167 - La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946)

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Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie , je vous propse La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946) avec Jean Marais (La Bête), Josette Day (La Belle) , Michel Auclair, Mila Parèty, Nane Germon , Raoul Marco (et sa voix celle de Jean Cocteau) et Jacques Marbeuf

 Belle est jalousée et offensée par ses deux sœurs ridicules. Leur père part en voyage, espérant faire fortune. Il promet à Belle de lui rapporter une rose. Mais lors de son retour, il se perd dans la nuit et trouve refuge dans un étrange château. Le matin, il cueille la fleur promise, sans le savoir, dans le jardin de la Bête. Courroucée par cet acte, la Bête accepte de lui laisser la vie sauve à la condition qu'une de ses filles vienne vivre au château. Afin de sauver son père, la Belle accepte de rejoindre la Bête pour tenter de l'amadouer...

Adaptée du roman de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, l'histoire de Belle et la bête est passé à la prospérité dans le monde grâce notamment aux films des Studios Disney, mais ici Cocteau joue un peu avec la légende et le conte, car au début de cette histoire magique on se croirait plus dans Cendrillon avec la marâtre, et les deux sœurs de Belle.

Et comme peu de réalisateurs, quand on aborde le film et qu'on connait un tant soit peu le cinéma, on est certain d'être dans un film de Cocteau par sa mise en image poétique et étrange, comme les rêves d'un enfant, mélangeant les histoires et les personnages.

"L'amour peut faire qu'un homme devienne bête, mais l'amour peut faire aussi qu'un homme laid devienne beau"

C'est l'idée de base de ce film onirique, car bien avant les réseaux sociaux, Cocteau dénonce ce postulat que derrière chaque être humain et quel que soit son physique, son âge, son niveau social, il y a un cœur qui bat, même si le sien battait pour son héros.

Ce noir et blanc (pourvu qu'on ne le colorise pas) m'a toujours impressionné comme si on était entre paradis et enfer, entre abîmes et cimes.

Il y a des films qui se font avec l'histoire qui aurait pu être autrement, Marcel Pagnol devait co-signer mais il venait de se séparer de l'héroïne du Film (Josette Day) on peut dire que le cœur y était plus.

Mais ado ce qui m'avait intrigué c'est le travail sur la Bête et donc de Jean Marais, que je connaissais en Lagardère mais pas plein de poils, ici il joue trois rôles qui vont se croiser dans le cœur de Belle, il faut voir que chaque jour Marais passa des heures aux maquillages n'évitant pas les problèmes allergiques. Rien que cela c'était une performance d'un autre genre.

Le film a obtenu le Prix Louis Delluc en 1946. Quand je l'ai vu ado j'avais peur du personnage de la bête et de son environnement avec ses murs hantés, mais aujourd'hui bien au contraire ils fau le montrer aux 10/14 ans et peut-être faire lire le conte d'origine.

La Belle et la Bête reste un film éternel pas comme Avenant.

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