114 - Pour une Poignée de Dollars de Sergio Leone (1964)

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Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie , je vous propose Pour Une Poignée de Dollars (1964) avec Clint Eastwood, Gian Maria Volonté (où John Wells), Marianna Koch, Antonio Prieto, Sieghardt Rupp.

Deux familles rivales, les Baxter et les Rojo, riches et puissantes grâce au trafic d'armes et d'alcool se disputent la suprématie et la mainmise sur la ville. Entre en scène un inconnu, « l'étranger » (l'homme sans nom, néanmoins appelé Joe peu après la 80e minute, (Eastwood), qui va attiser cette guerre et provoquer la zizanie entre les deux clans afin de leur soutirer le plus d'argent possible en leur servant tour à tour d'informateur. Au-delà de l'appât du gain mis en avant, l'histoire confère au héros la dimension d'un défenseur du faible et de l'opprimé, qui préfère à toute chose le bien et la justice — notamment lorsqu'il permet à Marisol, séquestrée par le clan Rojo, de rejoindre son époux et son fils déchirés par cette séparation.

Pourquoi ce film : Film qui fait partie de mes souvenirs de jeunesse, et de mon adolescence surtout, pas vu à la sortie et pour en cause, mais à la sortie d'Il Était une fois dans l'Ouest, un peu plus dans l'âge j'avais rattrapé si on peut dire ce film au Trianon à Paris (Grande salle, grand écran et pas cher). Mais pour autant en colonie le thème musical célèbre de Ennio Morricone était dans ma tête bien avant comme celle de ses films suivants.

Cette Poignée est le premier film de la trilogie des dollars cher à Sergio Leone avant Pour quelques Dollars de plus et bien sur Le Bon, La Brute et le truand, et notre cher Leone avec beaucoup d'humour fit un lien entre le 1er et le 3ème, Ce film coûta 200 000 $ et si vous vous rappelez c'est la même somme que le Blondin et Tuco cherche dans le troisième.

J'avais déjà vu des épisodes de Rawhide, donc Clint ne m'était pas inconnu, mais une carrière à 34 ans c'est quand même rare, car avant ce film et la série sa carrière était plutôt dans la colonne "non crédité", mais en un seul film, il explosa totalement et devenu le justicier préféré des ados, avec des répliques qui claquent, comme la cravache sur le dos des méchants sortant déjà son flingue plus vite que son ombre.

Dans le film il ne s'appelle pas Blondin, mais la majorité du film on ne le nomme pas et devient l'homme sans nom, mais un peu avant la fin on sait qu'il s'appelle Joe.

Avec ce film on découvre plus largement Sergio Leone (crédité ici sous le nom de Bob Robertson) dont c'était le deuxième film seul après Le Colosse de Rhodes) et qui avec hélas seulement 9 (ou 7) films dont le dernier ultime et culte, restera un des plus grands réalisateurs du cinéma, mal aimé des critiques surtout sur ce film et pas du tout prophète aux States où ces films n'ont jamais eu de succès.

C'est Richard Harrison un acteur de second zone (Péplum) qui propose Clint car il savait monter à cheval, Leone ayant du refusé Fonda (qu'il retrouvera), Coburn et Bronson car trop cher, comme quoi tient une carrière.

Également une grande première pour le public avec un certain Dan Savio plus connu sous le nom de Ennio Morricone se fit connaître par son thème musical qui n'est pas sans rappeler de celui de Rio Bravo avec une musicalité qui lui est propre et qui le suit depuis plus de 55 ans.

Un Western Spaghetti (car Italien) de série B, il faut le reconnaître mais il est la base du trio Leone/Eastwood/Morricone qui nous font rêver depuis de plus de 50 ans.

Le film est une sorte de remake d'un film de Akira Kurozawa "Yojimbo" (Le Garde du Corps), mais Leone oublia d'acheter les droits et du lâcher la carrière du film au Japon à Kurozawa.

Succès mondial, plus de 4 millions d'entrées en France, 14 millions d'entrées en Italie et 14 millions de $ aux States, finalement les 200 000 $ ont bien été investi.

Pour Une Poignée de Dollars reste une madeleine de Proust pour les jeunes de ma génération adepte des cinémas de quartier, où le film a ouvert à des centaines de films du même genre mais pas la même aura.

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