111 - Le Grand Bleu de Luc Besson (1988)

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Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie, je vous propose Le Grand Bleu de Luc Besson (1988) avec Jean Reno, Jean Marc Barr, Rosanna Arquette, Jean Bouise, Marc Duret et Griffin Dune.

La rivalité de deux enfants, dans la mer, en Grèce, qui se poursuit lorsqu'ils sont adultes. Lequel des deux plongera le plus loin et le plus profond ? Leurs amours, leurs amitiés, avec les humains et avec les dauphins, à la poursuite d'un rêve inaccessible.

Pourquoi ce film : Le film d'une génération dont j'ai fait partie j'avais 30 ans, et de plus en plus amoureux de cinéma et de ce genre de cinéma qui me faisait rêver aux mêmes titres que Indiana Jones, je me rappelle l'avoir vu au Grand Rex (cinéma exceptionnel) et en sortant je plongeais dans les images que je venais d'en prendre en pleine tronche.

L'histoire de deux vrais apnéistes Jacques Mayol (Barr) et Enzo Molinari (Reno) qui se connaissait depuis leurs enfances, et vont allez de compétition en compétition sous l'eau et hors de l'eau pour impressionner l'autre jusqu'au bout de l'effort (quelle fin, bordel, les larmes aux yeux pendant et en sortant) une salle pleine (plus de 2000 places) en délire à la fin.

Délire oui, car le public a fait un triomphe au film plus de 9 000 000 millions d'entrées, et pourtant l'histoire aurait pu en être autrement. A Cannes où il a été présenté un peu comme E.T le film a été démonté par les critiques, bon par surprenant mais quand même, on ne touche pas à ce film, c'est impossible (en revanche Les Cahiers du Cinéma on en dit du bien).

A l'époque du film, Besson avait des problèmes personnels et il est certain que les critiques n'ont pas dû lui faire du bien. C'est vraiment injuste, le film est d'une beauté incroyable, les images sous l'eau, ou avec les dauphins sont d'un sublime qui n'a pas de mots.

Les images de Besson sont sublimées par la musique d'Éric Serra qui est quand même tellement incluses dans l'ambiance, que s'en est du génie, il obtiendra un César pour cette musique qui a été également un Hit dans les bacs.

Luc Besson n'était pas ignorant dans le domaine de l'apnée, jeune il sera plongé dans cet univers, jusqu'à un accident de plongée, et c'est d'autant plus émotionnel quand on regarde le film et notamment la fin.

Mais le film malgré le succès énorme qu'il a eu, n'a pas eu par la suite, un long chemin tranquille. Les américains ont massacré le film, en modifiant le film pour en faire une fin heureuse et sacrilège extrême ils ont supprimés la musique de Éric Serra pour mettre celle de Bill Conti, certes musiciens efficaces mais quand même, c'est extrêmement humiliant. Mais c'est le système américain quand on n'a pas le Final Cut, massacre à la tronçonneuse par des gens qui connaissent que le tiroir-caisse, peut-être que cette version a plus aux Critiques de Cannes.

Jacques Mayol n'a jamais accepté la version du film de Besson, il en a été frustré le reste de sa vie, jusqu'à son suicide en 2001. Dans le même ordre d'idée Jean Marc Barr assez surprenant ne considère pas ce film dans sa filmographie, car il refusait d'être devenu une icône sexuelle pour les jeunes (d'après ses propos).

Moi je m'en fous, le film nous a fait rêver et malgré les histoires de coulisses, le film reste pour ma génération, comme un totem hors sol.

On appréciera la jolie Rosanna Arquette dans le rôle de cette fille ballotée entre deux hommes au physique différent mais avec la même passion. Bien aimé le copain interprété par Marc Duret.

Voilà pour les jeunes de la génération réseaux sociaux, recherché le vieux DVD ou VHS de votre père et replongés dans cette aventure qui nous a fait rêver le temps d'une séance, avant de revenir à la pollution des rues.

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