis sous surveillance pas son remplaçant forcené Tavel (Bouquet).
Mais si tout cela n'était qu'illusion.
Pourquoi ce film : D'abord parce que c'est un Verneuil, détesté par la Nouvelle Vague à tort et part les Critiques, pour moi Verneuil c'est un des grands du cinéma populaire et les acteurs et le public ne s'y trompait pas.
J'ai toujours été fan de films d'espionnage, réels ou fantasmés cela m'a toujours plus, comme si le secret de la République ou des états m'étaient choses communes. Et ce film de Verneuil est parfait sur ce point, jouant intelligemment tous les fantasmes que l'on se fait des espions, des coucheries (un haut gradé apprenant que sa fille est lesbienne), des manipulateurs de fake news mais à la mode russe (fausse info, fausse photos manipulés), la CIA manipulateur d'esprit pour obtenir "sa « vérité, l'affaire Berthon en live sur Europe 1 (moment magique) avec ses auditeurs faux et vrais qui mettent de l'huile sur le feu.
L'allusion du Serpent, pas uniquement le tueur, qui représente aussi le Diable déguisé en serpent pour tromper Eve. La dernière phrase du film est éloquente "Leur serpent a goûté au paradis, ils n'auront plus confiance."
Verneuil réussi tout le film à nous captiver comme dans I Comme Icare, avec les mêmes principes de réalisation et de sujet "le coupable idéal », dirigeant quand même des comédiens hors-pairs, les duos Fonda/Brynner, Fonda/Noiret, la performance très british de Dick Bogarde, Noiret/Bouquet des scènes inoubliables par deux immenses comédiens.
La scène du pont qui n'est pas sans rappeler l'histoire de Francis Gary Powers et de Rudolphe Abel, la scène de l'aéroport qui n'est pas sans rappeler celle de Noureev, les espions du MI6 qui nous rappelle Philby et consorts, oui tout y est bien à sa place, alors oui c'est romancé mais on y croit que cela se passe comme ça et c'est tout le but d'un film.
Pour moi un film d'espionnage parfait et passionnant

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LES MILLE FILMS DE MA LIFE
Non-FictionJe vais poster chaque jour ou presque un des Mille film de ma Vie pas obligatoirement des chefs d'oeuvre (il y en a)mais les films qui ont accompagnés ma vie. Pas de classement seulement du plaisir. Donner votre avis